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Auteur : Yves Lusignan

Une bonne nouvelle énergétique

Une bonne nouvelle énergétique

Une bonne nouvelle énergétique

Lorsque j’étais étudiant à l’école Polytechnique j’ai travaillé un été pour un professeur qui poursuivait des recherches en énergie solaire. Dans ce cadre j’ai participé à l’élaboration d’un mur solaire pour un pomiculteur qui cherchait à diminuer sa charge électrique pour chauffer son entrepôt de pommes.

C’était une application idéale, le mur était vertical et bien orienté pour le soleil d’hivers qui est plus bas. Il ne désirait qu’empêcher ses pommes de geler ce qui fait que ça ne nécessitais pas une température élevé pour être efficace.

Je ne sais pas ce qui est advenu de ce projet. C’était probablement autour de 1983 et le prix de l’énergie est redescendu par la suite ce qui fait que la diminution de rentabilité à probablement provoqué la fin du projet. C’était un projet artisanal, personne n’avait aucune expérience. Il y avait tellement peu d’information qu’il était même difficile de simplement choisir le bon matériau transparent.

Trente ans plus tard

Dernièrement un ami m’a fait parvenir la vidéo suivante. Elle fait la promotion d’une entreprise québécoise qui a conçu un collecteur solaire thermique d’une grande efficacité pour exactement le même cas que j’ai traité.

Quel heureux évènement que de découvrir que ce domaine d’activité est arrivé à maturité et qu’une des entreprises qui est bien positionnées pour conquérir ce nouveau marché est Québécoise.

 

Ce qui m’a impressionné dans cette présentation c’est le côté achevé de la technologie. C’est un concept mature qui a probablement déjà atteint plus de 80% et même 90% de sa performance, les principaux problèmes reliés à ce type d’application ayant été réglés originalement et efficacement. Pour un évaluateur de technologies comme moi c’est presque une oeuvre d’art tellement le design est simple, cohérent et performant.

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Peut-on espérer du bonheur en 2011

Peut-on espérer du bonheur en 2011?

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Ça y est, voici qu’arrive 2011, une nouvelle année. En cette occasion je vous souhaite la santé, ainsi qu’une multitude de nouvelles relations humaines de qualité. Et le bonheur.

Voilà, c’est fait. Nous avons complété la première décennie du nouveau millénaire. En absolue ça ne veux rien dire. En relativité toutefois le premier jour du premier mois de la première année de la nouvelle décennie est un bon moment pour faire le point.
Mon propos n’est pas d’entrer dans les détails de ce point à faire. Si notre analyse plus globale vous intéresse je vous invite à lire le texte fondateur de l’Institut Prospexia. Je désire plutôt schématiser notre situation. Nous avons atteint ce qui semble être un pic de civilisation.

L’occident a poussé à l’extrême une civilisation de croissance. Dans cette civilisation « Plus c’est Mieux ». Ça rend heureux paraît-il. La croissance y est propulsée par l’application d’un mécanisme de concentration de la richesse dans un nombre toujours plus limité de main. C’est, en effet, cette recherche d’une richesse toujours plus grande par les individus qui provoque et entretient la dynamique de croissance.

Aujourd’hui, cette civilisation de croissance a gagné toute la planète. Si bien que nous sommes maintenant confrontés aux limites de la biosphère. Et même à celle de la planète. Nous ne pouvons plus croître.

Mais ceux qui profitent de la croissance veulent la poursuivre puisqu’elle est la source de leur pouvoir. Même si les limites de la biosphère et de la planète sont atteintes et qu’elles nous accablent de leur réalité brutale. À preuve, la biosphère est malade et sa production régresse significativement et la fin des ressources non renouvelables est en vue et dans certains cas très proche.
Les impacts sont déjà tangibles. Les populations de la planète s’éveillent. Elles prennent conscience du danger. Résultat, elles questionnent la civilisation de croissance. Il y a seulement quelques années, pendant l’ère Bush fils, on s’est mis à attaquer le néo-libéralisme. Aujourd’hui c’est le capitalisme lui-même qui est pointé du doigt.

C’est dans cette perspective que je crois que nous avons atteint un pic de civilisation. En cette seconde décennie du nouveau millénaire nous débutons une période d’intenses turbulences et de chaos. Les changements seront globaux. Ils vont emporter le mode de vie actuel dans l’histoire et en faire émerger un nouveau. Ajusté lui, à la réalité de la planète. De la biosphère. De l’humanité.

