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Les surplus d’électricité du Québec

Les surplus d’électricité du Québec

Warren Buffet, Richard Branson : la décennie de tous les dangers … et de toutes les opportunités

Hydro-Québec nagerait dans les surplus d’électricité. Est-ce un problème ? Oui, si on suppose une continuité dans la situation mais si ce n’est pas le cas, ces surplus pourraient disparaître rapidement. Voici pourquoi.

 

Pour le moment, la majorité de la population accepte que les gouvernements ne s’occupent pas des changements climatiques. S’attaquer au problème semble au-dessus de nos forces, en dehors du champ des possibilités. Cette situation toutefois est vraisemblablement sur le point de changer. Pourquoi ? Parce que les créatifs culturels, ces changeurs de société, grandissent. Leur nombre est, en effet, en augmentation constante alors que le nombre de modernes, ces personnes qui pensent que nous vivons dans le bon système, ou dans le seul possible, diminue. Le ratio qui était de 25% et 50% dans les années 90 est maintenant de 35% et 40%.

Pour vous en convaincre, je vous invite à écouter cet enregistrement de Paul Ray, celui qui a découvert l’émergence des créatifs culturels dans les années 90. Sa démonstration est édifiante.

 

S’il a raison, et je crois qu’il a raison, puisque c’est conforme à ce que je rencontre sur le terrain, alors la balance du pouvoir est sur le point de changer. Les modernes, ces conformistes, ne représentent plus que 40% de la société alors que les créatifs culturels eux sont devenus 35%. Et la transformation se poursuit. Au fur et à mesure que le système démontre son incohérence, le nombre des modernes diminue et celui des créatifs culturels augmente. Le balancier s’inversera bientôt !

L’impact sera réel, l’émergence des créatifs culturels provoquera nécessairement un changement d’attitude face à l’urgence d’agir pour stopper l’accélération des changements climatiques. Ce changement de culture et d’attitude lui résultera nécessairement dans une volonté de s’affranchir de notre dépendance au pétrole dans les plus brefs délais.

Ça veut dire le tout électrique et notamment le transport électrique. Ça veut aussi dire, au Québec, une augmentation de 10 à 20 % de nos besoins d’électricité. Donc, si on veut régler notre problème de surplus d’électricité nous n’avons qu’à entreprendre notre affranchissement des énergies fossiles, notre métamorphose vers l’électricité et, pour combler les manques, entreprendre de transformer notre parc immobilier en producteur d’électricité solaire comme le propose Jeremy Rifkins.

 

S’affranchir de notre dépendance au pétrole ça veut dire aussi réaliser une correction de notre balance commerciale de plus de 20 milliards de dollars. Enfin, ça veut dire le développement d’un nouveau tissu industriel, spécialisé en efficacité énergétique, en transport électrique, en énergie alternative et surtout le développement d’une industrie durable et exportable susceptible de nous faire atteindre le fameux déficit 0.

Qu’attendons-nous pour agir ? L’opportunité est là, à portée de main. Il suffit de décider d’en profiter.

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L’entreprenariat industriel durable

L’entrepreneuriat industriel durable

L’entreprenariat industriel durable

Entrepreneur en voie de disparition

Lancer une entreprise dans ces temps de turbulence est une opération des plus risquée. Plus l’avenir est incertain et plus le risque est grand. Il n’est donc pas surprenant que les candidats entrepreneurs se fassent de plus en plus rares. D’autre part, l’entrepreunariat est une démarche très prenante, elle doit donc mener à des avantages personnels qui justifieront l’effort à consentir. Ces avantages peuvent prendre plusieurs formes.
Dans les sociétés capitalistes, les avantages personnels qui découlent de l’effort d’entreprenariat prennent la forme de la richesse et du pouvoir. La perspective est claire, tu deviens entrepreneur, tu fais des efforts immenses, tu prends tous les risques, tu sacrifies tout, même souvent ta vie de couple et ta famille, mais, au bout de la route, tu pourrais devenir riche et là : c’est la Bonanza! Si tu réussis, tu auras tout, tu feras ce que tu voudras, achèteras ce que tu voudras et surtout les gens t’envieront, ils te respecteront, tu seras estimé, tu appartiendras à la caste des gagnants, des leaders. Cet appel ne semble toutefois plus être aussi bien entendu.
Ainsi, dans cette perspective capitaliste, l’entrepreunariat est une compétition, sa règle de base est libérale et la fin y justifie presque les moyens. C’est une perspective individualiste et cartésienne qui assume que les individus travaillent exclusivement pour leurs avantages personnels, qu’ils génèreront par leur activisme économique une croissance économique nécessaire à l’amélioration de la qualité de vie. Les entrepreneurs seraient les piliers du développement des sociétés, ils en seraient les leviers de croissance.

