Skip to main content

Des pays au bord de la faillite pour une erreur de débutant… tout en répétant l’histoire?

Des pays au bord de la faillite pour une erreur de débutant… tout en répétant l’histoire?

Des pays au bord de la faillite pour une erreur de débutant... tout en répétant l'histoire?

La Grèce, l’Espagne, l’Irlande, Chypre et les autres pays européens en difficulté financière auraient pu voir leur situation évitée, si seulement le Fonds monétaire international (FMI) avait appris de ses erreurs de la crise économique asiatique.

Au début des années 2000, l’économiste Joseph Stiglitz publie « La grande désillusion » (« Globalization and its Discontents » en version originale anglaise), un best-seller mondial qui critique les économistes du FMI. Selon l’auteur, l’application quasi aveugle de règles économiques par les économistes du FMI en fait une institution antidémocratique, hypocrite, idéologique, arythmique, déconnectée des réalités, inefficace et à la botte des puissances mondiales. Rien de moins. L’économiste en chef du FMI, Kenneth Rogoff, se porte à la défense de son institution, alors que plusieurs applaudissent la fraîcheur des idées de Stiglitz.

Au cœur de la crise économique américaine, Rogoff co-publie à son tour « This Time is Different: Eight Centuries of Financial Folly ». Les auteurs y démontrent que les gouvernements n’ont tiré aucune leçon des cycles économiques et, qu’au lieu de dépenser et emprunter pour stimuler l’économie, en période de crise, il faut plutôt instaurer des politiques d’austérité, et ce, particulièrement lorsque le niveau de la dette publique dépasse 90 % du produit intérieur brut (PIB). Dans le contexte européen, cette thèse du FMI est devenue la règle, promue par l’Allemagne, pour paramétrer toutes les interventions de soutien. On en est même venu à voir le gouvernement chypriote piger dans les comptes bancaires des épargnants pour renflouer ses coffres! Comme si l’austérité traduite en réductions d’emplois ne mettait pas déjà les citoyens assez à contribution…

 

Le hic, c’est que les calculs de Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart sont vraisemblablement erronés!

 

Plusieurs économistes doutaient en effet des conclusions des auteurs et, en étudiant les données évaluées ainsi que leur traitement, se sont aperçus que Rogoff et Reinhart avaient erré, sur trois fronts. Premièrement, les auteurs ont omis certaines données essentielles dans leur analyse, ignorant par exemple certains pays très endettés qui ont connu malgré tout une bonne croissance économique. Deuxièmement, leur méthodologie défaillante ne tenait pas compte des différents contextes sociaux et économiques des huit siècles étudiés pour en arriver à leur conclusion… tout en faisant un abus flagrant de certains concepts statistiques plutôt inusités. Enfin, Rogoff et Reinhart ont tout simplement fait de graves erreurs en entrant leurs données… utilisant mal les fonctions pourtant simples du logiciel Excel!

 

Si les erreurs de la théorie de « This Time is Different » font perdre toute crédibilité aux critiques que Rogoff émettait sur celle de Stiglitz, il y a plus grave encore : en donnant un pouvoir démesuré au FMI qui cherchait à régulariser le marché selon ses propres règles, il accentue de plus le pouvoir des banques – souvent les premières à privilégier des stratégies d’austérité. Ce sont les banques que l’on sauve, pas l’économie d’un pays.

 

Je crois en fait que la situation donne plutôt raison à Joseph Stigliz, qui milite dans le sens d’une économie réinventée au sein de laquelle les banques devraient plutôt être des régulateurs d’emprunt et non des décideurs mondiaux. La croissance économique ne doit pas être l’objectif ultime, ni la santé d’une économie évaluée uniquement sur le produit intérieur brut. Pourquoi ne pas plutôt inventer une économie qui n’est pas fondée sur la cupidité comme principal levier d’activation et de développement? Voilà la question que pose Stiglitz et je suis entièrement d’accord avec lui, poursuivre dans la même voie ne fait plus de sens.

Continue reading

Les sables bitumineux en photos

Les sables bitumineux en photos

Les sables bitumineux en photos

Les sables bitumineux en photos

Je viens de recevoir ce lien du site Post Carbon Institute qui introduit des photos de la réalité des sables bitumineux. Impressionnant ! Ça vaut le détour et le 5 minutes requis pour visionner.

