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Auteur : Yves Lusignan

Organisations complexes pour sociétés complexes

Organisations complexes pour sociétés complexes

Organisations complexes pour sociétés complexes

Ingénieur, j’étudie et je modélise depuis maintenant plus de 25 ans les mécanismes d’adaptation et de transformation des organisations et des sociétés. De ces travaux a découlé un modèle original de représentation de ces organisations et sociétés. C’est un modèle dynamique où elles sont décrites en termes de capacité de mouvement et de mouvements plutôt qu’en termes d’infrastructures ou de résultats. C’est une très grande différence.

Pour arriver à un tel résultat, il a fallu que je transcende le modèle analytique qui m’avait été enseigné pour un modèle systémique qui permet de représenter des systèmes complexes. C’était nécessaire puisque les organisations et les sociétés sont des systèmes complexes[1]. Ça implique le développement d’un modèle de représentation et de description des organisations complètement différent. Le tableau suivant vous donne une idée de l’importance de ces différences de perspective.

approche systémique

L’approche analytique

On peut considérer l’approche analytique comme l’équivalent de l’approche cartésienne. Ce sont des approches déterministes qui proposent de trouver une réponse unique à une question. Une réponse qu’on peut démontrer comme vraie.

L’approche analytique qui a été adoptée il y a 400 ans, grâce aux travaux de Descartes notamment, était à l’origine une révolution par rapport à l’approche scolastique qui dominait avant et dans laquelle la vérité était définie comme un amalgame des conclusions des philosophes grecs complétées par des vérités édictées par l’Église.


Mais malgré l’utilité de la méthode cartésienne qui nous a menés, à travers les Lumières jusqu’à nos sociétés contemporaines, c’est une approche qui a aujourd’hui rencontré ses limites. En effet, les sociétés sont devenues tellement complexes que les vérités et les conclusions qu’elle édictent analytiquement et qui émergent de spécialistes en silo ne permettent plus de décrire la réalité contemporaine avec suffisamment de pertinence pour prendre les bonnes décisions.

Destruction créatrice

C’est dans ce contexte qu’est en train d’advenir, sous nos yeux, la plus grande vague de destruction créatrice de l’histoire de l’homme. Le remplacement du modèle analytique de représentation de la réalité par le modèle systémique. C’est, il me semble, la nature profonde la cinquième vague, annoncée par la revue The Economist en 1999.

destruction créatrice

C’est une transformation tellement fondamentale qu’on peut légitimement parler de métamorphoses des sociétés. Et ces métamorphoses sont en train d’advenir actuellement!

Métamorphose

Il y a la métamorphose économique, la métamorphose des connaissances et la métamorphose des perceptions. Mais, le développement rapide de l’utilisation de l’approche systémique à tous les niveaux de la société impose surtout une transformation de notre façon de nous comporter avec notre environnement.

Dans une société analytique l’ensemble des énergies est destiné à gérer une complexité interne appelons la opérationnelle. Je reçois un boulot à faire et ma responsabilité est de faire le boulot en utilisant mes compétences et en satisfaisant des critères d’évaluation formel, économique temporel ou qualitatif.

Dans une société systémique une portion importante des énergies est destinée à comprendre la complexité externe ou contextuelle du boulot à faire, c’est-à-dire pourquoi le boulot doit être fait, pour qui, quel est son contexte d’utilité et comment peut-on livrer un résultat qui soit optimal en fonction de l’état actuel du dit contexte et de son évolution.

Multiplication des organisations complexes

multiplication des organisations complexesÇa semble compliqué comme ça, mais toutes les personnes qui travaillent dans un milieu qui interagit par le biais du Web et des réseaux sociaux sont amenées à développer cette perspective d’analyse et d’action.

Il y a une portion toujours plus importante d’emplois qui nécessitent de maintenir cette perspective élargie et de gérer en continu cette complexité contextuelle en plus de la complexité opérationnelle.

Pour tous ceux qui travaillent dans des secteurs ou il y a :

  1. Obligation de manœuvrer dans un domaine d’activité en effervescence

  2. Développement de technologies ou d’offres très innovantes

  3. Conception fabrication et lancement d’un produit novateur

  4. Fonctionnement dans un contexte turbulent ou en adaptation,

la gestion de la complexité contextuelle devient une habileté importante.

Propriété émergente

holons et systémieLa figure ci-contre illustre cette double perception qui caractérise le fonctionnement des systèmes complexes et qui favorise l’apparition de ce que l’on nomme une propriété émergente qui, elle-même favorise la vitalité du domaine d’activité, de l’organisation, ou du département qui la vue naître.

Dans une société complexe, les organisations peuvent permettre l’apparition de propriétés émergentes au sein des différents groupes qui les composent en supportant le développement au sein de ces groupes d’une conscience formalisée par des informations et des interactivités entre ses membres autour de l’apprentissage et du suivi des réalités contextuelles.