Entrepreneur en émergence

Dans les sociétés durables, l’entreprenariat sera différent, la recherche de croissance y aura été remplacée par la recherche de consolidation et l’entrepreneur deviendra un consolideur, très différents d’un levier de croissance. C’est presque certainement le futur de l’entreprenariat puisqu’une société durable fonctionnant dans un environnement fini est nécessairement une société qui ne grandit plus, et pour se maintenir sans grandir elle doit se consolider pour faire face au temps.

Pris à l’échelle de la société humaine et de la planète, le besoin de consolidation devient encore plus nécessaire, la société humaine doit cesser de grandir puisqu’elle consomme déjà 150% de ce que la biosphère produit et qu’elle occupe déjà toute la place, en réalité probablement trop de place telle qu’on peut le comprendre en analysant le graphique ci-contre.

Donc pour se développer la société humaine doit cesser de grandir puisque sa croissance génère une destruction de l’environnement, lui qui est essentiel à sa survie tout comme à la qualité de vie de ses citoyens.
L’entrepreneur durable est un consolideur. C’est donc un créatif puisqu’il doit inventer de nouveaux modèles d’affaires pour fonctionner dans un marché animé de critères d’achat qui ne relèveront plus du rationnel Homo œconomicus, mais plutôt du créatif culturel. Il doit inventer des modèles d’affaires qui permettront à son entreprise de faire des profits, élément essentiel pour progresser et évoluer pour innover mais sans pour cela externaliser les impacts environnementaux des activités lucratives.
Dans les sociétés durables donc, le critère de réussite sera relié à la capacité de construire une entreprise et un modèle d’affaires qui répondront aux besoins des clients tout en consommant moins de ressources et en proposant une durabilité, une réparabilité et même une évolutivité toujours plus grande, ça deviendra peut-être un des principaux facteurs de compétition.
L’entrepreneur durable sera donc remboursé de ses efforts par : l’accès à des ressources financières supplémentaires qui lui donneront un pouvoir de consommer supérieur, oui, mais parce que son optique de travail sera la consolidation des acquis sociaux, son estime, sa reconnaissance et son appartenance lui viendront de la reconnaissance de son apport au mieux-être de la société et à l’augmentation de sécurité des générations futures qu’il aura provoquée.

Vers une nouvelle dynamique d’entreprenariat

Dans cette perspective durable, l’entreprenariat est une coopétition voire une collaboration, sa règle de base est sociale et la fin doit aboutir à une réduction de l’impact environnemental de la société par l’innovation. C’est une perspective collectiviste et complexe qui assume que des individus qui travaillent exclusivement pour l’avantage de la collectivité génèreront par leur pertinence économique de la consolidation économique, de l’éthique et de la durabilité. Dans cette perspective les entrepreneurs deviennent les piliers du développement durable des sociétés, ils deviennent des architectes de la durabilité.

Pourquoi prendre l’optique de la durabilité me direz-vous, pourquoi maintenant, pourquoi ne pas attendre ?

À ces questions je propose quatre éléments de réponses :
  • Le premier élément est que déjà, les jeunes démontrent une volonté de travailler pour des entreprises qui prennent leur responsabilité écologique et sociale. Il en résulte que de plus en plus les entreprises devront faire le choix de la responsabilité écologique pour faciliter le recrutement et la conservation de leurs employés.

  • Le deuxième élément de réponse est que l’augmentation de la fréquence des évènements climatiques extrêmes ne fera qu’accélérer cette sensibilité et cette tendance qui déjà existe chez les clients, eux qui questionnent de plus en plus la manière dont les fournisseurs remplissent leurs responsabilités sociales.

  • Le troisième est que la balance commerciale est tellement négative et l’endettement tellement élevé qu’un changement de régime est pratiquement inévitable, alors aussi bien commencer à se préparer dès maintenant, car le changement de paradigme ne peut qu’aller vers la durabilité, les populations étant devenues trop conscientes de l’importance des problèmes pour ne pas exiger qu’on fasse des changements dans ce sens.

  • La quatrième enfin est qu’en Occident, beaucoup d’études nationales qui ont été réalisées en Amérique et en Europe placent le niveau des créatifs culturels, ces consommateurs de la durabilité qui ont déjà changé leurs critères de décision d’achat, se situent déjà entre 30 et 40 % selon les pays et leur pourcentage ne cesse d’augmenter.

Si ma perception est juste, les agents de développement économique devraient déjà commencer à changer leurs critères de sélection afin de cibler des projets selon de nouveaux critères puisque ces derniers ont le plus de chance de réussir et de devenir pérennes. Ils devraient déjà entreprendre de se documenter sur le profil et la nature des projets d’entrepreneuriat durable. C’est la prochaine tendance dominante.