Après ce visionnement, on comprend que le Pic pétrolier doit certainement être atteint pour accepter que s’opère une telle destruction pour remplacer les sources conventionnelles.

Continue reading

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (3 de 3)

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (3 de 3)

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (3 de 3)

Le pic pétrolier, où en sommes-nous ? (3 de 3)

L’envers du décor enfin exposé

Enfin, les analyses de fond arrivent, quoiqu’elles soient publiées plus d’un an après l’offensive de relation (ou de manipulation) publique. Je vous en propose deux qui font le tour de la question.

Drill, Baby Drill

Can Unconventional Fuels Usher in a New Era of Energy Abondance ?

Commandée par le Post Carbon Institute et réalisée par un expert hautement reconnu de l’industrie, l’étude sur les sources d’énergies fossiles non conventionnelles analyse le potentiel réel du Shale gaz, du Tight oil et des sables bitumineux. Les conclusions sont claires: les ressources non conventionnelles ne peuvent pas remplacer les pertes d’approvisionnement en ressources conventionnelles.

 

Les ressources non conventionnelles sont disponibles en grande quantité, mais elles sont très polluantes à exploiter, le potentiel de production des puits horizontaux est beaucoup moins élevé que celui des puits verticaux et leur durée de vie est aussi beaucoup plus courte.

 

La ruée vers ces ressources non conventionnelles ne fait que repousser de quelques années le problème de rareté. L’indépendance énergétique publicisée aux États-Unis n’est qu’un mirage construit de toute pièce par l’industrie des énergies fossiles.

 

Shale and Wall Street

Was the Decline of Natural Gas Price Orchestrated?

Cette étude analyse plutôt la question de la bulle financière, qui serait en développement dans l’industrie des énergies non conventionnelles. L’auteure, Deborah Rogers, est une super analyste. En tant que membre du comité consultatif, le U.S. Extractive Industries Transparency Initiative, elle est mandatée par le ministère de l’intérieur américain pour faire la lumière sur la situation. Voici ce qu’elle révèle:

 

L’industrie pétrolière, en collaboration avec l’industrie financière, a profité de l’absence d’information sur le rendement de la fracture hydraulique pour créer une bulle économique.

 

Elle explique qu’il y a deux économies:

  • le Field Economy qui traite de la réalité des coûts et des opérations sur le terrain

  • et le Street Economy qui traite de la perception que l’on veut créer auprès des investisseurs pour motiver leur intérêt d’investir.

Dans le dossier de la fracture hydraulique, malgré un Field Economy qui s’est révélé très rapidement désastreux, le Street Economy a, en collaboration avec les analystes de Wall Street, été manipulé pour créer une frénésie d’investissement comme ils avaient fait pour la crise des subprimes.

 

Les mêmes types de produits dérivés, tellement complexes qu’il faut les expliquer aux agences de notations qui ne les comprennent pas, ont été assemblés et promus pour masquer la réalité des risques et répondre à la forte demande en investissement qui a résulté de la frénésie provoquée.

 

Bref, elle explique que l’ensemble du dossier est une arnaque légale, créée par les financiers pour faire apparaître un très lucratif marché de fusion-acquisition de plus de 150 milliards de dollars en 4 ans.

 

En finale, pour Deborah Rogers, les Américains seront perdants sur toute la ligne. L’énergie à bas coût aura été exportée et ils se retrouveront avec le même problème de rareté dans très peu d’années. En prime, leurs nappes phréatiques seront polluées et ils auront des tonnes de déchets à traiter.

 

Au Québec: maintenir le cap de l’adaptation

Dans une perspective québécoise de développement économique, il est préférable de maintenir le cap sur la nécessité de se préparer à un contexte de rareté énergétique. Il faut favoriser l’adaptation des infrastructures énergétiques aux contraintes des énergies alternatives. Au moins dix ans seront nécessaires pour s’adapter à un contexte de rareté en pétrole. L’urgence de débuter cette adaptation est toujours aussi grande. Malgré le discours d’abondance omniprésent, plusieurs agences du gouvernement américain, dont l’armée, sont en pleine action pour développer des énergies alternatives.

 

Lorsque la ruée vers les énergies non conventionnelles cessera, les Américains pourraient bien être prêts à prendre la relève. Le serons-nous ?