Je vous propose donc, pour passer une heureuse année 2011, de concentrer votre attention sur la nouvelle société humaine qui émerge de partout. Elle nous promet un futur meilleur, plus cohérent. Pour ne pas dire plus écohérent.

Plus spécifiquement je vous rappelle que, le bonheur repose sur les attentes que l’on a et qui sont ou non comblées. Si les votre concernent la croissance, la consommation, la réussite personnelle ou plus simplement des certitudes quand à votre sécurité personnelle. Vos attentes ont beaucoup de chance de ne pas être comblées ce qui freinera votre accès au bonheur.

D’autre part si vous entreprenez de regarder la réalité en face et que vous cherchez à la comprendre. Si vous auscultez votre mode de vie pour y séparer l’essentiel de l’accessoire. Si vous entreprenez de consolider l’essentiel, en synergie avec votre collectivité. Alors vous découvrirez que la sécurité est accessible. Qu’elle n’a pas besoin de certitude. Er que finalement, le bonheur est bien plus accessible qu’on ne le croit.

Je vous souhaite donc une année 2011 pleine de santé, de bonheur et de développement personnel et collectif. Et surtout, n’oubliez pas que le chaos qui s’installe, même s’il est générateur d’incertitude est la seule voie qui nous permettra d’assurer un minimum de niveau de vie à nos enfants. Nous ne devons donc pas le combattre mais plutôt l’utiliser pour inventer une nouvelle société plus efficiente. Une société qui consommera beaucoup moins de ressources pour nous livrer une qualité de vie équivalente. Sinon améliorée.

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Nourriture industrielle et obésité

Nourriture industrielle et obésité

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Le 27 octobre, était publié, dans Le Devoir, un article très signifiant de Marie-Andrée Chouinard intitulé « Obésité-Taxer la calorie vide ». Pour vous démontrer sa significativité, je vous propose de lire un billet dans le Blog diététique de Sophiequi décrit le problème de glucose-fructose lui même dévoilé dans l’excellent livre « Toxic ». C’est une double molécule de sucre qui trompe les systèmes de protection du corps humain ce qui fait que nous pouvons boire 10 Cokes sans ressentir de mal de coeur même si notre organisme est rendu intoxiqué après deux ou trois cokes.

Dans un des commentaires, on pouvait lire ce que les Dr Cohen et Serog disent du glucose-fructose : “il est maintenant admis que sa consommation excessive augmente la synthèse de triglycérides (qui encrassent les artères). Il serait aussi incriminé dans l’obésité, car il favorise la constitution de stocks de graisses. Il serait responsable de stéatose hépatique, autrement dit de la formation d’un foie “gras”

Ce qu’il est intéressant de noter c’est que le billet de Sophie a été rédigé il y a trois ans et la lecture des commentaires nous amène à nous demander si la démonstration faite dans « Toxic » est certaine. En lisant l’article du Devoir, on constate que maintenant la preuve est faite. Marie-Andrée questionne à savoir si l’on ne devrait pas taxer les sodas. Moi, je crois que l’on devrait tout simplement défendre l’utilisation de ce sirop de glucose-fructose pour la simple raison que nous n’avons pas la capacité physique de traiter les externalités qui en découlent. Une taxe ce n’est pas assez car faire du soda ça ne coûte rien. Il faut le défendre pour nous protéger.

Dans le même ordre d’idée, je vous propose un court article de l’Observatoire de l’obésité qui a fait un billet sur L’obésité et la nourriture industrielle. Voilà une autre démonstration que la société, depuis qu’elle ne travaille que pour les actionnaires, est devenue plutôt nocive pour l’humain.

La question que je me pose est de savoir comment nous avons pu nous laisser se dégrader à ce point une société qui est censée exister pour assurer notre santé et notre qualité de vie.

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La révolution de l’écohérence est commencée

La révolution de l’écohérence est commencée

Ne vous y trompez pas, l’enjeu n’est pas seulement de savoir si on veut un moratoire ou pas, l’enjeu c’est un choix de société.

C’est le choix que les Québécois doivent faire entre la société de consommation et l’« écohérence* » qui est en train de se faire.

À droite, il y a la société actuelle qui nous vient du passé avec ses spéculateurs, qui en jouant sur la valeur des ressources et des produits, vampirisent les forces vitales dont dispose la société pour s’adapter au changement climatique et respecter notre obligation inéluctable de changer la société en vue d’éviter de rendre la biosphère non viable.