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Inventer la frugalité joyeuse

Inventer la frugalité joyeuse

Création de l’Institut d’Écohérence

La transformation vers une société durable n’a jamais été aussi près de nous que maintenant. Le modèle de la croissance infinie n’a jamais été remis en question aussi intensément et surtout par une aussi importante partie de l’élite intellectuelle que maintenant. Les scientifiques de toute provenance, les penseurs globaux de l’économie, prix Nobel à l’appui, nous avertissent. « Il est impossible de poursuivre le chemin de la croissance infinie. »

 

Évidemment, le maigre pourcentage de la population qui détient le pouvoir – et qui serait ainsi appelé à le partager beaucoup plus largement – n’est pas d’accord, mais ça ne change rien à la réalité : l’idéal de la croissance à tout crin s’épuise. Dans les faits, il agonise. Et la Planète en sort affaiblie.

 

Dans cette perspective, nous devons intensifier les projets déjà entrepris pour concevoir la forme que pourrait prendre une économie durable, une économie qui visera la consolidation et la performance plutôt que la croissance. Chaque domaine d’activité, chaque organisation et chaque territoire se doivent de réfléchir sur les modifications à apporter au fonctionnement actuel de leur collectivité, afin de l’adapter à un modèle de société qui cherchera l’efficience (faire plus avec moins), à l’opposé de notre société qui ne cherche que la croissance.

 

En considérant ce contexte, nous avons décidé de mettre sur pied de nouveaux groupes de réflexion sur le sujet, en portant celle-ci à sa seule conclusion possible : l’action concrète et partagée par le plus grand nombre d’individus. Ces groupes deviennent ainsi de véritables cellules catalysantes d’économie durable. Notre projet veut accélérer l’émergence des formes d’économie durable dans la réalité; il faut qu’une volonté d’agir habite notre conscience de la réalité et ce, afin que la société se métamorphose… un peu comme si la chenille prenait conscience de son existence future de papillon.

 

Au cours des dernières années de nouveaux concepts ont émergé. Mais, le développement durable, de même que les mouvements de « Simplicité volontaire » et de « Décroissance conviviale » sont des vocables qui suggèrent tous, plus ou moins, une certaine forme d’austérité. Si nous considérons ces principes comme fondateurs de notre action, nous voulons aborder l’avenir à partir d’une base doublement positive : la frugalité joyeuse! La frugalité doit y être prise dans son sens étymologique et historique emprunté du latin frugalitas, « récolte de fruits ; modération, sobriété ». Voilà sans doute une posture imparable : le fabuleux défi auquel nous vous convions consiste à récolter les fruits de la Connaissance et de l’Expérience que l’humanité a assemblé au fil de son histoire, avec modération et sobriété! Cette récolte doit nous amener à investir dans une vision transformée de la croissance.

 

Passer de la consommation anxieuse à la frugalité joyeuse, voilà le défi !

 

La frugalité peut en plus être Joyeuse, car elle ne nécessite aucune explication, si ce n’est que travailler pour la collectivité plutôt que pour des individus sera ressentie agréablement par la tête, le cœur et le corps! Nous voulons donc participer activement à l’invention d’un mode de vie à la fois frugal et joyeux afin d’assurer un avenir durable à nos enfants. Notre but est clair. Nous nous engageons à imaginer et à tester une forme d’économie, d’industrie et de vie durables. Pour réussir cette entreprise titanesque, il faut l’aborder comme la recherche d’une forme de société qui nous permettra de vivre la frugalité dans la joie. Oui! Il faut impérativement inventer un futur joyeux, parce que le présent ne l’est pas, et s’assurer qu’il soit cohérent avec le fonctionnement de la biosphère, en y incluant la santé et le bien-être de l’humanité.

 

L’objectif est immense. Il faut notamment réduire notre production de CO2 et notre consommation de ressources par un facteur de l’ordre de 10. Nous n’avons pas le choix, il faut rendre l’économie cohérente avec l’écologie. Nous sommes déjà en mouvement. Nous voulons vous y associer. À petite comme à grande échelle, dans de toutes petites actions comme dans des alliances intercontinentales, nous devons provoquer une mobilisation générale en faveur d’un Québec et d’un monde joyeusement durables.

 

Le jeudi 22 août dernier, dans les locaux du CRIQ à Montréal, nous avons tenu la première rencontre de la toute première cellule de Frugalité Joyeuse. Une société papillon y a pris vie, orientée vers un futur différent et joyeux. C’est le chemin que nous entendons suivre. Je vais donc utiliser une partie substantielle de mon énergie à faire grandir et à multiplier cette expérience. Il faut faire croître la société papillon; il faut qu’elle commence à exister, qu’elle investisse l’ensemble de notre créativité, car c’est une condition sine qua none pour que la société entreprenne sa métamorphose. Si l’aventure vous intéresse, joignez-vous à nous en partageant vos suggestions pour la frugalité joyeuse ou soyez des nôtres pour la prochaine rencontre en me contactant personnellement via ce blogue.