Continue reading

Nourriture industrielle et obésité

Nourriture industrielle et obésité

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Le 27 octobre, était publié, dans Le Devoir, un article très signifiant de Marie-Andrée Chouinard intitulé « Obésité-Taxer la calorie vide ». Pour vous démontrer sa significativité, je vous propose de lire un billet dans le Blog diététique de Sophiequi décrit le problème de glucose-fructose lui même dévoilé dans l’excellent livre « Toxic ». C’est une double molécule de sucre qui trompe les systèmes de protection du corps humain ce qui fait que nous pouvons boire 10 Cokes sans ressentir de mal de coeur même si notre organisme est rendu intoxiqué après deux ou trois cokes.

Dans un des commentaires, on pouvait lire ce que les Dr Cohen et Serog disent du glucose-fructose : “il est maintenant admis que sa consommation excessive augmente la synthèse de triglycérides (qui encrassent les artères). Il serait aussi incriminé dans l’obésité, car il favorise la constitution de stocks de graisses. Il serait responsable de stéatose hépatique, autrement dit de la formation d’un foie “gras”

Ce qu’il est intéressant de noter c’est que le billet de Sophie a été rédigé il y a trois ans et la lecture des commentaires nous amène à nous demander si la démonstration faite dans « Toxic » est certaine. En lisant l’article du Devoir, on constate que maintenant la preuve est faite. Marie-Andrée questionne à savoir si l’on ne devrait pas taxer les sodas. Moi, je crois que l’on devrait tout simplement défendre l’utilisation de ce sirop de glucose-fructose pour la simple raison que nous n’avons pas la capacité physique de traiter les externalités qui en découlent. Une taxe ce n’est pas assez car faire du soda ça ne coûte rien. Il faut le défendre pour nous protéger.

Dans le même ordre d’idée, je vous propose un court article de l’Observatoire de l’obésité qui a fait un billet sur L’obésité et la nourriture industrielle. Voilà une autre démonstration que la société, depuis qu’elle ne travaille que pour les actionnaires, est devenue plutôt nocive pour l’humain.

La question que je me pose est de savoir comment nous avons pu nous laisser se dégrader à ce point une société qui est censée exister pour assurer notre santé et notre qualité de vie.

Continue reading

De l’abondance à la rareté des ressources

De l’abondance à la rareté des ressources

Le contexte d’abondance

Nous sommes nés dans un contexte d’abondance des ressources. Ça veut dire que nous avons été habitués à prendre pour acquis que demain comportera toujours plus de possibilités qu’aujourd’hui. Ça veut dire que nous prenons pour acquis que demain, les magasins seront toujours plus débordants de marchandises et celles-ci toujours plus variées. Lorsque nous achetons n’importe quel objet, nous ne nous demandons jamais si, lorsqu’il cessera de fonctionner, nous pourrons en racheter un autre. Nous prenons pour acquis que oui il y en aura un autre. Nous assumons même que cet autre objet sera mieux, proposant de meilleures caractéristiques, plus de fonctionnalités. Nous avons presque implicitement hâte au prochain achat qui intègrera toutes les merveilles que l’industrie et le marché sauront inventer.

Ancrés dans cette perspective, nous cherchons l’objet le moins dispendieux. La qualité nous importe peu car nous savons que, dès que l’objet sera brisé, nous pourrons nous en procurer un autre plus évolué, offrant plus de possibilités. C’est cette perspective généralisée qui provoque le phénomène que nous nommons la société de surconsommation, celle du jetable aussi.

Et le pilier de cette société, c’est la conviction totale, tacite et générale qu’il y aura toujours de nouveaux produits disponibles pour remplacer ceux qui se briseront.

Le contexte de rareté

Si nous étions nés dans un contexte de rareté des ressources, nous aurions une autre attitude. Nous ne croirions pas que le futur contiendra nécessairement plus de ressources que le présent. Nous prendrions pour acquis qu’il est toujours possible que demain les magasins disposent de moins de marchandises et possiblement moins de diversité. Lorsque nous achèterions n’importe quel objet, nous saurions que c’est une chance de pouvoir se l’offrir. Nous accepterions qu’il est toujours possible que ce soit le dernier que nous puissions nous procurer avant longtemps.

Dès lors, nos critères d’achat seraient très différents. Nous désirerions savoir quelle devrait être la durée de vie de l’équipement, nous désirerions vérifier la pérennité des services de réparation et de la disponibilité des pièces. Dans cette perspective, le prix de l’équipement serait moins important et le profil du fabricant beaucoup plus.