À gauche, il y a une société à inventer dans laquelle le succès de l’économie ne signifiera plus la destruction de la société et l’épuisement de la biosphère, donc une société centrée sur la performance opérationnelle et non pas sur les performances économique ou financière.

À droite, il y a la société de consommation dans laquelle on fabrique des maisons toujours plus grandes abritant des télés toujours plus grandes et des véhicules toujours plus sophistiqués pour répondre aux pseudo besoins les plus extravagants de l’humain, besoins que proposent des médias toujours plus omniprésents.

À gauche, il y a l’émergence d’une société plus mature dans laquelle toutes les énergies seront concentrées pour réduire, par un ordre de grandeur, la consommation de ressources nécessaires pour maintenir notre qualité de vie et cela, en améliorant notre mieux-être.

À droite ou à gauche, où irons-nous ? Ce choix est en train de s’opérer, les prises de position se font dans les deux camps. On tente de nous convaincre, on nous demande de prendre position. Déjà des transformation sont initiées.

À titre d’exemple, mardi et mercredi, j’étais en Abitibi-Témiscamingue pour définir les mesures de rendement d’un projet consistant à implanter une capacité de prospective régionale laquelle capacité permettra de catalyser le développement d’un projet de métamorphose sociale justement visant à assurer le maintien du niveau de vie des gens de la région malgré la réduction forcée de consommation de ressources qu’imposeront la situation internationale et notre niveau d’endettement, typique des pays occidentaux.

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Mercredi, j’apprenais que le gouvernement allemand a fait faire une étude sur le pic pétrolier (« peak oil ») et qu’il en étudie les implications géopolitiques afin d’explorer les stratégies nationales applicables. Après les États-Unis et l’Angleterre, l’Allemagne entreprend de faire face à la réalité. Et nous ? Quand le ferons-nous ?

Vendredi, j’ai fait une conférence au congrès de l’Association québécoise du propane. J’ai découvert une industrie qui croit que le « peak oil » est une réalité et qui accepte que leur futur est hautement incertain. Ces industriels sont déjà victimes des spéculateurs qui, comme dans toutes les autres industries, génèrent des turbulences de marché lesquelles leur servent à vampiriser autant les entreprises que les clients. Ainsi, disparaissent des ressources financières qui leur seraient pourtant très nécessaires en ces périodes d’adaptation à grande échelle de la société au nouveau contexte en émergence. Lorsque je leur ai demandé si, pour eux, les gaz de schisme faisaient partie du problème ou de la situation, ils ont voté majoritairement du côté problème. Je vous garantis que ces gens ne sont pas des écolos, mais ça ne les empêchent pas d’être conscients.

Hier, je dînais avec l’entrepreneur qui a mis sur pied Exacad, une firme qui conçoit des moules éco-énergétiques capables de maximiser l’efficacité énergétique dans la fabrication de pièces en plastique injecté. Nous discutions du prix qu’il vient de remporter en développement durable et en innovation pour cette nouvelles perspective écologiquement optimisée. J’ai alors réalisé qu’il travaillait sur cette nouvelle perspective de haute efficacité des moules depuis une vingtaine d’année. Voilà un entrepreneur qui avait vu venir les changements. Combien d’autres sont dans cette situation ?

Et ce soir, j’ai expliqué à André, mon voisin et mon compagnon de marche, combien nous n’avions qu’un choix par rapport aux gaz de schisme et que c’était de ne pas s’y lancer. Premièrement, parce que les dangers sont beaucoup trop élevés, oui, mais surtout parce que nous ne devons plus viser l’objectif de trouver plus d’énergie fossile, mais bien de cesser d’en dépendre et, même éventuellement, de l’utiliser.

C’est comme si toutes mes activités de cette semaine me permettaient de mettre en évidence que le changement, ce n’est plus pour demain comme nous y sommes déjà. Beaucoup plus de gens que l’on ne le pense ont déjà entrepris des changements fondamentaux dans leur mode de vie, dans leur cadre de référence. La société québécoise a commencé à se redéfinir.

Globalement, nous avons deux choix et je ne vois pas comment on peut éviter de choisir.

Si nous acceptons que les gaz de schisme soient exploités, alors nous acceptons que, pour des raisons économiques du présent, de détruire aujourd’hui des actifs et des équilibres écologiques absolument nécessaires aux prochaines générations pour leur permettre d’accéder à une qualité de vie et à un niveau de santé semblables à ceux dont nous profitons aujourd’hui.

