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L’avenir industriel du Québec

L’avenir industriel du Québec

Au Québec nous importons probablement 90% des équipements qui sont la base de notre qualité de vie moderne. Pensez aux équipements électroniques ou encore aux électroménagers, pensez aux meubles ou encore aux véhicules, pensez aux outils ou encore aux équipements de sports, pensez à tout ce que vous achetez qui porte votre qualité de vie et vous verrez qu’il est surprenant de découvrir combien nous dépendons d’équipement importés.

 

Maintenant projetez-vous 30 ans en arrière et rappelez-vous combien nous fabriquions nos téléphone et nos télévisions, nous fabriquions nos automobiles et nos électroménagers, nous fabriquions nos meubles, nos outils ou nos vélos, nous fabriquions la grande majorité des équipements que nous consommions.

Nous avions à cet époque une relations avec nos fournisseurs, nous savions leurs services après ventes nous avions une perception aigüe de la qualité des équipements qu’ils nous fournissaient, de leur durabilité. Comme consommateur nous pouvions décider d’acheter surtout de la qualité et de la durabilité pour rentabiliser nos investissements ou encore de cibler les bas prix de moindre qualité et durabilité. C’était un choix accessible. Aujourd’hui ce n’est plus possible dans la plupart des cas. Si nous optons pour le haut de gamme ca ajoute des fonctionnalités mais pas nécessairement de la durabilité ni de la réparabilité.

Je vous propose un test

Lors de votre prochain achat, essayez de vérifier la possibilité de vous acheter un équipement qui vous durera avec certitude plus de 10 ans. Si un vendeur vous répond affirmativement sur cette certitude demandez lui pourquoi il il vous l’affirme. Cherchez à savoir sur qu’elle information il s’appuit pour vous l’affirmer. Posez les mêmes question à tous les magasins que vous visiterai avant d’acheter et comparez. Je crois que vous verrai que c’est une certitude qui est devenue impossible à obtenir ou à acquérir pour la majorité des achats.

Une fois cette expérience complété et si vous désirez approfondir vous pourriez ré-essayer mais pour confirmer une certitude de durabilité de 5 ans et voyez la différence.

La réponse à cette question est fondamentale pour pouvoir avoir un aperçu de l’avenir qui nous attend. Selon moi, de cette information découle la plus grande opportunité que le Québec n’ait jamais rencontrer dans son histoire pour prendre le contrôle de sa structure industrielle et du même coup de son indépendance économique.

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Ce que je crois être la situation

J’ai entendu plusieurs fois parler de Panasonic qui retire les pièces nécessaires à la réparation de ses équipements après cinq ans afin de provoquer un renouvellement chez ses clients. Lorsque j’ai du renouveler mes électroménagers j’ai découvert que la majorité de entreprises n’offrent que des garanties de un ans complétable par l’achat d’une garantie étendue. Les vendeurs m’ont expliqué que c’était fortement recommandé car n’importe lequel de ces équipements est susceptible de briser dans les premières années. Il m’a aussi expliqué que si je paie plus cher ça ne fera pas nécessairement de différence. Lorsque j’ai magasiné pour faire réparer ma vieille tondeuse électrique le réparateur m’a expliqué qu’elle n’est réparable que si elle n’est pas fabriqué en chine car dans ce cas il n’y a pas de pièce de rechange disponible. Dieu merci la mienne était nord-américaine mais lorsqu’il a estimé le prix de cette réparation somme toute mineure j’ai compris que les entreprises d’équipement ne favorisent pas la réparation.

Je crois que la majorité des objets qui sont le support à notre qualité de vie sont aujourd’hui fabriqué pour avoir une durée de vie toujours plus courte. Il en découle que, malgré la stabilité de notre démographie, nous consommons chaque année de plus en plus d’équipement ayant une vie de plus en plus courte. De ce fait il découle que si, pour une raison indépendante de notre volonté, l’approvisionnement venait à se tarrir il se passerait de moins en moins de temps avant que notre qualité de vie ne viennent à être sérieusement affecté par ce tarissement des approvisionnement.

D’autre part, notre capacité de fabrication et notre autonomie industrielle historiquement très grande a été réduite à peau de chagrin à coup de délocalisation répétées dans presque tous les domaines de fabrication. Pour répondre aux ténors de la mondialisation nous avons liquidé notre autonomie industrielle et l’avons remplacé par de grandes entreprises ne nous appartenant pas et visant un marché mondialisé dans lequel nous sommes en compétition avec tous les pays de la planète et dans lequel le facteur clef est le prix.