Évidemment, ça réduirait la consommation et du même coup la richesse des commerçants mais ça augmenterait celle des citoyens. Par-dessus tout, ça réduirait de manière drastique notre niveau de consommation de ressources et aussi notre dépendance envers les économies émergentes, et aussi notre balance commerciale négative et aussi notre endettement, mais ça ne réduirait pas notre qualité de vie ni notre niveau de bonheur.

Qu’attendons-nous pour changer d’attitude ?

De l'abondance à la rareté des ressources

Aujourd’hui, la majorité des ressources de la planète sont encore consommées par les 1,2 milliards d’habitants de l’OCDE, mais au prix d’une dette extérieure cumulée qui représente plus de 90% du total des dettes extérieures de tous les pays de la planète.

C’est dire que nous sommes endettés.

Et curieusement, la très grande majorité des objets que nous consommons, sont fabriqués par les cinq autres milliards habitants de la planète. Nous n’achetons plus que ce qui est fait par les autres. En fait, nous ne fabriquons presque plus rien et ce, au grand bonheur de nos bons commerçants qui sont toujours là pour importer ce qui n’est plus fabriqué ici. Rien pour résoudre notre problème d’endettement.

Mais nous possédons la connaissance et cela assure notre avenir (croyons-nous). C’est oublier que l’intelligence est une caractéristique également distribuée parmi toutes les races. À titre d’exemple, il y a autant de nouveaux diplômés en ingénierie qui sortent des universités chinoises chaque année qu’il y a d’ingénieurs dans tout le Canada. Alors notre avance insurmontable, on peut l’oublier.

Le « Rest Of The World » est en développement rapide et il n’est pas endetté. C’est cinq milliards de personnes qui désirent ce que le modèle américain nous offre et ils partent de loin. Ces cinq milliards de personnes peuvent faire à moins cher tout ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif et ils se pratiquent en nous fabriquant des objets de moindre qualité. Cela leur permet d’apprendre à faire les objets de haute qualité dont ils ont un immense besoin.

Lorsqu’ils l’auront appris, ils cesseront de fabriquer pour nous et se concentreront sur leurs propres besoins. C’est à ce moment que l’ère de la rareté des ressources débutera pour l’occident. Alors débutera la difficile transformation, l’adaptation à ce contexte de rareté des ressources qui est en fait la réalité. Face à la brusque disparition de l’offre des pays émergents, les occidentaux se retrouveront coincés avec leurs objets de basse qualité qui cesseront de fonctionner les uns après les autres et pour lesquels il ne sera pas possible de remplacer ces objets.

Ça nous promet quelques années plus difficiles pendant lesquelles nous réapprendrons à fabriquer ces équipements qui sont si importants pour notre qualité de vie. Nous réapprendrons aussi, je l’espère, le bonheur ailleurs que dans la consommation d’objets physiques.

Quand serons nous forcés de changer ?

Pour quand ce changement ? Pour quand ce tsunami de déconsumérisme qui balaiera l’occident ? Voilà une bonne question. Et la réponse est, avec un degré de certitude élevé, avant 2015 et j’explique pourquoi à chacune de mes conférences. D’ailleurs, Euler Hermes, un grand groupe financier européen, est venu dernièrement le confirmer avec la publication d’un rapport (par Karine Berger, chef économiste du groupe) à l’effet que Le BIC, le Brésil, l’Inde et la Chine, entament leurs trente glorieuses. On y affirme notamment que la chimie chinoise rejoindra la chimie occidentale d’ici 2015, ce qui donne une idée de l’avancement de leur développement.

À l’origine, les trente glorieuses ce fut l’entrée de l’Europe de plein fouet dans la société de consommation avec 300 millions de nouveaux consommateurs. Avec le BIC, c’est plutôt 3 milliards de nouveaux consommateurs. La question que l’on doit se poser est : D’où proviendront les ressources ? Ce qui annonce inexorablement une rareté des ressources.

Dans cette situation, ne serait-il pas préférable de commencer dès aujourd’hui à consommer comme si nous étions déjà dans un contexte de rareté des ressources ? Ne serait-il pas plus sécuritaire de nous assurer la disponibilité des équipements nécessaires au maintien de notre qualité de vie pendant les prochaines décennies? Et si oui, n’est-il pas temps de déjà commencer à concevoir une offre d’équipements durables et évolutifs adaptés à cette nouvelle réalité?