Nourrir ces cadres de références partagés par les différents groupes d’une organisation donnée permet de renforcer significativement le cadre de référence plus large de l’organisation elle-même. Il en résulte l’apparition des capacités d’autorégulation, d’autoamélioration et de vitalité, typique des organisations complexes en santé.


En conclusion

Le développement d’une société durable ne peut se faire que par l’internalisation de la complexité dans les modes de fonctionnement et dans les processus de prise de décision des organisations.

Ça implique le développement de systèmes d’informations dynamiques qui permettent aux membres de l’organisation de maintenir une conscience assez précise de la position de leurs manières de faire par rapport à l’évolution des manières de faire de leur domaine d’activité.

Ce ne sont plus seulement les dirigeants de l’organisation qui doivent avoir la responsabilité d’assurer l’évolution de l’organisation par rapport à celle des manières de faire de son domaine d’activité. Ce sont presque tous les membres de l’équipe qui doivent prendre cette responsabilité et ça commence par se maintenir informé et par l’échange des informations avec ses collaborateurs.

Dans une société complexe, le maître mot cesse d’être compétition pour devenir collaboration.

[1] Un système est dit complexe lorsqu’il fonctionne en se maintenant dans un état stable entre une complexité interne (ou opérationnelle) et une complexité externe (ou contextuelle) et entre l’équilibre et le chaos.

Ce sont des systèmes dynamiques ouverts dans lesquels les composants ont suffisamment d’autonomie pour nécessiter l’existence d’un cadre de référence partagé (propriété émergente), pour que le système maintienne sa cohérence interne malgré les transformations de son contexte externe.

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La corporatocratie en action

La corporatocratie en action

La corporatocratie en action

Je me prépare à relancer le projet d’écohérence ce qui fait que je vais prochainement recommencer à communiquer régulièrement sur ce blogue.

La corporatocratie en actionEn attendant, je tenais à communiquer une information très importante que je viens d’obtenir et qui m’apparait comme un évènement très significatif alors que nous sommes en pleine négociation pour le COP21 et le TPP.

La nouvelle provient de l’« Energy Watch Group » l’EWG, un organisme de l’Europe du Nord, hautement crédible, de surveillance de la fonction énergie de la société planétaire. C’est un groupe que je suis depuis des années, car il fait partie de mes références scientifiques et objectives en énergie.

Ils ont publié une analyse en septembre dont la traduction en anglais vient de paraitre et qui affirme, preuve à l’appui, que l’Agence Internationale de l’Énergie (IEA), une filiale de l’OCDE, désinforme le public. L’IEA est un organisme qui a pour mandat d’aviser les leaders politiques et économiques occidentaux et mondiaux sur la réalité énergétique mondiale présente et future, de faire des projections de consommation et de production.

Le World Energy Group conclut que l’IEA désinforme sciemment les populations civiles afin de freiner le développement des énergies renouvelables en produisant systématiquement des projections qui démontrent notre dépendance envers les énergies fossiles en sous-estimant systématiquement et de manière extrême les projections de développement de l’industrie des énergies renouvelables.

’IEAIl faut dire que l’IEA publie année après année un document de projection, le « World Energy Outlook » le WEO. Ce document est la référence centrale dans la prise de décision des décideurs économiques et politiques occidentaux et internationaux. Donc y tordre de l’information a beaucoup d’importance et d’impacts. En fait c’est inacceptable!

Pratiquement, l’IEA cache une vérité. Celle concernant le fait que la vitesse de développement des énergies durables est suffisante pour nous rendre à 60 % autonome des énergies fossiles dès 2030 alors que l’IEA prédit que cette autonomie ne sera que de 14 %. C’est une différence fondamentale de perspective qui détermine aussi une différence fondamentale dans la manière d’évaluer les priorités d’investissement des gouvernements et des industries. Et cette désinformation dure depuis des années.

Voici quelques exemples, extraits du rapport, qui démontrent l’ampleur et la durée de la volonté de désinformation :

  1. En 2010, le rapport projetait que la production de panneaux solaires atteindrait 180GW en 2024 alors que cette production a été atteinte en 2015. La croissance réelle a ainsi dépassé de trois fois la croissance projetée par le WEO

  2. La capacité éolienne de 2010 excédait respectivement de 260 % et de 104 % les projections du WEO 2002 et 2004

  3. Les projections de croissance de 2002 à 2030 de l’énergie éolienne ont été rencontrées 20 ans plus tôt, soit en 2010

D’autre part, les rapports surestiment le potentiel des énergies fossiles ainsi que celui de l’industrie nucléaire.

  1. Par exemple, malgré un déclin de l’industrie nucléaire depuis une dizaine années, le WEO projette toujours une expansion de 10Gw de sa présence dans la prochaine décennie.

  2. Etc.

Le World Energy Watch Group conclut que : « D’un point de vue scientifique, ces erreurs structurelles sont tout simplement incompréhensibles, d’un point de vue social elles sont irresponsables. »

Voici un lien vers le communiqué de presse de Energy Watch Group, vous y trouverez le lien vers le rapport si ça vous intéresse.