Nous avons par ces délocalisations répétés sérieusement affaibli notre nation. Par l’exportation de nos compétence de fabrication et par la mise en compétition de nos capacités industrielles avec celle des pays émergents nous avons provoqué une réduction de nos avantages et de nos salaires. Il en a résulté des dizaines de centaines de milliers d’emplois stratégiques qui ont été exportés, rendant dès lors notre économie dépendante de l’économie internationale. On parle de dizaines de milliards de dollars qui sortent du Québec chaque année pour acheter des produit que l’on dit à prix plus bas mais qui en réalité si on tient compte du rythme de rétrécissement de leur durabilité sont à couts toujours plus élevé.

Pour tous les pays occidentaux cette situation qui est déjà trop avancée est une grande menace mais pour le Québec ce n’est pas le cas car il y a trente ou quarante ans les entreprises qui assuraient notre autonomie industrielle ne nous appartenaient pas. C’était principalement celles des anglais ou des américains et c’est pour ça qu’elles ont été délocalisées si rapidement et si totalement lorsque les canadiens français ont cessé de représenté du cheap labor. Celles de demain nous appartiendront

Vers une effervescence industrielle québécoise

Demain ou après demain nos approvisionnement provenant de l’Asie se tariront. Ça arrivera probablement au même moment que celui ou la Chine laissera tomber le dollars américain. Ce sera lorsque son marché interne ( ils sont déjà rendus à 11 000 $ de PIB/capita ) sera suffisamment grand pour supporter sa croissance économique ou encore lorsque les ressources deviendront trop rares pour les retourner à l’occident sous-forme de produits (pour certain matériaux comme les terres rares c’est déjà le cas). Alors nous aurons un problème car nos équipements briseront rapidement et il sera difficile de les remplacer. C’est à ce moment que poussera rapidement une profusion de petites entreprises qui viendront combler ces besoins en explosion.

Là ou le Québec sera avantagé, c’est que le nouveau tissus industriel qui émergera avec ses nouvelles chaînes de transformation et d’approvisionnement seront de propriété québécoise ce qui sera une première. De plus, comme cette émergence se fera dans le contexte d’une crise des ressources et d’une prise de conscience mondiale de l’urgence environnementale, il faudra créer ces nouvelles structures industrielles dans un nouveau paradigme qui imposera de faire beaucoup avec peu. C’est un domaine dans lequel les québécois sont particulièrement efficaces.

En conclusion

Je crois que nous approchons d’un nouvel âge d’or de l’industrie québécoise et je crois que notre créativité ainsi que notre capacité exceptionnelle à faire beaucoup avec peu nous permettront de nous en sortir avec panache même si l’opération de transformation industrielle sera certainement douloureuse.

Mais surtout je crois que si nous prenons acte de la nouvelle réalité mondiale qui émerge rapidement et de la fin de la domination occidentale sur l’économie mondiale qu’elle implique nécessairement alors nous pouvons entreprendre dès aujourd’hui cette transformation industrielle puisqu’elle ne génèrera que des avantages et qu’ils seront autant économiques, sociaux, environnementaux qu’humanitaire.

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Conférence au Technocentre en écologie industrielle de Sorel-Tracy

Conférence au Technocentre en écologie industrielle de Sorel-Tracy

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Aujourd’hui je donne une conférence à Sorel-Tracy. C’est une région particulièrement dynamique. Elle fut une des plus polluantes du Québec à une époque mais elle est maintenant en train de devenir une des plus avancées dans le développement d’un projet de société alternative, adaptée à la réalité écologique. C’est une région qui a entrepris une réflexion interne depuis de nombreuses années. C’est aussi la région qui abrite la Bourse des résidus industriels du Québec une organisation révolutionnaire qui travaille à transformer des déchets en ressources matérielles pour d’autres organisations. Exactement comme le fait la nature dans les écosystèmes.

Je leur présenterai mon analyse globale. Je tenterai de leur expliquer que les plus grands changements qui vont transformer leur mode de vie proviendront de l’extérieur.

  • de l’extérieur de la province,

  • de l’extérieur du pays,

  • de l’extérieur du continent,

  • et même de l’extérieur de la société.