 

Le temps d’agir est venu. Le futur est arrivé, il faut l’accepter et ce futur, c’est nécessairement l’ajustement de la configuration et du fonctionnement des sociétés occidentales aux réalités écologiques et aux prérequis nécessaires pour assurer la santé et la longévité de la biosphère et des citoyens de la planète.

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Innover oui, mais innover pourquoi?

Innover oui, mais innover pourquoi?

Innover oui, mais innover pourquoi?

Avez-vous remarqué combien on entend parler d’innovation par les temps qui courent? Les cours d’innovation, les ateliers d’innovation, le coaching à l’innovation… l’innovation est devenue la panacée dans toutes les situations.

Pourquoi cette frénésie soudaine?

Sans doute pour nous spécialiser dans la création de nouveaux produits parce que, c’est déjà admis, les experts ont statué : nous ne pouvons compétitionner et grandir que si nous innovons davantage que les autres pays. Comme Apple semble vouloir le prouver, l’innovation apparaît comme le seul moyen de relancer l’économie.
Pendant mes conférences, j’interroge les participants sur la priorité entre relancer le système basé sur la croissance ou le repenser. Ils répondent à près de 90 % que la priorité, c’est de le repenser. Ils ne sont même pas indécis à ce sujet. De plus, lorsque je leur demande ce qu’ils voient pour la fin de la décennie, 90 % voient de la stagnation, de la consolidation ou de la décroissance et seulement 10 % de la croissance.
Si on prend en considération la croissance de la population planétaire, la raréfaction de beaucoup de ressources dont l’énergie fossile et l’augmentation inéluctable des évènements climatiques extrêmes qui auront commencé à affecter significativement la production alimentaire, on peut imaginer que la recherche de croissance comme but ultime aura été remplacé, dès la fin de la décennie, par la recherche de consolidation des acquis et par la revitalisation des économies territoriales qui ressortent fortement affaiblies de la mondialisation néolibérale.
Dans un tel contexte, je crois qu’on peut affirmer que l’innovation n’est pas la panacée. Qu’innover pour innover, pour relancer le commerce et la consommation n’est pas la chose à faire. En fait, c’est plutôt la chose à éviter.
Ce qu’il faut faire en toute priorité, c’est plutôt d’optimiser tout, la société, les industries les produits pour en augmenter la vie utile, pour les rendre évolutifs et surtout pour en augmenter l’efficacité énergétique. Si on veut assurer le rétablissement de notre économie et de notre balance commerciale en toute cohérence avec l’avenir que l’on voit déjà, je prends position et j’affirme que :

Innover oui, mais innover surtout pour optimiser

Innover pour optimiser, consolider et pérenniser : • les infrastructures, • les équipements, • les services.
Innover pour récupérer, rapatrier et réinventer : • les capacités de faire, • les capacités de produire, • les capacités de fabriquer, • les capacités de construire.
Surtout, il faut innover pour préparer la société québécoise à fonctionner dans un mode de frugalité joyeuse, favorable à l’humanité autant qu’à la biosphère.

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Des pays au bord de la faillite pour une erreur de débutant… tout en répétant l’histoire?

Des pays au bord de la faillite pour une erreur de débutant… tout en répétant l’histoire?

Des pays au bord de la faillite pour une erreur de débutant... tout en répétant l'histoire?

La Grèce, l’Espagne, l’Irlande, Chypre et les autres pays européens en difficulté financière auraient pu voir leur situation évitée, si seulement le Fonds monétaire international (FMI) avait appris de ses erreurs de la crise économique asiatique.

Au début des années 2000, l’économiste Joseph Stiglitz publie « La grande désillusion » (« Globalization and its Discontents » en version originale anglaise), un best-seller mondial qui critique les économistes du FMI. Selon l’auteur, l’application quasi aveugle de règles économiques par les économistes du FMI en fait une institution antidémocratique, hypocrite, idéologique, arythmique, déconnectée des réalités, inefficace et à la botte des puissances mondiales. Rien de moins. L’économiste en chef du FMI, Kenneth Rogoff, se porte à la défense de son institution, alors que plusieurs applaudissent la fraîcheur des idées de Stiglitz.

Au cœur de la crise économique américaine, Rogoff co-publie à son tour « This Time is Different: Eight Centuries of Financial Folly ». Les auteurs y démontrent que les gouvernements n’ont tiré aucune leçon des cycles économiques et, qu’au lieu de dépenser et emprunter pour stimuler l’économie, en période de crise, il faut plutôt instaurer des politiques d’austérité, et ce, particulièrement lorsque le niveau de la dette publique dépasse 90 % du produit intérieur brut (PIB). Dans le contexte européen, cette thèse du FMI est devenue la règle, promue par l’Allemagne, pour paramétrer toutes les interventions de soutien. On en est même venu à voir le gouvernement chypriote piger dans les comptes bancaires des épargnants pour renflouer ses coffres! Comme si l’austérité traduite en réductions d’emplois ne mettait pas déjà les citoyens assez à contribution…

 

Le hic, c’est que les calculs de Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart sont vraisemblablement erronés!