La corporatocratie en actionCe qui est toutefois le plus important dans cette nouvelle c’est qu’elle nous donne une idée du poids de la corporatocratie sur la démocratie. Et cette prise de conscience est fondamentale au moment où, d’une main nos gouvernements négocient le renforcement de l’État et de la démocratie à Paris, et de l’autre ils négocient le renforcement de la position des méga-corporations de la corporatocratie dans une multitude d’ententes de libre-échange avec l’Europe et avec l’Asie entre autres.

La corporatocratie est la force économique transnationale qui finance des élections dans probablement tous les pays de la planète et qui promeut le néolibéralisme et la concentration des richesses dans des organismes privés.

Ce billet de Yves Smith du site Naked Capitalism décrit bien la corporatocratie ainsi que son lien avec la négociation des grandes ententes internationales, ententes qui nous éloignent inexorablement du développement durable.

En ce qui concerne les négociations sur les changements climatiques, leur influence se fait sentir de multiples manières, mais une des formes qu’elle prend réside dans la limite de 2 degrés Celsius, qui est en fait trop élevée et devrait plutôt être de 1,5 degrés, ce que nous explique de manière très efficace Stéphane Foucart dans un article paru en juin 2015 dans le journal Le Monde. Encore ici on détecte la place d’une force globale qui influence le jeu en jouant sur la perception de la réalité.

Quoi qu’il en soit, il devient dorénavant primordialement important de comprendre que la corporatocratie, ce sur-État, est prête à tordre la vérité d’une manière qui pourrait détruire l’humanité pour assurer sa croissance sans fin. Qu’en fait, elle le fait tous les jours! Il devient donc primordial, pour les sociétés démocratiques, de concentrer le regard de leurs journalistes et de leurs analystes pour mettre de la lumière sur les réels enjeux du projet néo-libéral de croissance, de privatisation et de concentration à tout prix qui s’expriment non seulement par les ententes de libre-échange, mais par les politiques économiques en général.

L’avenir de nos enfants en dépend!

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Du nouveau sur les ententes de libre-échange

Du nouveau sur les ententes de libre-échange

Du nouveau sur les ententes de libre-échange

Il y a déjà plus d’un an, Wikileaks a rendu public le chapitre sur l’environnement du partenariat Trans-Pacifique (TPP) au développement duquel le Canada participe en vue de sa signature. Il a ainsi pu être démontré jusqu’à quel point l’entente est non contraignante sur ce sujet.

Le 25 mars dernier Wikileaks rendait disponible le chapitre sur l’investissement du même partenariat Trans-Pacifique (TPP). On y découvre que l’entente considère que le bien-être des actionnaires des entreprises transnationales dépasse en importance le bien-être des citoyens des pays signataires.

C’est ce qu’affirme Yves Smith, l’excellent blogueur derrière le site Naked Capitalism qui vient de publier une charge exceptionnelle contre le TPP. Il y expose la manière dont le traité permettra aux entreprises internationales de poursuivre les gouvernements pour obtenir compensation pour des pseudo barrières indirectes qui pourraient être n’importe quelle loi de protection de l’environnement ou autre qui leur aurait fait encourir des pertes.

Ces conflits seraient jugés par la mise sur pied d’un tribunal commercial spécial composé d’avocats spécialisés qui travaillent entre autres pour les corporations qu’elles jugeraient. Le billet, quoi que long, fait une démonstration méticuleuse de l’importance du pouvoir qui est donné aux très grandes corporations, et cela dans un document secret d’une négociation secrète.

En gros le TPP serait l’occasion d’un élargissement du mécanisme de règlement des différends qui avantage de manière inacceptable les grandes corporations par rapport aux citoyens des pays signataires. Ce mécanisme présent dans près de 3000 accords de ce type serait en train d’être élargi de manière à permettre l’établissement d’une jurisprudence avantageuse pour les corporations.

Je ne suis pas un tenant de la théorie du complot, mais je crois quand même que la brèche économique qui s’ouvre est semblable à celle qui s’est ouverte pour la spéculation et qu’elle pourrait mener à autant d’exagération.

Voilà, il me semble, un dossier qui mérite que l’on s’y intéresse d’autant plus que le Canada fait partie du TPP et que donc ce qu’Yves Smith décrit comme menaces pour les États-Unis s’applique aussi au Canada.

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La métamorphose des perceptions

La métamorphose des perceptions

La métamorphose des perceptions

Dans mes deux derniers billets, j’ai abordé la métamorphose de la transformation de la matière par l’émergence de l’économie circulaire et la métamorphose de la transformation des connaissances par l’émergence de la complexité. Dans ce billet-ci, j’aborde la métamorphose de notre perception de la réalité qui devrait être celle qui déclenchera la métamorphose de la société elle-même.