J’essaierai comme toujours de les inciter à mettre en place un groupe de travail qui surveillera le développement des forces de changement et qui planifiera l’adaptation nécessaire pour faire face à des turbulences de cet ampleur. Je leur présenterai aussi la stratégie de l’écohérence et d’une société basée sur des parcs d’équipements évolutifs pour remplacer la société fonctionnant avec un flux constant d’équipements morts comme c’est actuellement le cas.

Mais surtout je les presserai d’agir, d’entreprendre dès à présent de se préparer à cet avenir qui arrive si rapidement. Réussirai-je ?

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Conférence au regroupement de l’industrie électronique le RIE

Conférence au regroupement de l’industrie électronique le RIE

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Je donne une trentaine de conférences par année. Chacune est une expérience intense qui suit un effort d’adaptation de la stratégie de communication et du matériel afférent au contexte de mon auditoire pour toujours les convaincre de la même chose.

Le message suit toujours le même cheminement en présentant :

1. que nous sommes au début d’une discontinuité globale dans les systèmes, économique, commercial, politique et social mondiaux,

2. que cette discontinuité va générer ce que l’on pourrait qualifier de Tsunami de changement qui va induire un nouveau paradigme social,

3. que ces changement proviendront du global mais affecteront le local en déclenchant des séries d’impacts et de mécanismes d’adaptation dont une majorité est prédictible en autant que l’on essais de le faire

4. que ces changements représentent de grand champs de menaces transformable en opportunités en autant qu’on les anticipe et qu’on se prépare pour en profiter

5. et finalement que pour le Québec c’est une opportunité unique de conquérir un niveau supérieur d’autonomie économique et commerciale.

Mardi soir le 1er juin j’ai donné une conférence aux membres du RIE le regroupement de l’industrie électronique et là, la magie a opéré mais d’une manière plus intense que d’habitude. Je ne sais pas si c’est à cause du profil des participants, de leur disponibilité ou encore de ma propre disponibilité mais un contact exceptionnel s’est établi. Nous avons passé trois heures à vraiment intensément communiquer et ensemble à explorer les différentes dimensions de tous ces changements qui nous arrivent.

Quelle expérience intéressante. Souhaitons qu’elle se reproduise et qu’il en découle une dynamique de veille prospective avec les membres du regroupement pour favoriser une appropriation, par les membres, de cette nouvelle perspective qu’est la prospective.

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De l’abondance à la rareté des ressources

De l’abondance à la rareté des ressources

Le contexte d’abondance

Nous sommes nés dans un contexte d’abondance des ressources. Ça veut dire que nous avons été habitués à prendre pour acquis que demain comportera toujours plus de possibilités qu’aujourd’hui. Ça veut dire que nous prenons pour acquis que demain, les magasins seront toujours plus débordants de marchandises et celles-ci toujours plus variées. Lorsque nous achetons n’importe quel objet, nous ne nous demandons jamais si, lorsqu’il cessera de fonctionner, nous pourrons en racheter un autre. Nous prenons pour acquis que oui il y en aura un autre. Nous assumons même que cet autre objet sera mieux, proposant de meilleures caractéristiques, plus de fonctionnalités. Nous avons presque implicitement hâte au prochain achat qui intègrera toutes les merveilles que l’industrie et le marché sauront inventer.

Ancrés dans cette perspective, nous cherchons l’objet le moins dispendieux. La qualité nous importe peu car nous savons que, dès que l’objet sera brisé, nous pourrons nous en procurer un autre plus évolué, offrant plus de possibilités. C’est cette perspective généralisée qui provoque le phénomène que nous nommons la société de surconsommation, celle du jetable aussi.

Et le pilier de cette société, c’est la conviction totale, tacite et générale qu’il y aura toujours de nouveaux produits disponibles pour remplacer ceux qui se briseront.

Le contexte de rareté

Si nous étions nés dans un contexte de rareté des ressources, nous aurions une autre attitude. Nous ne croirions pas que le futur contiendra nécessairement plus de ressources que le présent. Nous prendrions pour acquis qu’il est toujours possible que demain les magasins disposent de moins de marchandises et possiblement moins de diversité. Lorsque nous achèterions n’importe quel objet, nous saurions que c’est une chance de pouvoir se l’offrir. Nous accepterions qu’il est toujours possible que ce soit le dernier que nous puissions nous procurer avant longtemps.

Dès lors, nos critères d’achat seraient très différents. Nous désirerions savoir quelle devrait être la durée de vie de l’équipement, nous désirerions vérifier la pérennité des services de réparation et de la disponibilité des pièces. Dans cette perspective, le prix de l’équipement serait moins important et le profil du fabricant beaucoup plus.