D’autre part, si nous décidons aujourd’hui, que notre but c’est plutôt de nous affranchir de notre dépendance envers la consommation, nous empruntons un chemin sûrement moins rentable pour les géants de la mondialisation néolibérale, mais extrêmement rentable pour nos enfants, nous refuserons alors les gaz de schiste. De plus, nous questionnerons avec énergie le pourquoi du maintien de la Loi sur les mines ne servant que les grandes entreprises et leur actionnaires presque toujours au détriment des populations des territoires concernés.

Vous voyez, la révolution de l’écohérence est commencée. Nous avons notre premier choix fondamental à faire et je ne crois pas qu’aucune partie n’est prête à céder. Nous aurons un automne chaud, d’autant que la Conférence sur le climat de Mexico, le COP 16, commence bientôt et cet événement donnera des munitions aux tenants du virage à gauche.

(*Terme protégé (MD) pour en assurer l’intégrité)

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L’avenir industriel du Québec

L’avenir industriel du Québec

Au Québec nous importons probablement 90% des équipements qui sont la base de notre qualité de vie moderne. Pensez aux équipements électroniques ou encore aux électroménagers, pensez aux meubles ou encore aux véhicules, pensez aux outils ou encore aux équipements de sports, pensez à tout ce que vous achetez qui porte votre qualité de vie et vous verrez qu’il est surprenant de découvrir combien nous dépendons d’équipement importés.

 

Maintenant projetez-vous 30 ans en arrière et rappelez-vous combien nous fabriquions nos téléphone et nos télévisions, nous fabriquions nos automobiles et nos électroménagers, nous fabriquions nos meubles, nos outils ou nos vélos, nous fabriquions la grande majorité des équipements que nous consommions.

Nous avions à cet époque une relations avec nos fournisseurs, nous savions leurs services après ventes nous avions une perception aigüe de la qualité des équipements qu’ils nous fournissaient, de leur durabilité. Comme consommateur nous pouvions décider d’acheter surtout de la qualité et de la durabilité pour rentabiliser nos investissements ou encore de cibler les bas prix de moindre qualité et durabilité. C’était un choix accessible. Aujourd’hui ce n’est plus possible dans la plupart des cas. Si nous optons pour le haut de gamme ca ajoute des fonctionnalités mais pas nécessairement de la durabilité ni de la réparabilité.

Je vous propose un test

Lors de votre prochain achat, essayez de vérifier la possibilité de vous acheter un équipement qui vous durera avec certitude plus de 10 ans. Si un vendeur vous répond affirmativement sur cette certitude demandez lui pourquoi il il vous l’affirme. Cherchez à savoir sur qu’elle information il s’appuit pour vous l’affirmer. Posez les mêmes question à tous les magasins que vous visiterai avant d’acheter et comparez. Je crois que vous verrai que c’est une certitude qui est devenue impossible à obtenir ou à acquérir pour la majorité des achats.

Une fois cette expérience complété et si vous désirez approfondir vous pourriez ré-essayer mais pour confirmer une certitude de durabilité de 5 ans et voyez la différence.

La réponse à cette question est fondamentale pour pouvoir avoir un aperçu de l’avenir qui nous attend. Selon moi, de cette information découle la plus grande opportunité que le Québec n’ait jamais rencontrer dans son histoire pour prendre le contrôle de sa structure industrielle et du même coup de son indépendance économique.

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Ce que je crois être la situation

J’ai entendu plusieurs fois parler de Panasonic qui retire les pièces nécessaires à la réparation de ses équipements après cinq ans afin de provoquer un renouvellement chez ses clients. Lorsque j’ai du renouveler mes électroménagers j’ai découvert que la majorité de entreprises n’offrent que des garanties de un ans complétable par l’achat d’une garantie étendue. Les vendeurs m’ont expliqué que c’était fortement recommandé car n’importe lequel de ces équipements est susceptible de briser dans les premières années. Il m’a aussi expliqué que si je paie plus cher ça ne fera pas nécessairement de différence. Lorsque j’ai magasiné pour faire réparer ma vieille tondeuse électrique le réparateur m’a expliqué qu’elle n’est réparable que si elle n’est pas fabriqué en chine car dans ce cas il n’y a pas de pièce de rechange disponible. Dieu merci la mienne était nord-américaine mais lorsqu’il a estimé le prix de cette réparation somme toute mineure j’ai compris que les entreprises d’équipement ne favorisent pas la réparation.