 

Plusieurs économistes doutaient en effet des conclusions des auteurs et, en étudiant les données évaluées ainsi que leur traitement, se sont aperçus que Rogoff et Reinhart avaient erré, sur trois fronts. Premièrement, les auteurs ont omis certaines données essentielles dans leur analyse, ignorant par exemple certains pays très endettés qui ont connu malgré tout une bonne croissance économique. Deuxièmement, leur méthodologie défaillante ne tenait pas compte des différents contextes sociaux et économiques des huit siècles étudiés pour en arriver à leur conclusion… tout en faisant un abus flagrant de certains concepts statistiques plutôt inusités. Enfin, Rogoff et Reinhart ont tout simplement fait de graves erreurs en entrant leurs données… utilisant mal les fonctions pourtant simples du logiciel Excel!

 

Si les erreurs de la théorie de « This Time is Different » font perdre toute crédibilité aux critiques que Rogoff émettait sur celle de Stiglitz, il y a plus grave encore : en donnant un pouvoir démesuré au FMI qui cherchait à régulariser le marché selon ses propres règles, il accentue de plus le pouvoir des banques – souvent les premières à privilégier des stratégies d’austérité. Ce sont les banques que l’on sauve, pas l’économie d’un pays.

 

Je crois en fait que la situation donne plutôt raison à Joseph Stigliz, qui milite dans le sens d’une économie réinventée au sein de laquelle les banques devraient plutôt être des régulateurs d’emprunt et non des décideurs mondiaux. La croissance économique ne doit pas être l’objectif ultime, ni la santé d’une économie évaluée uniquement sur le produit intérieur brut. Pourquoi ne pas plutôt inventer une économie qui n’est pas fondée sur la cupidité comme principal levier d’activation et de développement? Voilà la question que pose Stiglitz et je suis entièrement d’accord avec lui, poursuivre dans la même voie ne fait plus de sens.

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Les sables bitumineux en photos

Les sables bitumineux en photos

Les sables bitumineux en photos

Les sables bitumineux en photos

Je viens de recevoir ce lien du site Post Carbon Institute qui introduit des photos de la réalité des sables bitumineux. Impressionnant ! Ça vaut le détour et le 5 minutes requis pour visionner.

Après ce visionnement, on comprend que le Pic pétrolier doit certainement être atteint pour accepter que s’opère une telle destruction pour remplacer les sources conventionnelles.

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Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (3 de 3)

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (3 de 3)

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (3 de 3)

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (3 de 3)

L’envers du décor enfin exposé

Enfin, les analyses de fond arrivent, quoiqu’elles soient publiées plus d’un an après l’offensive de relation (ou de manipulation) publique. Je vous en propose deux qui font le tour de la question.

Drill, Baby Drill

Can Unconventional Fuels Usher in a New Era of Energy Abondance ?

Commandée par le Post Carbon Institute et réalisée par un expert hautement reconnu de l’industrie, l’étude sur les sources d’énergies fossiles non conventionnelles analyse le potentiel réel du Shale gaz, du Tight oil et des sables bitumineux. Les conclusions sont claires: les ressources non conventionnelles ne peuvent pas remplacer les pertes d’approvisionnement en ressources conventionnelles.

 

Les ressources non conventionnelles sont disponibles en grande quantité, mais elles sont très polluantes à exploiter, le potentiel de production des puits horizontaux est beaucoup moins élevé que celui des puits verticaux et leur durée de vie est aussi beaucoup plus courte.

 

La ruée vers ces ressources non conventionnelles ne fait que repousser de quelques années le problème de rareté. L’indépendance énergétique publicisée aux États-Unis n’est qu’un mirage construit de toute pièce par l’industrie des énergies fossiles.

 

Shale and Wall Street

Was the Decline of Natural Gas Price Orchestrated?

Cette étude analyse plutôt la question de la bulle financière, qui serait en développement dans l’industrie des énergies non conventionnelles. L’auteure, Deborah Rogers, est une super analyste. En tant que membre du comité consultatif, le U.S. Extractive Industries Transparency Initiative, elle est mandatée par le ministère de l’intérieur américain pour faire la lumière sur la situation. Voici ce qu’elle révèle:

 

L’industrie pétrolière, en collaboration avec l’industrie financière, a profité de l’absence d’information sur le rendement de la fracture hydraulique pour créer une bulle économique.

 

Elle explique qu’il y a deux économies:

  • le Field Economy qui traite de la réalité des coûts et des opérations sur le terrain

  • et le Street Economy qui traite de la perception que l’on veut créer auprès des investisseurs pour motiver leur intérêt d’investir.