Évidemment, ça réduirait la consommation et du même coup la richesse des commerçants mais ça augmenterait celle des citoyens. Par-dessus tout, ça réduirait de manière drastique notre niveau de consommation de ressources et aussi notre dépendance envers les économies émergentes, et aussi notre balance commerciale négative et aussi notre endettement, mais ça ne réduirait pas notre qualité de vie ni notre niveau de bonheur.

Qu’attendons-nous pour changer d’attitude ?

De l'abondance à la rareté des ressources

Aujourd’hui, la majorité des ressources de la planète sont encore consommées par les 1,2 milliards d’habitants de l’OCDE, mais au prix d’une dette extérieure cumulée qui représente plus de 90% du total des dettes extérieures de tous les pays de la planète.

C’est dire que nous sommes endettés.

Et curieusement, la très grande majorité des objets que nous consommons, sont fabriqués par les cinq autres milliards habitants de la planète. Nous n’achetons plus que ce qui est fait par les autres. En fait, nous ne fabriquons presque plus rien et ce, au grand bonheur de nos bons commerçants qui sont toujours là pour importer ce qui n’est plus fabriqué ici. Rien pour résoudre notre problème d’endettement.

Mais nous possédons la connaissance et cela assure notre avenir (croyons-nous). C’est oublier que l’intelligence est une caractéristique également distribuée parmi toutes les races. À titre d’exemple, il y a autant de nouveaux diplômés en ingénierie qui sortent des universités chinoises chaque année qu’il y a d’ingénieurs dans tout le Canada. Alors notre avance insurmontable, on peut l’oublier.

Le « Rest Of The World » est en développement rapide et il n’est pas endetté. C’est cinq milliards de personnes qui désirent ce que le modèle américain nous offre et ils partent de loin. Ces cinq milliards de personnes peuvent faire à moins cher tout ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif et ils se pratiquent en nous fabriquant des objets de moindre qualité. Cela leur permet d’apprendre à faire les objets de haute qualité dont ils ont un immense besoin.

Lorsqu’ils l’auront appris, ils cesseront de fabriquer pour nous et se concentreront sur leurs propres besoins. C’est à ce moment que l’ère de la rareté des ressources débutera pour l’occident. Alors débutera la difficile transformation, l’adaptation à ce contexte de rareté des ressources qui est en fait la réalité. Face à la brusque disparition de l’offre des pays émergents, les occidentaux se retrouveront coincés avec leurs objets de basse qualité qui cesseront de fonctionner les uns après les autres et pour lesquels il ne sera pas possible de remplacer ces objets.

Ça nous promet quelques années plus difficiles pendant lesquelles nous réapprendrons à fabriquer ces équipements qui sont si importants pour notre qualité de vie. Nous réapprendrons aussi, je l’espère, le bonheur ailleurs que dans la consommation d’objets physiques.

Quand serons nous forcés de changer ?

Pour quand ce changement ? Pour quand ce tsunami de déconsumérisme qui balaiera l’occident ? Voilà une bonne question. Et la réponse est, avec un degré de certitude élevé, avant 2015 et j’explique pourquoi à chacune de mes conférences. D’ailleurs, Euler Hermes, un grand groupe financier européen, est venu dernièrement le confirmer avec la publication d’un rapport (par Karine Berger, chef économiste du groupe) à l’effet que Le BIC, le Brésil, l’Inde et la Chine, entament leurs trente glorieuses. On y affirme notamment que la chimie chinoise rejoindra la chimie occidentale d’ici 2015, ce qui donne une idée de l’avancement de leur développement.

À l’origine, les trente glorieuses ce fut l’entrée de l’Europe de plein fouet dans la société de consommation avec 300 millions de nouveaux consommateurs. Avec le BIC, c’est plutôt 3 milliards de nouveaux consommateurs. La question que l’on doit se poser est : D’où proviendront les ressources ? Ce qui annonce inexorablement une rareté des ressources.

Dans cette situation, ne serait-il pas préférable de commencer dès aujourd’hui à consommer comme si nous étions déjà dans un contexte de rareté des ressources ? Ne serait-il pas plus sécuritaire de nous assurer la disponibilité des équipements nécessaires au maintien de notre qualité de vie pendant les prochaines décennies? Et si oui, n’est-il pas temps de déjà commencer à concevoir une offre d’équipements durables et évolutifs adaptés à cette nouvelle réalité?