Je crois que la majorité des objets qui sont le support à notre qualité de vie sont aujourd’hui fabriqué pour avoir une durée de vie toujours plus courte. Il en découle que, malgré la stabilité de notre démographie, nous consommons chaque année de plus en plus d’équipement ayant une vie de plus en plus courte. De ce fait il découle que si, pour une raison indépendante de notre volonté, l’approvisionnement venait à se tarrir il se passerait de moins en moins de temps avant que notre qualité de vie ne viennent à être sérieusement affecté par ce tarissement des approvisionnement.

D’autre part, notre capacité de fabrication et notre autonomie industrielle historiquement très grande a été réduite à peau de chagrin à coup de délocalisation répétées dans presque tous les domaines de fabrication. Pour répondre aux ténors de la mondialisation nous avons liquidé notre autonomie industrielle et l’avons remplacé par de grandes entreprises ne nous appartenant pas et visant un marché mondialisé dans lequel nous sommes en compétition avec tous les pays de la planète et dans lequel le facteur clef est le prix.

Nous avons par ces délocalisations répétés sérieusement affaibli notre nation. Par l’exportation de nos compétence de fabrication et par la mise en compétition de nos capacités industrielles avec celle des pays émergents nous avons provoqué une réduction de nos avantages et de nos salaires. Il en a résulté des dizaines de centaines de milliers d’emplois stratégiques qui ont été exportés, rendant dès lors notre économie dépendante de l’économie internationale. On parle de dizaines de milliards de dollars qui sortent du Québec chaque année pour acheter des produit que l’on dit à prix plus bas mais qui en réalité si on tient compte du rythme de rétrécissement de leur durabilité sont à couts toujours plus élevé.

Pour tous les pays occidentaux cette situation qui est déjà trop avancée est une grande menace mais pour le Québec ce n’est pas le cas car il y a trente ou quarante ans les entreprises qui assuraient notre autonomie industrielle ne nous appartenaient pas. C’était principalement celles des anglais ou des américains et c’est pour ça qu’elles ont été délocalisées si rapidement et si totalement lorsque les canadiens français ont cessé de représenté du cheap labor. Celles de demain nous appartiendront

Vers une effervescence industrielle québécoise

Demain ou après demain nos approvisionnement provenant de l’Asie se tariront. Ça arrivera probablement au même moment que celui ou la Chine laissera tomber le dollars américain. Ce sera lorsque son marché interne ( ils sont déjà rendus à 11 000 $ de PIB/capita ) sera suffisamment grand pour supporter sa croissance économique ou encore lorsque les ressources deviendront trop rares pour les retourner à l’occident sous-forme de produits (pour certain matériaux comme les terres rares c’est déjà le cas). Alors nous aurons un problème car nos équipements briseront rapidement et il sera difficile de les remplacer. C’est à ce moment que poussera rapidement une profusion de petites entreprises qui viendront combler ces besoins en explosion.

Là ou le Québec sera avantagé, c’est que le nouveau tissus industriel qui émergera avec ses nouvelles chaînes de transformation et d’approvisionnement seront de propriété québécoise ce qui sera une première. De plus, comme cette émergence se fera dans le contexte d’une crise des ressources et d’une prise de conscience mondiale de l’urgence environnementale, il faudra créer ces nouvelles structures industrielles dans un nouveau paradigme qui imposera de faire beaucoup avec peu. C’est un domaine dans lequel les québécois sont particulièrement efficaces.

En conclusion

Je crois que nous approchons d’un nouvel âge d’or de l’industrie québécoise et je crois que notre créativité ainsi que notre capacité exceptionnelle à faire beaucoup avec peu nous permettront de nous en sortir avec panache même si l’opération de transformation industrielle sera certainement douloureuse.

Mais surtout je crois que si nous prenons acte de la nouvelle réalité mondiale qui émerge rapidement et de la fin de la domination occidentale sur l’économie mondiale qu’elle implique nécessairement alors nous pouvons entreprendre dès aujourd’hui cette transformation industrielle puisqu’elle ne génèrera que des avantages et qu’ils seront autant économiques, sociaux, environnementaux qu’humanitaire.