La prise de conscience mondiale du fait que « les systèmes économique et politique (la gouvernance) qui nous ont menés si loin dans le développement de l’humanité ne fonctionnent plus » est de plus en plus répandue. Pour la suite, il faut en inventer d’autres! Le néolibéralisme, qui est la quintessence du capitalisme, est en train de débalancer la biosphère, et nous avec!

Il faut inventer un système socio-économique ajusté à la complexité de la société, un système de gouvernance qui soit adapté à une société toujours plus complexe. La perspective cartésienne n’est plus suffisante. Sous son giron, la démocratie est en train d’être avalée par l’économie.

L’humanité est en train de perdre confiance dans ses systèmes de gouvernance et il en résulte une prise de conscience mondiale du danger de la situation. L’humain, qui croyait pouvoir se permettre d’être irresponsable puisque le système de gouvernance l’était pour lui, est en train de prendre conscience de son erreur. La gouvernance n’est pas responsable pour lui, en fait elle est en train de devenir complètement irresponsable.

En effet, le rapport de force penche de plus en plus vers l’économie, au détriment de la démocratie, de l’équité et bien sûr, de la biosphère. L’emballement de l’économie met maintenant à risque l’avenir de nos enfants. Mais maintenant, l’humanité s’éveille rapidement à ces faits.

Le retour du discours responsable

Dans un tel contexte, ce qui devait arriver arrive, les humains sont en train de redevenir responsables des choix à faire pour assurer leur avenir. La multiplication des ONG et des mouvements comme ceux des créatifs culturels, des localistes, des colibris, etc., en font bien foi. Selon Paul H. Ray, l’homme qui a découvert les créatifs culturels il y a une vingtaine d’années, ils étaient 35 % de la population en Amérique en 2008. C’est 88 millions de personnes, seulement aux États-Unis, qui ont décidé de prendre leurs responsabilités et de changer leur mode de vie pour l’ajuster à la réalité.

Vers un changement de paradigme

Le pourcentage de personnes qui se sentent responsables des choix qui sont faits pour l’avenir est donc en croissance. En fait il grandirait de 3 % par année selon les travaux de M. Ray ce qui implique qu’il deviendrait majoritaire autour de 2023.

On peut donc vraisemblablement s’attendre à une accélération de l’augmentation des pressions sociales qui s’exerceront sur la société pour que les responsabilités soient assumées par le système et que soit vraiment pris le virage vers l’économie et le développement durables.

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Développement durable, le vrai défi émerge

Développement durable, le vrai défi émerge

Développement durable, le vrai défi émerge

On ne peut pas penser le développement durable sans penser à une réorganisation en profondeur de la société. C’est ce qu’affirme les leaders du Next System Project, une nouvelle et importante initiative américaine.

L’implantation de crédits carbone, même si c’est un pas dans la bonne direction, n’est pas une solution. De plus, elle laisse supposer que la solution réside dans le système actuel, ce qui n’est pas le cas. C’est la raison pour laquelle je travaille sur la promotion de l’écohérence depuis tant d’années et que j’ai développé l’approche de modélisation tridimensionnelle des sociétés. Pour nous préparer à une transformation plus en profondeur des sociétés industrielles.

Mais on peut se préparer autant que l’on veut, un jour, il faut enclencher le projet de transformation lui-même. C’est ce qui, je crois, est en train d’arriver aux États-Unis

Le « Next System Project » est une initiative de l’élite intellectuelle américaine pour repenser globalement les systèmes de la société américaine afin de les adapter aux réalités écologiques et sociales du pays et de la planète.

C’est la première fois que je vois le problème posé dans toutes ses principales dimensions. On ne traite pas des effets, on traite des causes.

Une autre vision du monde

Globalement, ils ont comme perception que la prochaine forme de société sera complexe, locale et interconnectée.

Spécifiquement, ils observent l’émergence d’une foule de modèles d’alternatives plus ou moins spécialisées et ils clament l’urgence de l’émergence d’une conversation nationale riche et ouverte sur ces modèles. Ils sont plusieurs centaines d’intellectuels et ils se posent en animateurs de cette conversation à tenir. Ils proposent entre autres des discussions sur :

  1. L’évolution vers des formes d’entreprises détenues par les employés ou autogérées localement pour remplacer les formes centralisées d’entreprises publiques ou gouvernementales

  2. L’évolution de l’économie vers les localistes et vers une majorité d’organisations économiques régionales

  3. Les mouvements qui proposent de revigorer la sociale démocratie par la création et l’institutionnalisation d’un droit fondamental à un emploi décent

  4. L’étude de nouvelles formes de planification participative pour remplacer les simples forces du marché pour enligner le système et pour permettre sa décentralisation

  5. Le virage des économies développées, au moins vers une économie sans croissance, si ce n’est vers une économie de décroissance

  6. Le retour vers la propriété publique dans une forme décentralisée et démocratisée

  7. Un concept d’écorégions qui seraient les sous-ensembles suffisamment gros, mais suffisamment petits pour permettre le développement d’un mode de vie cohérent avec le territoire et ses habitants

  8. Le potentiel de changer le système de propriété pour le diriger vers la communauté plutôt que vers les individus et les entreprises.