Je crois que ceci est la plus grande opportunité qui ne s’est jamais présentée au Québec pour conquérir son autonomie et sa prospérité économique, sociale et environnementale. Je vais continuer à le clamer haut et fort et à essayer de lancer la révolution tranquille de l’écohérence.

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Conférence à l’AQME

Conférence à l’AQME

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Vendredi le 7 mai, j’ai fait la conférence de fermeture du Congrès de l’AQME qui se tenait à Lévis. Intéressante communication avec une salle remplie d’industriels ! Le sujet: le développement durable est-il une menace ou une opportunité ?

Nous avons fait une expérience originale. Une conférence interactive en trois blocs chacun suivi par une période de temps pour répondre en groupe à une question tout en dégustant le repas. Par la suite, le système de cumul des votes permettait de compiler les réponses et de visualiser l’opinion des participants.

Le premier bloc traitait des forces de changements qui pourraient déclencher une transformation en profondeur de la société. Il est intéressant de noter qu’entre le pic pétrolier, la réduction des CO2, la domination de l’Asie émergente et la fin de la sous-qualité, les participants ont voté à 79% pour la domination de l’Asie émergente comme force de changement qui aura le plus d’impact sur l’économie du Québec dans les prochaines années.

Le second bloc traitait de la proximité d’une discontinuité systémique globale et des scénarios qui ont été élaborés pour décrire les différentes tangentes que pourraient prendre les réactions d’adaptation nationales. Il est ici aussi intéressant de constater qu’entre la solution de continuité, celle qui provoquera l’effondrement du système de gouvernance et celle qui consistera à métamorphoser ledit système, les participants ont choisi à 84% la métamorphose vers le développement durable comme étant la solution à privilégier.

Enfin le troisième bloc présentait la stratégie de l’écohérence et traitait de l’importance pour le Québec de récupérer la fabrication et l’entretien du parc d’équipements responsable de la qualité de vie de ses citoyens tout en créant des emplois non délocalisables. Dans cette perspective, les participants ont été amenés à conclure en décidant si le développement durable est plus une menace ou une opportunité. Ils ont répondu à 100% que c’est une opportunité. J’étais très heureux de ce résultat final.

Voici donc le résumé de la conférence qui a duré un total de 50 minutes. C’était rapide mais je crois que le message a passé. Si vous y avez assisté, qu’en pensez-vous ? Si vous désirez une copie de la présentation, donnez- moi vos commentaires et en échange je vous la ferai parvenir.

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Créer un Institut de prospective

Créer un Institut de prospective

Institut de prospective

Il y a près de cinq ans, j’ai quitté un emploi pour lancer un institut de prospective. Je faisais déjà des conférences dans lesquelles j’annonçais que la société devrait se transformer en profondeur pour faire face aux changements du contexte global. Je parlais alors surtout du pic pétrolier, des changements climatiques et de la fin proche de l’empire américain comme facteur de déclenchement des transformations.

Aujourd’hui, cinq ans plus tard, je finalise le lancement de cet institut. Quel chemin! Je ne croyais pas que ce serait si long et si difficile. Mais, pour être franc, j’étais alors beaucoup moins avancé que je ne le pensais dans le développement de la plateforme technique nécessaire à une telle opération.

Il a été très difficile de résoudre le problème du modèle d’affaires qui permettrait l’autonomie d’un tel institut. Il fallait trouver comment mettre sur pied un organisme à but non-lucratif qui puisse offrir des services suffisamment utiles à un public suffisamment large pour s’autofinancer et ainsi garder sa liberté d’expression. D’autre part, comme mon approche de prospective est très originale et qu’elle ne provient pas d’un universitaire (je ne suis qu’un ingénieur) et qu’en plus il en découle des conclusions très critiques par rapport au fonctionnement actuel du système sociétal, il ne me semblait pas utile de tenter d’obtenir du financement du gouvernement.

Il m’a donc fallu sensibiliser les utilisateurs potentiels (industriels, hommes d’affaires, élus, responsables de développement économique, intervenants régionaux, citoyens vigilents, etc) à l’importance de la réflexion sur les futurs possibles en des temps si turbulents. Parallèlement à ces démarches, il m’a fallu démontrer une expertise d’analyse qui permet de sécuriser mes partenaires potentiels concernant le niveau intéressant de valeur ajoutée des résultats que j’obtiendrais.