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Conférence au Technocentre en écologie industrielle de Sorel-Tracy

Conférence au Technocentre en écologie industrielle de Sorel-Tracy

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Aujourd’hui je donne une conférence à Sorel-Tracy. C’est une région particulièrement dynamique. Elle fut une des plus polluantes du Québec à une époque mais elle est maintenant en train de devenir une des plus avancées dans le développement d’un projet de société alternative, adaptée à la réalité écologique. C’est une région qui a entrepris une réflexion interne depuis de nombreuses années. C’est aussi la région qui abrite la Bourse des résidus industriels du Québec une organisation révolutionnaire qui travaille à transformer des déchets en ressources matérielles pour d’autres organisations. Exactement comme le fait la nature dans les écosystèmes.

Je leur présenterai mon analyse globale. Je tenterai de leur expliquer que les plus grands changements qui vont transformer leur mode de vie proviendront de l’extérieur.

  • de l’extérieur de la province,

  • de l’extérieur du pays,

  • de l’extérieur du continent,

  • et même de l’extérieur de la société.

J’essaierai comme toujours de les inciter à mettre en place un groupe de travail qui surveillera le développement des forces de changement et qui planifiera l’adaptation nécessaire pour faire face à des turbulences de cet ampleur. Je leur présenterai aussi la stratégie de l’écohérence et d’une société basée sur des parcs d’équipements évolutifs pour remplacer la société fonctionnant avec un flux constant d’équipements morts comme c’est actuellement le cas.

Mais surtout je les presserai d’agir, d’entreprendre dès à présent de se préparer à cet avenir qui arrive si rapidement. Réussirai-je ?

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Conférence au regroupement de l’industrie électronique le RIE

Conférence au regroupement de l’industrie électronique le RIE

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Je donne une trentaine de conférences par année. Chacune est une expérience intense qui suit un effort d’adaptation de la stratégie de communication et du matériel afférent au contexte de mon auditoire pour toujours les convaincre de la même chose.

Le message suit toujours le même cheminement en présentant :

1. que nous sommes au début d’une discontinuité globale dans les systèmes, économique, commercial, politique et social mondiaux,

2. que cette discontinuité va générer ce que l’on pourrait qualifier de Tsunami de changement qui va induire un nouveau paradigme social,

3. que ces changement proviendront du global mais affecteront le local en déclenchant des séries d’impacts et de mécanismes d’adaptation dont une majorité est prédictible en autant que l’on essais de le faire

4. que ces changements représentent de grand champs de menaces transformable en opportunités en autant qu’on les anticipe et qu’on se prépare pour en profiter

5. et finalement que pour le Québec c’est une opportunité unique de conquérir un niveau supérieur d’autonomie économique et commerciale.

Mardi soir le 1er juin j’ai donné une conférence aux membres du RIE le regroupement de l’industrie électronique et là, la magie a opéré mais d’une manière plus intense que d’habitude. Je ne sais pas si c’est à cause du profil des participants, de leur disponibilité ou encore de ma propre disponibilité mais un contact exceptionnel s’est établi. Nous avons passé trois heures à vraiment intensément communiquer et ensemble à explorer les différentes dimensions de tous ces changements qui nous arrivent.

Quelle expérience intéressante. Souhaitons qu’elle se reproduise et qu’il en découle une dynamique de veille prospective avec les membres du regroupement pour favoriser une appropriation, par les membres, de cette nouvelle perspective qu’est la prospective.

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De l’abondance à la rareté des ressources

De l’abondance à la rareté des ressources

Le contexte d’abondance

Nous sommes nés dans un contexte d’abondance des ressources. Ça veut dire que nous avons été habitués à prendre pour acquis que demain comportera toujours plus de possibilités qu’aujourd’hui. Ça veut dire que nous prenons pour acquis que demain, les magasins seront toujours plus débordants de marchandises et celles-ci toujours plus variées. Lorsque nous achetons n’importe quel objet, nous ne nous demandons jamais si, lorsqu’il cessera de fonctionner, nous pourrons en racheter un autre. Nous prenons pour acquis que oui il y en aura un autre. Nous assumons même que cet autre objet sera mieux, proposant de meilleures caractéristiques, plus de fonctionnalités. Nous avons presque implicitement hâte au prochain achat qui intègrera toutes les merveilles que l’industrie et le marché sauront inventer.

Ancrés dans cette perspective, nous cherchons l’objet le moins dispendieux. La qualité nous importe peu car nous savons que, dès que l’objet sera brisé, nous pourrons nous en procurer un autre plus évolué, offrant plus de possibilités. C’est cette perspective généralisée qui provoque le phénomène que nous nommons la société de surconsommation, celle du jetable aussi.