Je crois que ceci est la plus grande opportunité qui ne s’est jamais présentée au Québec pour conquérir son autonomie et sa prospérité économique, sociale et environnementale. Je vais continuer à le clamer haut et fort et à essayer de lancer la révolution tranquille de l’écohérence.

Continue reading

Conférence au congrès de l’ACLDQ

Conférence au congrès de l’ACLDQ

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Aujourd’hui je fais une conférence à des experts en développement économique. L’ACLDQ est l’Association des Centres locaux de développement du Québec, des CLD. Ce sont des catalyseurs du développement local. Mon objectif de communication est simple. Le temps d’agir c’est maintenant. Si nous voulons préserver notre qualité de vie il faut entreprendre la métamorphose des modèles d’affaires industriels dès maintenant.

J’ai une heure pour passer le message. Une heure pour les convaincre que les changements globaux en cour représentent un immense champ d’opportunités en autant que l’on accepte que le futur n’est plus la suite du passé. Que l’on accepte de prendre en considération l’immense ensemble de signaux qui nous annonce une discontinuité économique globale.

Réussirai-je à déclencher l’action ?

Si vous venez sur ce blogue et que vous avez assisté à la conférence je vous propose un marché. Laissez-moi un commentaire et je vous ferai parvenir le fichier de ma présentation.

Continue reading

Grippe A (H1N1), OMS et Argent

Grippe A (H1N1), OMS et Argent

Grippe A (H1N1), OMS et Argent

Ce matin dans Le Devoir, Louise-Maude Rioux Soucy signe un article intitulé H1N1: l’OMS fait son examen de conscience . On peut y lire que « l’organisation a admis avoir alimenté la confusion sans le vouloir avant de donner la parole à des experts qui auront à dresser le bilan de cette première pandémie de grippe en quatre décennies ». Là, j’ai été surpris puisque j’avais lu dans un article du dernier Protégez-vous que la pandémie avait justement pu être déclarée parceque l’OMS avait allégé sa définition d’une pandémie au début de 2009.

Dans ce contexte, je me suis demandé: s’il y avait eu d’autres pandémies pendant ces quatre décennies, est-ce que la définition aurait été changée avant ? Pour approfondir, je vous propose la très intéressante entrevue avec le Dr Fernand Turcotte, l’un des cofondateurs du Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval.

D’autre part, toute cette histoire est compatible avec une industrie pharmaceutique qui cherche désespérément de nouveaux moyens de faire augmenter ses revenus et ses profits pour répondre aux attentes des financiers. Elle me rappelle une autre histoire que j’ai lu il y a quelques années. Elle indiquait que le comité de l’OMS, qui avait révisé à la baisse le niveau de cholestérol à partir duquel on devait administrer des médicaments, était composé de 8 représentants d’entreprises pharmaceutiques et de 1 médecin. On indiquait alors que cette médification avait agrandi le marché de 5 milliards de dollars récurrents puisque les pharmaceutiques cherchent avidement ces marchés où on fait appel aux médicaments non pas pour guérir mais plutôt pour contenir les maladies. Ce sont les plus lucratifs.

Avez-vous de l’information sur cette histoire de cholestérol dont j’ai perdu les sources ?

Que pensez-vous de cette histoire de grippe A (H1N1) ?

Continue reading

Bill Gates s’attaque aux changements climatiques

Bill Gates s’attaque aux changements climatiques

Bill Gates s'attaque aux changements climatiques

Jean Lanoix est l’une des personnes avec lesquelles j’explore les futurs possibles. C’est un prospectiviste qui étudie l’évolution de la fonction sociale d’Internet de même que celles des fonctions sociales à cause d’Internet. Ce qui est génial avec Jean, c’est qu’il est un activiste social. Ce qu’il a écrit, il y croit tellement que, malgré tous les obstacles, il dédie sa vie à faire arriver cette société enrichie. C’est ce que j’appellerais un « Colon du Futur » qui défriche notre mode de vie de demain.