Une réflexion très complète

the next systemC’est certainement la proposition de démarche vers le développement durable qui est, de loin, la plus réaliste et la plus applicable que j’ai lue. Parce qu’elle est une approche globale pour résoudre un problème global. Pour moi, ils attaquent les sources des problèmes qui paralysent le système dans sa folle expansion. Ils attaquent la concentration du pouvoir et de la richesse.

Pour ma part j’explique plus les transformations à faire en parlant d’évolution vers l’économie circulaire qui implique une redéfinition du concept de propriété, d’évolution vers la connaissance complexe qui permet le développement d’une capacité d’autorégulation et d’évolution vers une société responsable qui permet la décentralisation du processus de décision. Je crois en effet que ce sont les trois transformations que nous sommes en train de vivre actuellement.

Je vais suivre leur démarche et je vous tiendrai informé.

Entre temps, si vous désirez visualiser une vidéo qui décrit bien leur perspective ou lire leur proposition de travail allez au https://thenextsystem.org/

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La métamorphose des connaissances

La métamorphose des connaissances

La métamorphose des connaissances

Dans mon dernier billet, j’ai abordé la métamorphose de la transformation de la matière par l’émergence de l’économie circulaire. Dans ce billet-ci, j’aborde la métamorphose de la transformation des connaissances par l’émergence de la complexité.

La nature du jeu est en train de changer

La nature est en train de nous changerLa complexité croissante de la société dépasse maintenant la capacité de ses systèmes de gestion. Ceci parce qu’ils sont conçus dans une perspective essentiellement cartésienne ce qui définit leurs limites d’efficacité face à une société toujours plus complexe.

Ainsi, la gouvernance des sociétés fonctionne dans un mode cartésien. C’est un mode essentiellement quantitatif dans lequel une industrie est perçue principalement comme une somme d’entreprises et d’infrastructures spécialisées. Elle doit maintenant se mettre à fonctionner dans un mode complexe. C’est un mode beaucoup plus qualitatif dans lequel les industries sont perçues principalement par le biais d’une fonction à remplir. Donc d’un rôle à jouer par rapport aux autres industries et aux autres fonctions de la société et notamment pour favoriser l’émergence d’une économie durable.

Le temps d’agir

Chaque composante doit s’organiser pour assurer l’identification et le suivi des changements qui les affectent et celui des changements qui sont requis pour réaliser leur métamorphose vers l’économie durable. Elles doivent réviser leurs systèmes de connaissances: procédés reconnus, systèmes de mesure, normes, standards, etc. Ceux sur lesquels elles se basent pour fonctionner. Chaque composante de la société doit y localiser et y modifier les parties nocives et aussi y identifier le développement des savoirs, savoir-être et savoir-faire qui sont requis pour réaliser leur transformation vers l’économie durable.

Chaque industrie, chaque territoire et chaque organisation doit s’organiser pour faire émerger la conscience d’être qui est nécessaire à sa métamorphose. Pour ce faire, ils devront se créer des réseaux d’information et de collaboration qui intègreront des membres de tous les sous-groupes qui la composent et, en synergie, entreprendre d’analyser la situation pour comprendre quels seraient les modèles de fonctionnement qui leur permettraient de respecter les contraintes de l’économie durable.

Développer une stratégie de participation à l’économie durable

Il faut donc que chaque composante se fasse une stratégie de participation à l’économie durable, pas une stratégie d’adaptation.

Le futur est commencé, agissons.

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Métamorphose industrielle

Métamorphose industrielle

Métamorphose industrielle

Il y a une dizaine d’années, j‘ai assemblé le terme Écohérence pour décrire la société à créer. Ça voulait dire de rendre l’économie cohérente avec l’écologie. J’en ai parlé pour la première fois à l’APDEQ lors d’un atelier de prospective au congrès de 2006.


Dans ma vision, l’écohérence impliquait nécessairement de passer d’une économie de flux à une économie d’actifs.


Aujourd’hui, cette transformation est en train de se faire et prend la forme, à l’échelle industrielle, du passage de l’économie linéaire vers l’économie circulaire.


Cette transformation est fondamentale. Elle est le pivot par lequel la structure industrielle doit se transformer. Ce n’est plus moi qui le dit c’est le World Economic’s Forum, c’est McKinsey & Company et c’est une panoplie de chercheurs et de stratèges partout sur la planète.


L’économie linéaire c’est celle de la société de consommation, celle que je nomme l’économie de flux. Les Américains, avec leur talent pour trouver des mots qui font image, disent le « Take, Make, Waste Economy ». Tel que décrit dans le schéma suivant, c’est l’économie qui extrait les ressources, les transforme, les utilise et les jette après usage. C’est en gros l’économie dans laquelle nous vivons actuellement.