Dans le dossier de la fracture hydraulique, malgré un Field Economy qui s’est révélé très rapidement désastreux, le Street Economy a, en collaboration avec les analystes de Wall Street, été manipulé pour créer une frénésie d’investissement comme ils avaient fait pour la crise des subprimes.

 

Les mêmes types de produits dérivés, tellement complexes qu’il faut les expliquer aux agences de notations qui ne les comprennent pas, ont été assemblés et promus pour masquer la réalité des risques et répondre à la forte demande en investissement qui a résulté de la frénésie provoquée.

 

Bref, elle explique que l’ensemble du dossier est une arnaque légale, créée par les financiers pour faire apparaître un très lucratif marché de fusion-acquisition de plus de 150 milliards de dollars en 4 ans.

 

En finale, pour Deborah Rogers, les Américains seront perdants sur toute la ligne. L’énergie à bas coût aura été exportée et ils se retrouveront avec le même problème de rareté dans très peu d’années. En prime, leurs nappes phréatiques seront polluées et ils auront des tonnes de déchets à traiter.

 

Au Québec: maintenir le cap de l’adaptation

Dans une perspective québécoise de développement économique, il est préférable de maintenir le cap sur la nécessité de se préparer à un contexte de rareté énergétique. Il faut favoriser l’adaptation des infrastructures énergétiques aux contraintes des énergies alternatives. Au moins dix ans seront nécessaires pour s’adapter à un contexte de rareté en pétrole. L’urgence de débuter cette adaptation est toujours aussi grande. Malgré le discours d’abondance omniprésent, plusieurs agences du gouvernement américain, dont l’armée, sont en pleine action pour développer des énergies alternatives.

 

Lorsque la ruée vers les énergies non conventionnelles cessera, les Américains pourraient bien être prêts à prendre la relève. Le serons-nous ?

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Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (2 de 3)

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (2 de 3)

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (2 de 3)

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (2 de 3)

Il n’y aurait plus de pic pétrolier ?

Time - This rock could power the world
Depuis quelques années et surtout au cours de la dernière, tout semble avoir changé. Les Américains ont mis au point une manière d’extraire le gaz de schiste (Shale gaz), puis il y a eu le pétrole de schiste (Tight oil ou Shale Oil). Toutes ces ressources, qualifiées de « non conventionnelles », deviennent disponibles à cause du perfectionnement de la technique des puits horizontaux et de la fracture hydraulique. On s’enflamme. Fini la disette ! Voici venir une nouvelle période d’abondance ! On parle même de centaines d’années d’autonomie énergétique pour les États-Unis.

Tout ce discours d’abondance subite a surpris l’observateur que je suis. Comme il s’est développé au moment où j’étais très accaparé par mes travaux de modélisation des mécanismes d’évolution de la société, j’ai dû suivre le phénomène de loin. Or le doute grandissait en moi, c’était comme si j’avais tout compris de travers.

J’ai donc entrepris, il y a quelque mois de me remettre à jour sur l’état de ce dossier et repartir à la recherche d’informations crédibles sur la situation réelle. Qu’en était-il de ce pic pétrolier? Était-ce un faux problème ou étions-nous confrontés à une méga opération de relation publique ?

Pic ou pas pic?

Voici les éléments de la situation complexe que j’ai découverts.

En ce qui concerne l’extraction de pétrole conventionnel, le pic est bel et bien atteint car depuis 2005, son rythme d’extraction a cessé d’augmenter. Selon la théorie de l’exploitation du pétrole, il s’agit du plateau qui précède la décroissance obligée du rythme d’extraction.

Quant au pétrole et au gaz naturel non conventionnels, le niveau d’extraction a bel et bien augmenté aux États-Unis ces dernières années, et à un rythme très surprenant que nul n’avait prédit.

Lorsque les entreprises ont entrepris l’exploitation du gaz de schiste à grande échelle, les prix du gaz naturel ont très rapidement chuté aux États-Unis, passant de 13 $ à 3 $ le mpc. Ainsi, depuis quelques années déjà, l’industrie est en croissance très rapide, mais elle est aussi très déficitaire. Le plus surprenant c’est que c’est son rythme de croissance lui-même, qui la rend déficitaire. Pourquoi cette frénésie ?

D’autre part, ces ressources non conventionnelles sont beaucoup plus dispendieuses et plus longues à développer et en finale, elles produisent une matière brute de moindre qualité plus polluante à extraire et à raffiner. C’est ce niveau d’effort très supérieur qui permet de conclure que l’on ne réussira pas à remplacer les 4 à 6 Mb/jour de capacité que l’on perd chaque année en ressources conventionnelle. À titre d’exemple, les sables bitumineux produisent autour de 1,5 Mb/j après quatre décennies et des dizaines de milliards de dollars d’investissement.

Donc les prix devraient augmenter, mais ils diminuent. La situation est tellement incohérente que, depuis près d’un an, on parle de bulle économique et depuis l’automne, le discours revient à répétition dans les médias spécialisés.