Et le pilier de cette société, c’est la conviction totale, tacite et générale qu’il y aura toujours de nouveaux produits disponibles pour remplacer ceux qui se briseront.

Le contexte de rareté

Si nous étions nés dans un contexte de rareté des ressources, nous aurions une autre attitude. Nous ne croirions pas que le futur contiendra nécessairement plus de ressources que le présent. Nous prendrions pour acquis qu’il est toujours possible que demain les magasins disposent de moins de marchandises et possiblement moins de diversité. Lorsque nous achèterions n’importe quel objet, nous saurions que c’est une chance de pouvoir se l’offrir. Nous accepterions qu’il est toujours possible que ce soit le dernier que nous puissions nous procurer avant longtemps.

Dès lors, nos critères d’achat seraient très différents. Nous désirerions savoir quelle devrait être la durée de vie de l’équipement, nous désirerions vérifier la pérennité des services de réparation et de la disponibilité des pièces. Dans cette perspective, le prix de l’équipement serait moins important et le profil du fabricant beaucoup plus.

Évidemment, ça réduirait la consommation et du même coup la richesse des commerçants mais ça augmenterait celle des citoyens. Par-dessus tout, ça réduirait de manière drastique notre niveau de consommation de ressources et aussi notre dépendance envers les économies émergentes, et aussi notre balance commerciale négative et aussi notre endettement, mais ça ne réduirait pas notre qualité de vie ni notre niveau de bonheur.

Qu’attendons-nous pour changer d’attitude ?

De l'abondance à la rareté des ressources

Aujourd’hui, la majorité des ressources de la planète sont encore consommées par les 1,2 milliards d’habitants de l’OCDE, mais au prix d’une dette extérieure cumulée qui représente plus de 90% du total des dettes extérieures de tous les pays de la planète.

C’est dire que nous sommes endettés.

Et curieusement, la très grande majorité des objets que nous consommons, sont fabriqués par les cinq autres milliards habitants de la planète. Nous n’achetons plus que ce qui est fait par les autres. En fait, nous ne fabriquons presque plus rien et ce, au grand bonheur de nos bons commerçants qui sont toujours là pour importer ce qui n’est plus fabriqué ici. Rien pour résoudre notre problème d’endettement.

Mais nous possédons la connaissance et cela assure notre avenir (croyons-nous). C’est oublier que l’intelligence est une caractéristique également distribuée parmi toutes les races. À titre d’exemple, il y a autant de nouveaux diplômés en ingénierie qui sortent des universités chinoises chaque année qu’il y a d’ingénieurs dans tout le Canada. Alors notre avance insurmontable, on peut l’oublier.

Le « Rest Of The World » est en développement rapide et il n’est pas endetté. C’est cinq milliards de personnes qui désirent ce que le modèle américain nous offre et ils partent de loin. Ces cinq milliards de personnes peuvent faire à moins cher tout ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif et ils se pratiquent en nous fabriquant des objets de moindre qualité. Cela leur permet d’apprendre à faire les objets de haute qualité dont ils ont un immense besoin.

Lorsqu’ils l’auront appris, ils cesseront de fabriquer pour nous et se concentreront sur leurs propres besoins. C’est à ce moment que l’ère de la rareté des ressources débutera pour l’occident. Alors débutera la difficile transformation, l’adaptation à ce contexte de rareté des ressources qui est en fait la réalité. Face à la brusque disparition de l’offre des pays émergents, les occidentaux se retrouveront coincés avec leurs objets de basse qualité qui cesseront de fonctionner les uns après les autres et pour lesquels il ne sera pas possible de remplacer ces objets.

Ça nous promet quelques années plus difficiles pendant lesquelles nous réapprendrons à fabriquer ces équipements qui sont si importants pour notre qualité de vie. Nous réapprendrons aussi, je l’espère, le bonheur ailleurs que dans la consommation d’objets physiques.

Quand serons nous forcés de changer ?

Pour quand ce changement ? Pour quand ce tsunami de déconsumérisme qui balaiera l’occident ? Voilà une bonne question. Et la réponse est, avec un degré de certitude élevé, avant 2015 et j’explique pourquoi à chacune de mes conférences. D’ailleurs, Euler Hermes, un grand groupe financier européen, est venu dernièrement le confirmer avec la publication d’un rapport (par Karine Berger, chef économiste du groupe) à l’effet que Le BIC, le Brésil, l’Inde et la Chine, entament leurs trente glorieuses. On y affirme notamment que la chimie chinoise rejoindra la chimie occidentale d’ici 2015, ce qui donne une idée de l’avancement de leur développement.