L’économie circulaire c’est celle de la société durable, celle que je nommais l’économie d’actifs. C’est celle qui va nous permettre de réduire notre empreinte écologique tout en préservant notre qualité de vie. Cela parce que c’est celle qui vise à permettre une réduction drastique de la quantité de ressources nécessaires pour faire fonctionner la société moderne. En clair, c’est celle qui peut nous permettre de consommer une quantité de ressources finie dans une planète finie.


L’économie circulaire fonctionne en tenant pour acquis que les ressources sont rares et que l’apparence de profusion est un leurre et que ça achève. Prenons une minute pour réfléchir à cette éventualité ! Si on accepte qu’en réalité nous sommes dans un contexte de rareté des ressources, alors notre relation aux objets change. On prend alors conscience de notre chance de les avoir considérant la rareté des ressources et on se met à leur faire attention, on veut les entretenir pour qu’ils ne cassent pas, on veut pouvoir les faire réparer s’ils brisent, etc.


C’est en généralisant cette perspective que le concept d’économie circulaire a été créé. On y considère qu’un matériau a plus de valeur qu’une ressource, qu’une pièce a plus de valeur que la somme de ses matériaux, et qu’un équipement a plus de valeur que la somme des pièces qui le compose. Dès lors, on tend à conserver les équipements le plus longtemps possible en les rendant résistants et réparables. Puis on tend à conserver les pièces encore plus longtemps en les normalisant et en les réduisant et on tend à conserver les matériaux le plus longtemps en les recyclant.


économie circulaire schémaC’est ce qu’est l’économie durable. Le tableau suivant décrit bien cette forme d’économie qu’il nous faut opérationnaliser pour arriver à une société durable.

C’est le défi qui nous attend, construire une économie durable pour le Québec. C’est le chemin de notre pérennité et de notre qualité de vie.
Pour ma part j’agirai, pour le reste de ma carrière, de manière à favoriser l’apparition de l’économie durable au Québec et cela avant qu’on ne nous l’impose de l’extérieur, car, n’en doutez pas, les Américains font des pas de géants dans cette direction. Leurs penseurs y sont déjà. Si on en veut une version québécoise autant s’y mettre le plus rapidement possible.

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Hein? L’économie durable discutée à Davos!

Hein? L’économie durable discutée à Davos!

Hein? L’économie durable discutée à Davos!

Depuis des années, je promeus une transformation majeure de notre économie afin d’atteindre un développement durable au Québec. Cette transformation devrait viser à modifier notre modèle de société, fondé sur la consommation et qui repose sur une économie de flux. Je propose plusieurs idées qui permettraient de développer une économie d’actifs pour soutenir le développement durable de notre société. J’appelle cela une économie d’écohérence puisqu’elle vise à rendre l’économie cohérente avec l’écologie de la planète.

Évidemment, mon plaidoyer est demeuré local. Mais pendant ce temps, une réflexion semblable a eu cours en Europe et aux États-Unis, en utilisant des mots différents pour désigner les mêmes choses. Économie linéaire / Économie circulaire correspondant à Économie de flux / Économie d’actifs.

Aujourd’hui, ce discours a pris de l’ampleur! À tel point que cette année, même le World Economic Forum de Davos a tenu un atelier sur l’économie circulaire pour informer l’élite de l’émergence de cette nouvelle forme d’économie. De plus, McKinsey & Company, le plus gros bureau de consultation en stratégie de la planète, s’est mis à publier des rapports sur l’économie durable et sur l’ère de rareté des ressources dans laquelle nous entrons.

Le sujet n’est pas banal. Cette transformation de société représente l’équivalent d’une métamorphose sociale, un changement aussi global que celui de la chenille qui devient papillon. Autant y a-t-il de sociétés-chenilles différentes à toutes les échelles territoriales, autant il y aura de sociétés-papillons différentes, une fois qu’elles se seront métamorphosées.

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Ainsi, chaque territoire, région, province et pays devra réagencer son organisation interne pour l’adapter à cette nouvelle forme d’économie.

Pour les territoires et les industries, le défi est stratégique. Si ces communautés n’entreprennent pas de réviser elles-mêmes leurs normes et modes de fonctionnement, alors les gouvernements et les grandes corporations s’en chargeront et ce ne sera pas à l’avantage des communautés.

Se donner les moyens de comprendre et de prévoir la métamorphose, où et comment elle peut se faire: cela devient un enjeu stratégique pour les acteurs territoriaux du développement économique et communautaire.

C’est ce que je fais en tant que prospectiviste. Un métier d’éclaireur qui cherche à trouver les passages entre les configurations des sociétés chenilles et celles des sociétés papillons.

Je suis donc en train de cartographier les différents axes de bifurcation dans lesquels se négocient déjà les passages vers une société durable et donc vers une économie circulaire. C’est ce dont je vais vous entretenir dans mes prochains billets.