Jean m’a donc envoyé un lien avec cette introduction « Salut Yves, as-tu entendu parler de celà ? » Ça commence avec un titre surprenant « Did Bill Gates Just Give the Most Important Climate Speech ofthe Year » On y lit que Gates arrive à la conclusion que le problème le plus important de la planète est celui des changements climatiques et que par conséquent il veut utiliser une portion de ses immenses ressources pour développer d’ici 2050 une civilisation qui n’en produit plus (de ressources). Pour résoudre le problème, il propose une équation qu’Alex Steffen, l’auteur de l’article, a nommé le Gates Climate Equation.

L’analyse de Gates est la suivante:

  • Même si on diminue le rythme des naissances, la population va continuer à augmenter pour quelque temps encore (quelques décennies) à cause de l’augmentation de l’espérance de vie qui vient avec le développement des civilisations.

  • Parce que la pauvreté diminue et que les pays en développement se développent, les produits et services qui devront être rendus disponibles vont continuer à augmenter rapidement demandant toujours plus de ressources.

Donc il faut:

  • Diminuer l’énergie nécessaire par unité de service. Et il croit que le maximum que nous puissions faire est une réduction par les 2/3. Ce n’est pas assez.

  • Il faut donc réduire le CO2 par unité d’énergie à zéro et c’est ce sur quoi il désire travailler. Il espère une percée technologique miraculeuse.

Alex Steffen pense que Gates a trop simplifié le problème. Je suis d’accord avec lui.

Toutefois, il insiste sur le fait que cette prise de position revêt une immense importance pour la simple raison que Gates, qui a une très grande influence, positionne le problème à son ampleur réelle et que la cible qu’il donne de 0% en 2050 est juste. Là aussi je suis d’accord avec lui.

Pour vous faire une idée voici la présentation de Bill Gates au TED

Il est intéressant de noter que les conclusions de Gates sont compatible avec la déclaration « Changeons le système pas le climat » qui contient les demandes des citoyens de la planète faites aux participant du COP15 de Copenhague. Ce document provient du Klimatforum09, un groupe apparu pendant le sommet de Copenhague et dont je suis persuadé que l’on entendra beaucoup parler dans la nouvelle décennie.

Pour ma part je pense que Bill Gates cherche dans la bonne direction mais par le mauvais chemin. Il essaie de trouver comment améliorer la société pour rencontrer le défi environnemental mais il ne réalise pas qu’il faut changer de société. Il croit qu’il faut s’adapter, je crois qu’il faut se métamorphoser. Pourquoi je dis celà ? Parce qu’il ne remet pas en question l’offre de services elle-même alors que 75% de la solution consiste justement à réinventer cette offre de service. Il veut faire une chenille qui vole et qui butine tandis que moi, je dis qu’il faut plutôt faire un papillon. (Pour plus d’information sur l’allégorie voir Perspective d’analyse).

D’autrre part, sa prise de position est en ligne avec celle de Al Gore qui vise non pas à diminuer la demande mais à améliorer l’offre, le tout en parfaite concordance avec l’économie selon Adams Smith. Le problème est que cette attitude pourrait nous mener directement à la Next Bubble de Eric Janszen et c’est à éviter.

Donc deux découvertes: Bill Gates qui prend acte de la réalité et qui déclenche une action technologique et Alex Steffen, l’un des fondateurs de WorldChanging, un analyste que je vais me mettre à explorer et à suivre. Il a déjà mon respect car j’imagine qu’il reçoit du financement de Gates mais, malgré celà, les critiques de la position de Gates qu’il émet sont justes et objectives. Je vous ferai part de mes découvertes au sujet de WorldChanging.

Enfin je vous reviendrai aussi sur ma perception des solutions à implanter pour rencontrer les objectifs de M. Gates ou du Klimatforum09 sans régresser au moyen âge dans notre mode de vie.

Warren Buffet, Richard Branson et la décennie de tous les dangers … et de toutes les opportunités

Continue reading

Warren Buffet, Richard Branson : la décennie de tous les dangers … et de toutes les opportunités

Warren Buffet, Richard Branson : décennie de tous les dangers … et de toutes les opportunités

Warren Buffet, Richard Branson : la décennie de tous les dangers … et de toutes les opportunités

Surprise ! Warren Buffet, le grand manitou de la finance a été déclassé. Sa cote de crédit est passée de « AAA » à « AA+ ». N’est-ce pas surprenant lui qui a résisté et a maintenu le cap pendant toutes les crises ? Quand j’ai lu ce titre « Berkshire Hathaway Loses ‘AAA’ Ratings from S&P » mon attention a été captivée.