À l’origine, les trente glorieuses ce fut l’entrée de l’Europe de plein fouet dans la société de consommation avec 300 millions de nouveaux consommateurs. Avec le BIC, c’est plutôt 3 milliards de nouveaux consommateurs. La question que l’on doit se poser est : D’où proviendront les ressources ? Ce qui annonce inexorablement une rareté des ressources.

Dans cette situation, ne serait-il pas préférable de commencer dès aujourd’hui à consommer comme si nous étions déjà dans un contexte de rareté des ressources ? Ne serait-il pas plus sécuritaire de nous assurer la disponibilité des équipements nécessaires au maintien de notre qualité de vie pendant les prochaines décennies? Et si oui, n’est-il pas temps de déjà commencer à concevoir une offre d’équipements durables et évolutifs adaptés à cette nouvelle réalité?

Je crois que ceci est la plus grande opportunité qui ne s’est jamais présentée au Québec pour conquérir son autonomie et sa prospérité économique, sociale et environnementale. Je vais continuer à le clamer haut et fort et à essayer de lancer la révolution tranquille de l’écohérence.

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Conférence au congrès de l’ACLDQ

Conférence au congrès de l’ACLDQ

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Aujourd’hui je fais une conférence à des experts en développement économique. L’ACLDQ est l’Association des Centres locaux de développement du Québec, des CLD. Ce sont des catalyseurs du développement local. Mon objectif de communication est simple. Le temps d’agir c’est maintenant. Si nous voulons préserver notre qualité de vie il faut entreprendre la métamorphose des modèles d’affaires industriels dès maintenant.

J’ai une heure pour passer le message. Une heure pour les convaincre que les changements globaux en cour représentent un immense champ d’opportunités en autant que l’on accepte que le futur n’est plus la suite du passé. Que l’on accepte de prendre en considération l’immense ensemble de signaux qui nous annonce une discontinuité économique globale.

Réussirai-je à déclencher l’action ?

Si vous venez sur ce blogue et que vous avez assisté à la conférence je vous propose un marché. Laissez-moi un commentaire et je vous ferai parvenir le fichier de ma présentation.

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Conférence à l’AQME

Conférence à l’AQME

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Vendredi le 7 mai, j’ai fait la conférence de fermeture du Congrès de l’AQME qui se tenait à Lévis. Intéressante communication avec une salle remplie d’industriels ! Le sujet: le développement durable est-il une menace ou une opportunité ?

Nous avons fait une expérience originale. Une conférence interactive en trois blocs chacun suivi par une période de temps pour répondre en groupe à une question tout en dégustant le repas. Par la suite, le système de cumul des votes permettait de compiler les réponses et de visualiser l’opinion des participants.

Le premier bloc traitait des forces de changements qui pourraient déclencher une transformation en profondeur de la société. Il est intéressant de noter qu’entre le pic pétrolier, la réduction des CO2, la domination de l’Asie émergente et la fin de la sous-qualité, les participants ont voté à 79% pour la domination de l’Asie émergente comme force de changement qui aura le plus d’impact sur l’économie du Québec dans les prochaines années.

Le second bloc traitait de la proximité d’une discontinuité systémique globale et des scénarios qui ont été élaborés pour décrire les différentes tangentes que pourraient prendre les réactions d’adaptation nationales. Il est ici aussi intéressant de constater qu’entre la solution de continuité, celle qui provoquera l’effondrement du système de gouvernance et celle qui consistera à métamorphoser ledit système, les participants ont choisi à 84% la métamorphose vers le développement durable comme étant la solution à privilégier.

Enfin le troisième bloc présentait la stratégie de l’écohérence et traitait de l’importance pour le Québec de récupérer la fabrication et l’entretien du parc d’équipements responsable de la qualité de vie de ses citoyens tout en créant des emplois non délocalisables. Dans cette perspective, les participants ont été amenés à conclure en décidant si le développement durable est plus une menace ou une opportunité. Ils ont répondu à 100% que c’est une opportunité. J’étais très heureux de ce résultat final.

Voici donc le résumé de la conférence qui a duré un total de 50 minutes. C’était rapide mais je crois que le message a passé. Si vous y avez assisté, qu’en pensez-vous ? Si vous désirez une copie de la présentation, donnez- moi vos commentaires et en échange je vous la ferai parvenir.

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