économie circulaire

J’insiste sur un point. Le mouvement de métamorphose des sociétés est bel et bien amorcé. L’émergence des sociétés-papillons est en train de se faire au sein même des sociétés-chenilles encore vivantes. Même si l’économie est encore dominée par les tenants de l’économie linéaire, les mouvements vers l’économie circulaire sont bel et bien enclenchés et en progression. 

Par exemple, l’évolution vers une nourriture plus biologique et plus verte. C’est un axe de bifurcation qui affecte l’agroalimentaire et qui propose une alternative à la nourriture industrielle de la société de consommation. Ce changement est déjà en train de forcer la réorganisation de l’industrie agroalimentaire pour permettre sa reconfiguration vers des demandes émergentes, mais fortement croissantes de solutions d’alimentation durable.

Je vais donc, dans mon prochain billet commencer par approfondir l’analyse de l’économie circulaire pour que nous développions un cadre de référence commun. Puis, dans mes billets subséquents, j’explorerai différents axes de bifurcation vers cette économie circulaire qui sont déjà en train de se déployer et je vais donner des exemples.

J’aimerais vous faire découvrir jusqu’à quel point la transformation de la société est déjà enclenchée bien que l’on en parle peu dans les médias de masse. Et combien il devient important de suivre les évènements pour pouvoir profiter des multiples opportunités qui émergent constamment.

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Une opportunité pour les régions

Une opportunité pour les régions

Une opportunité pour les régions

Les régions ont souvent été désavantagées dans les virages que prennent les sociétés. Probablement parce que ces virages sont presque toujours pris dans les grandes agglomérations urbaines qui se trouvent ainsi à adopter les nouvelles perspectives avant les régions, ce qui désavantage ces dernières.

Qu’on parle du virage vers la mondialisation ou de celui vers l’automatisation, ils ont été initiés dans les grandes agglomérations urbaines. Même chose pour celui de l’économie numérique. Mais voilà qu’un nouveau virage est en train de se prendre et dans ce cas-là les régions ont un avantage. Elles pourraient agir avant les grandes agglomérations urbaines et ainsi en tirer profit, notamment pour freiner leur dévitalisation et régénérer leur tissu économique.

Ce virage c’est celui du développement durable, un virage qui implique nécessairement l’émergence d’une économie durable, beaucoup plus régionalisée. Et c’est cette dernière qui est en train d’émerger dans les régions d’Amérique du Nord avec, entre autres, le mouvement des localistes.

Il s’agit d’un mouvement d’activistes économiques qui proposent la revitalisation des communautés locales et la régénération du tissu économique local tout en intégrant les contraintes du développement durable dans la vie économique. Nommé BALLE, l’acronyme de « Business Alliance for Local Living Economy », ce mouvement se développe rapidement. On peut le décrire comme une réponse de l’entrepreneuriat local au défi de l’économie régionalisée et durable.

Ce mouvement, qui origine vraisemblablement des créatifs culturels est possible parce que :

  1. La caractéristique différente du virage vers l’économie durable est sa nature décentralisée.

  2. Le virage vers l’économie durable ne provient pas du système, il intervient contre le système.

  3. Il n’émergera pas d’une nouvelle réglementation, il émergera d’un changement dans le mode de vie qui, lui-même, suivra un changement dans la perception de la réalité.

Il en résulte que c’est un virage qui pourrait bien se faire du bas vers le haut. C’est pour cette raison que les régions sont avantagées par rapport aux agglomérations urbaines. Parce qu’elles sont à grandeur d’homme et parce qu’on y retrouve un niveau d’échange réel entre les gens de développement communautaire et ceux de développement économique, ce qui est presque impossible dans les grandes agglomérations urbaines.

Les régions sont capables de se développer une vision, un projet de société qui leur permettra de réellement prendre le virage du développement durable, de l’intégrer dans le système. C’est ce que proposent les gens du mouvement BALLE. Ils se nomment des localistes parce qu’ils pensent à favoriser la région avant de penser à fonctionner dans le système global. Ce sont des gens qui croient au marché, mais qui croient aussi qu’il faut le compléter par l’implantation d’une conscience d’être spécifique à la communauté locale. Conscience qui permet aux citoyens de consolider leur mode de vie et leur niveau de vie à l’échelle locale.

Ce mouvement repose sur la capacité de faire apparaître une vision et un projet commun au sein d’une collectivité et de la vitaliser par le développement d’une stratégie de prise en main de leurs propres intérêts.

C’est ce côté prise en main de son propre futur qui me fait penser que ce sont les régions qui ont le plus de possibilités et surtout le plus d’intérêt à prendre le virage du développement et de l’économie durables puisque c’est de cette manière qu’elles pourront attirer une nouvelle génération de jeunes, sensibles à la nécessité d’agir et de prendre ce virage.