C’est à cause du plus gros achat de son existence, 26 milliards de dollars. Ça va affecter ses liquidités ! Pas surprenant jusque là. Mais qu’achète-t-il ?

Une entreprise de chemins de fer. Il investit dans le ferroviaire! Voilà qui est brillant. Il achète Burlington Northern Santa Fe Corp. (BNSF), une des grandes entreprises de cette industrie aux États-Unis, mais surtout une entreprise qui se positionne comme « The cleaner road ahead ».

Wow! Warren Buffet investit dans le futur. Il a compris combien le futur est dans l’efficacité énergétique. Je me suis dis que, si Warren Buffett accepte que Berkshire Hathaway soit déclassée pour investir dans BNSF, c’est nécessairement parce qu’il a accepté et intégré la réalité du pic pétrolier et ses implications imminentes sur l’industrie du transport. Ça me confirme dans mes analyses: le pic pétrolier est bel et bien arrivé et c’est maintenant qu’il faut entreprendre de s’y adapter pour profiter des opportunités qui en découleront nécessairement.

Hier soir, deuxième coup d’éclat. Ilias, mon partenaire d’affaires des premiers jours, me montre un article de Cyberpresse intitulé « Une crise pétrolière dans cinq ans ». On y lit que Richard Branson, président de Virgin, et une alliance de firmes ont mandaté un rapport sur les prévisions de production pétrolière. Les conclusions de la recherche présagent un avenir sombre: déclin de la production pétrolière (dû à l’épuisement des réserves) d’ici dix ans, bouleversements politiques, économiques et sociaux, montée en flèche des prix à la consommation, etc.

Voilà, Ça y est! Un des grands mécanismes qui vont déclencher la grande métamorphose de la société humaine est définitivement enclenché. Ça va nous projeter dans un futur différent après avoir traversé une discontinuité systémique globale .

La décennie 2010-20 est bel et bien arrivée. La décennie qui restera dans les livres d’histoire comme celle du grand changement, celle du début de la maturité de la société humaine, est là.

Pour l’occasion, je vous fais une prévision. Pendant les 10 prochaines années, le rythme des changements ne cessera de s’accélérer pour atteindre un pic vers la fin de la décennie ou le début de la suivante.

Donc, pour les années à venir, quand vous penserez CHANGEMENTS, vous devrez aussi penser PLUS QU’HIER, MOINS QUE DEMAIN.

Et que la fête commence !

Continue reading

Une fondation pour une économie nouvelle

Une fondation pour une économie nouvelle

économie nouvelle

Connaissez-vous la New Economic Foundation (NEF) ? C’est une organisation qui propose des alternatives au mode de vie économique actuel. Elle a été créée en 1986 par les leaders de l’Autre sommet économique (AES), ceux-là même qui ont réussi à faire intégrer au G7 puis au G8 une discussion sur la pertinence d’annuler la dette de certains pays pauvres.

Ils font des analyses sérieuses sur toutes sortes de perspectives originales qui permettent d’explorer le monde selon de nouvelles perspectives. Ils viennent de publier une nouvelle analyse qui me semble particulièrement pertinente en ces temps de réflexion. Elle s’intitule « Growth isn’t possible – Why rich countries need a new economic direction »

Je l’ai feuilleté et il m’apparaît qu’ils ont abordé les principales perspectives et dimensions qui permettent de conclure sur ce type de sujets. Si vous avez l’occasion de la lire, n’hésitez pas à déposer un commentaire sur le contenu. Je ferai de même plus tard.

Quel argument vous a le plus surpris ?

Continue reading

Participe activement
(ou passivement) à la communauté d'Écohérence

« On dit que le battement d’ailes d’un papillon peut engendrer un typhon à l’autre bout du monde. »
Imagine que nous battions tous des ailes en écohérence!

SI TU CROIS À NOTRE MOUVEMENT DE L'ÉCOHÉRENCE, TON SOUTIEN FINANCIER NOUS PERMETTRA DE DÉPLOYER NOS AILES.

LE NOMBRE DE JOURS RESTANT POUR ATTEINDRE NOTRE OBJECTIF
DE 2000 CELLULES ET 150 000 VIGILES

jOURS
:
HEURES
:
Minutes
:
SECONDES

© ÉCOHÉRENT. Tous droits réservés.
Propulsé par MindDrop en collaboration avec DIGITALSteam.

Translate »