Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!
Les résumés des discussions qui ont lieu à la COP 28, montrent à quel point les sociétés humaines sont en danger. On y voit en plein jour les organisations pétrolières qui essayent d’éviter, en faisant beaucoup de pressions, que soit officialisée la réduction du recours aux énergies fossiles comme solution au problème du réchauffement planétaire.
De la même façon, le public a été trompé pendant 40 ans par des démonstrations que la cigarette ne causait pas le cancer, ou depuis 50 ans, que le glyphosate ne cause pas le cancer des humains et des sols.
Et ces manipulations de l’opinion publique sont faite, malgré toutes les preuves et études scientifiques qui s’accumulent pendant des dizaines d’années.
Pendant ce temps, au Canada, on décide d’exiger une diminution des CO2 d’extraction du pétrole, mais pas de diminuer l’extraction du pétrole lui-même. Encore prisonnier d’un système de pensée obsolète, on agit pour améliorer, mais pas pour évoluer.
C’est triste, mais ces comportements sont parfaitement logiques dans les paradigmes actuels.
En effet, dans une économie mondiale construite sur l’hypothèse que la seule fonction des entreprises est de faire des profits, leurs fonctions de « rendre des services » ou de « prendre des responsabilités » passent en second plan.
Notre problème n’est pas le comportement des entreprises, des sociétés ou des citoyens. Non! Notre problème est la configuration de l’économie mondiale centrée sur la réalisation de profits en priorité sur tout le reste.
Rien ne changera, et nous continuerons à accélérer vers la catastrophe tant que nous resterons sur ce paradigme :
· Lancé par Milton Friedman (années 70)
· Consolidé par le couple Thatcher/Reagan (années 80)
· Mondialisé par les bons soins de l’OMC (années 90 et plus)
· Intensément protégé par les géants financiers, industriels et commerciaux qui en profitent.
La poursuite de la richesse à n’importe quel coût nous mène directement à un effondrement de la civilisation comme démontré par Jared Diamond dans Effondrement, son excellent livre.
Alors, quoi?
Lorsqu’on veut ralentir, la première chose à faire c’est d’enlever notre pied sur l’accélérateur.
La première chose à faire est donc de neutraliser la cause racine principale de notre situation critique. Il faut changer le cadre des responsabilités des entreprises vers une utilité et le bien-être des humains avant le profit et neutraliser les parties néfastes des ententes de l’OMC qui nous empêchent de prendre ce virage.
LE DÉFI CENTRAL n’est pas social, ou géopolitique, il EST ÉCONOMIQUE.
Il est extrêmement urgent de transformer notre économie de « Croissance & Compétition » en économie de « Consolidation & Collaboration ». Et ce n’est pas à la COP 28 que ça va se faire.
Il faut exiger de nos gouvernements d’arrêter de viser la croissance pour plutôt viser la consolidation de nos acquis.
On doit cesser d’innover pour ajouter, pour plutôt innover pour protéger!
C’est tout un changement de direction et de cadre de référence!