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Le temps du changement

Le temps du changement

Warren Buffet, Richard Branson et la décennie de tous les dangers … et de toutes les opportunités

Depuis des années j’utilise l’exemple de la métamorphose de la chenille en papillon pour illustrer l’importance de la transformation de la société humaine qu’il faut accomplir pour résoudre les multiples problèmes qui nous assaillent simultanément. Pour moi l’ampleur des problèmes; économiques, énergétiques, environnementaux, éthiques, sociaux et écologiques, auxquels nous sommes confrontés découle de l’inaptitude de la société actuelle de remplir sa mission qui est d’assurer le bien-être de l’humanité. La société doit donc se redéfinir pour pouvoir poursuivre son développement sans générer à nouveau tous ces problèmes structuraux.

Mais une métamorphose ça implique que toutes les sociétés chenilles (sociétés de consommation) doivent devenir des sociétés papillons (sociétés de consolidation ou de régénération). En pratique ça implique de réduire par un ordre de grandeur (autour de 10 fois) les impacts écologiques et humanitaires qui résultent du fonctionnement de la société. Un changement de cette ampleur ne peut pas se faire à l’échelle globale, il doit se faire à l’échelle locale. À cette échelle, la société est une organisation qui existe entre; un territoire qui défini des ressources et un mode de vie qui vise à répondre aux attentes des habitants du territoire. Attentes qui découlent d’une vision de ce qu’est le monde et de comment il devrait nous rendre heureux. La métamorphose de la société se ferait donc à l’échelle locale par, la transformation de la vision du monde partagée par tous, qui elle même transformera le mode de vie recherché et promu sur le territoire qui transformera les attentes des habitants par rapport à leur société et donc la société elle-même. Nous avons deux choix

  • Soit nous laissons le changement de la société être provoqué par l’émergence des crises desquelles nous chercherons à nous éloigner. Et ainsi, à coup de crises répétées, la société changera vers un futur inimaginable et vraisemblablement invivable, un assemblage de compromis toujours plus douloureux que nous ferons pour palier à chacune des crises. Continuer à palier aux effets sans jamais attaquer les causes parce que ça remettrait en question des droits individuels acquis plus ou moins légitimement et parfois plus ou moins légalement. C’est ce que nous faisons actuellement;

  • Soit nous entreprendrons de changer notre vision du monde en cherchant à inventer une nouvelle forme de société qui permettra d’assurer le bien-être de tous les humains, tout en permettant de régénérer la biosphère. La guérir de sa crise d’homme afin de la ramener à la santé pour nos enfants. Mais ça, ça veut dire de changer drastiquement notre vision du monde et nos attentes concernant ce qui doit nous être fourni par la société pour nous rendre heureux. Ça veut dire, entreprendre d’aller vers une société plus cohérente ou plutôt plus écohérente et donc d’entreprendre de concevoir une société viable, une société durable.

Donc deux choix, soit continuer à nous éloigner de chaque crise en espérant que par l’opération du Saint-Esprit ça ira mieux demain, soit décider d’aller vers un autre futur, un futur d’équité et de cohérence qu’il faut dès aujourd’hui entreprendre de concevoir. Ce qui précède vous décrit mes convictions sur les manières de changer qui s’offrent à nous. Ce que je veux vous communiquer dans ce billet toutefois c’est que mon travail de prospective m’amène à surveiller la situation globale de la société planétaire afin de mesurer le développement de beaucoup des dynamiques de changement qui l’affectent. En faisant ces recherches, je note, dans presque tous les pays et dans presque tous les domaines d’activité l’émergence d’un mouvement global de questionnement de l’actuel. Ce nouvel état d’esprit provoque l’émergence d’informations toujours plus nombreuses et sérieuses sur la criticité des situations qui se développent partout. Cette nouvelle information accélère tous les mouvements de prises de conscience, qui eux même déclenche des mouvements d’éveil et de prises de position. Une multitude de printemps des cultures ou de printemps des humanités se préparent. En d’autre terme l’humanité se réveille et entreprend de se choisir ou de s’inventer un nouveau futur. Une nouvelle direction qui permettra réorienter le développement de la société. Au Québec ça se traduit par une grève des étudiants qui a suivi un été 2011 marqué par un mouvement d’indignation et qui est en train de se transformer en un mouvement de printemps québécois, un mouvement où les québécois vont entreprendre de remettre la collectivité et son avenir au centre de la discussion, et ce en remplacement de l’économie néolibérale ce vecteur d’individualisme destructeur qui occupe actuellement cette place. J’ai l’impression d’être un témoin de l’histoire tellement les changements qui débutent sont fondamentaux et signifiants pour assurer la survie de l’espèce et sécuriser le développement de la civilisation. Le temps du changement est arrivé et la prochaine action à prendre pour nourrir cette énergie de changement c’est le 22 avril qu’il faut le faire. Nous devons tous bloquer l’après-midi dans notre agenda pour participer à la marche organisée pour le jour de la terre. Si vous voulez entreprendre le chemin vers un futur meilleur le 22 avril il faut marcher, marcher vers un futur que l’on choisira, un futur durable, un futur équitable. C’est un rendez-vous

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