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Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (1 de 3)

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (1 de 3)

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (1 de 3)

Un peu d’histoire

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (1 de 3)Au début du nouveau millénaire, le pétrole était tenu pour acquis. Il était implicitement perçu comme une ressource dont on ne verrait pas la fin. Toutefois, depuis ce temps, une idée se fraie lentement un chemin dans la conscience populaire. Celle du pic pétrolier, celle d’un temps où la production de pétrole ne pourra plus augmenter même si la demande, elle, continue à augmenter.
Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (1 de 3)

Perçue comme illimitée il y a seulement dix ans, cette ressource est aujourd’hui associée à des difficultés d’approvisionnement qui en font monter le prix. La réalité de sa rareté a pénétré la conscience des populations et une inquiétude tacite et non verbalisée s’est installée, au point d’accepter : qu’on la prospecte dans des parcs naturels (Alaska, île d’Anticosti…); qu’on détruise des écosystèmes pour permettre son extraction (Alberta); ou encore que l’on risque de polluer la nappe phréatique par l’utilisation de puits horizontaux (fracking).

À l’origine de cette prise de conscience, il y a eu l’œuvre d’un groupe d’expert qui, en 2002, ont créé une organisation, l’ASPO «Association for the Study of Peak Oil&Gaz », avec pour objectif de documenter le danger, de l’expliquer et de le faire émerger dans la conscience populaire.
Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (1 de 3)
Créée d’abord en Allemagne, l’organisation a rapidement vu un chapitre norvégien puis suédois venir l’appuyer. Aujourd’hui, une décennie plus tard deux douzaines de pays ont mis sur pied un chapitre de l’ASPO; parmi ceux-ci on trouve le Canada, les États-Unis et la majorité des pays d’Europe. Grâce à un travail assidu et désintéressé, ces multiples groupes d’experts ont réussi à décrire et à documenter le problème du pic pétrolier de telle manière qu’aujourd’hui, cette possibilité très probable existe réellement dans la conscience sociale des citoyens de tous les pays développés et de la majorité de ceux en développement.

Le pic pétrolier a pénétré notre réalité

J’ai commencé à vraiment étudier le pic pétrolier lors de la préparation d’une des premières conférences que j’ai faite. C’était pour le congrès de l’AMETVS en 2004. La découverte de l’ampleur et de la complexité du problème à résoudre fut pour moi un choc si bien que je n’ai jamais cessé de suivre le dossier et d’en décrire les implications depuis cette époque. Aujourd’hui, après une bonne centaine de conférences sur les différentes dynamiques de changements, je peux vous confirmer que le niveau de conscience de mes auditoires sur cette problématique spécifique s’est complètement transformé.

Le pic pétrolier, qui était un sujet de surprise pour mes auditoires il y a seulement trois ou quatre ans, est aujourd’hui devenu une possibilité reconnue et acceptée. Une possibilité à laquelle on veut commencer à réfléchir, que l’on veut intégrer dans les planifications. Parfois même le pic pétrolier est perçu comme un futur inéluctable pour lequel on veut commencer à se préparer.

Mais, ce problème est tellement complexe à résoudre et il a tellement d’implication que la très grande majorité des dirigeants de la planète préfère l’ignorer, même si c’est aux risques et périls des économies nationales et du bien-être des populations.

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Le défi de la proaction

Le défi de la proaction

Lancer le mouvement d’écohérence

Dernièrement, nous discutions avec des acteurs de développement régional du défi du développement durable. Ils nous disaient combien ils sont surpris de la disponibilité des citoyens à participer à des activités de réflexion du type de celles prévues dans les Agenda 21.

Ils nous disaient combien il est difficile de maintenir leur intérêt car, concluaient-ils, en fin de compte ce qui touche vraiment les gens, c’est l’activité économique qui leur permet de s’assurer qu’ils auront toujours un emploi demain. Si les choix du développement durable attaquent la sécurité de leur emploi, alors les choix économiques priment.

Ils disaient aussi combien il est difficile de transférer ces conclusions et ces priorités découlant du processus de réflexion dans la vie réelle. Car la réflexion sur le développement durable concerne plus les modes de vie que les activités économiques.

Toute cette discussion met bien en évidence la difficulté de l’action proactive qui est fondamentalement différente de l’action réactive. Partout on parle de plan d’action. On ne différencie pas. On n’entend pas parler de plans de réaction ou de plans de proaction, on ne parle que de plans d’action. Mais entre les deux il y a un monde de différence. Je m’explique.

Réagir

Lorsqu’on réagit, on le fait face à un problème qui est connu et c’est l’existence de ce problème qui permet de réunir les gens pour organiser la réaction. C’est la reconnaissance du problème qui permet de s’entendre sur l’objectif à rencontrer. Il peut y avoir de grande discussion sur la manière de réagir, mais la raison de réagir est assez facile à définir puisque le problème est là.

Prenons le recyclage. Il y a trop de déchets, c’est un problème. Il manquera bientôt de matières premières, il faut arrêter d’en jeter, c’est un problème. La solution : le recyclage. On peut dire que le recyclage est une réaction au problème de saturation des sites d’enfouissement et à celui de la raréfaction des ressources. Pour motiver les gens à faire du recyclage, on peut les regrouper pour parler des problèmes, les analyser, évaluer les solutions possibles et, en groupe, conclure à l’efficacité du recyclage pour les résoudre. Le recyclage est une réaction à un problème. Ce fut difficile mais nous avons réussi à l’intégrer dans notre mode de vie.

Proagir

Lorsque l’on veut proagir, on le fait face à un problème anticipé, un problème qui n’est pas encore là. C’est l’absence de ce problème dans le présent qui rend difficile l’organisation de la proaction. C’est plus difficile car il faut :

  • convaincre un groupe de gens de l’inéluctabilité du problème;

  • amener ces gens à une perception commune, de sa source, de ses impacts;

  • unifier leurs perceptions de son rythme d’évolution et du temps que l’on a pour réagir.

Ce sont ces contraintes qui rendent si difficile l’organisation d’une démarche de proaction comme la métamorphose vers le développement durable. C’est aussi cette absence du problème dans le présent qui rend difficile le maintien de l’intérêt des groupes que l’on réussit à mettre sur pied.

Lorsque l’on parle du développement durable, on parle d’inventer une société qui existerait sans détruire la biosphère et sans mettre en danger l’avenir de l’humanité. C’est un problème qui est anticipé puisque la biosphère et l’humanité sont actuellement bien vivantes et que le développement de la vie moderne ne donne pas l’impression qu’on les met en danger par nos actions directes. Il n’y a pas de liens directs de cause à effet entre ce que l’on peut faire en tant qu’humain et le problème à résoudre.

La motivation d’agir ne repose donc que sur la perception de la situation qui nécessite que l’on proagisse. Et la perception, c’est vivant, en perpétuelle évolution. Ça dépend des dernières informations et ça diminue en précision si ce n’est pas entretenu. Le développement durable est une proaction face à l’anticipation d’un problème. C’est subtil et nous n’avons pas encore réussi à l’intégrer dans notre mode de vie.

Outils de proaction

Malgré la complexité, on peut réussir à proagir. C’est un muscle à développer, une technique de communication et de description. Pour réussir une démarche de proaction, il faut

  1. s’assurer de maintenir vivante dans l’esprit des acteurs la perception de la raison qui nécessite la proaction. L’émergence des réseaux sociaux est une panacée pour résoudre cette nécessité;

  2. réussir à définir une cible à atteindre, c’est-à-dire un résultat de l’action qui, s’il est atteint, permettra de dire que la proaction aura été un succès;

  3. identifier et faire approuver des indicateurs qui permettent de mesurer l’évolution du problème et l’avancement des travaux qui visent à atteindre la cible;

  4. mesurer l’évolution de la situation et maintenir les acteurs informés des progrès de l’action et des succès qui sont remportés.

On le voit, la proaction repose sur deux habiletés, mesurer des réalités complexes et les communiquer de manière accessible. Il faut permettre qu’un groupe d’acteurs puissent maintenir une perception assez détaillée de l’évolution de la démarche de proaction pour leur permettre de maintenir leur volonté d’agir.

Le temps de la proaction

Chaque année nous éloigne un peu plus du développement durable. Chaque année, la biosphère est plus affectée par la présence des humains. Chaque année, les humains sont un peu plus empoisonnés par le fonctionnement de la société. Donc, chaque année on s’éloigne un peu plus du développement durable.

Il n’y a qu’un seul moyen d’agir, la proaction. La réaction ne suffit plus, la dégradation s’accélère trop. Ça veut dire que si on veut choisir son futur, je dirais même sauver son futur, il n’y a pas de temps à perdre. Il faut devenir des maîtres en proaction. Il faut s’inventer un futur, se constituer un projet de société durable. Il faut s’inventer une économie écohérente, une économie cohérente avec l’écologie.

Le développement économique doit se réinventer. Son seul objectif doit cesser d’être la croissance pour devenir l’écohérence, la cohérence écologique. Ça ne veut pas dire oublier l’économie; ça veut dire réorienter l’économie et ses critères de mesure. Ceux qui inventeront l’écohérence seront les maîtres du prochain siècle. Au Québec on a la créativité, les ressources et un niveau de conscience de la collectivité qui nous place en pôle position en Amérique du Nord dans la course vers l’écohérence. Saurons-nous en profiter?

Pour poursuivre la réflexion, je vous invite à lire cet article paru dans The Economist et qui parle des prochains supermodèles socioéconomiques.

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