Maintenant, je crois que je suis prêt. Je crois avoir élaboré un modèle d’affaires qui permettra à l’Institut de s’autofinancer dès la première année. Je crois que mes résultats ont atteint un niveau de qualité qui permet de justifier la mise en place de l’Institut. Finalement, je le lance et je veux en faire un nouvel espace d’observation et d’analyse de la société: de son passé, de son présent et des futurs qui se présentent à elle.

Mais aussi, je veux en faire un espace pour inventer une nouvelle société, une société écohérente où l’économie sera cohérente avec l’écologie environnementale et sociale, une société équitable qui proposera le «Ecoherent way of life»?: une alternative plus communautaire à l’individualiste «American way of life».

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Grippe A (H1N1), OMS et Argent

Grippe A (H1N1), OMS et Argent

Grippe A (H1N1), OMS et Argent

Ce matin dans Le Devoir, Louise-Maude Rioux Soucy signe un article intitulé H1N1: l’OMS fait son examen de conscience . On peut y lire que « l’organisation a admis avoir alimenté la confusion sans le vouloir avant de donner la parole à des experts qui auront à dresser le bilan de cette première pandémie de grippe en quatre décennies ». Là, j’ai été surpris puisque j’avais lu dans un article du dernier Protégez-vous que la pandémie avait justement pu être déclarée parceque l’OMS avait allégé sa définition d’une pandémie au début de 2009.

Dans ce contexte, je me suis demandé: s’il y avait eu d’autres pandémies pendant ces quatre décennies, est-ce que la définition aurait été changée avant ? Pour approfondir, je vous propose la très intéressante entrevue avec le Dr Fernand Turcotte, l’un des cofondateurs du Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval.

D’autre part, toute cette histoire est compatible avec une industrie pharmaceutique qui cherche désespérément de nouveaux moyens de faire augmenter ses revenus et ses profits pour répondre aux attentes des financiers. Elle me rappelle une autre histoire que j’ai lu il y a quelques années. Elle indiquait que le comité de l’OMS, qui avait révisé à la baisse le niveau de cholestérol à partir duquel on devait administrer des médicaments, était composé de 8 représentants d’entreprises pharmaceutiques et de 1 médecin. On indiquait alors que cette médification avait agrandi le marché de 5 milliards de dollars récurrents puisque les pharmaceutiques cherchent avidement ces marchés où on fait appel aux médicaments non pas pour guérir mais plutôt pour contenir les maladies. Ce sont les plus lucratifs.

Avez-vous de l’information sur cette histoire de cholestérol dont j’ai perdu les sources ?

Que pensez-vous de cette histoire de grippe A (H1N1) ?

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Warren Buffet, Richard Branson : la décennie de tous les dangers … et de toutes les opportunités

Warren Buffet, Richard Branson : décennie de tous les dangers … et de toutes les opportunités

Warren Buffet, Richard Branson : la décennie de tous les dangers … et de toutes les opportunités

Surprise ! Warren Buffet, le grand manitou de la finance a été déclassé. Sa cote de crédit est passée de « AAA » à « AA+ ». N’est-ce pas surprenant lui qui a résisté et a maintenu le cap pendant toutes les crises ? Quand j’ai lu ce titre « Berkshire Hathaway Loses ‘AAA’ Ratings from S&P » mon attention a été captivée.

C’est à cause du plus gros achat de son existence, 26 milliards de dollars. Ça va affecter ses liquidités ! Pas surprenant jusque là. Mais qu’achète-t-il ?

Une entreprise de chemins de fer. Il investit dans le ferroviaire! Voilà qui est brillant. Il achète Burlington Northern Santa Fe Corp. (BNSF), une des grandes entreprises de cette industrie aux États-Unis, mais surtout une entreprise qui se positionne comme « The cleaner road ahead ».

Wow! Warren Buffet investit dans le futur. Il a compris combien le futur est dans l’efficacité énergétique. Je me suis dis que, si Warren Buffett accepte que Berkshire Hathaway soit déclassée pour investir dans BNSF, c’est nécessairement parce qu’il a accepté et intégré la réalité du pic pétrolier et ses implications imminentes sur l’industrie du transport. Ça me confirme dans mes analyses: le pic pétrolier est bel et bien arrivé et c’est maintenant qu’il faut entreprendre de s’y adapter pour profiter des opportunités qui en découleront nécessairement.

Hier soir, deuxième coup d’éclat. Ilias, mon partenaire d’affaires des premiers jours, me montre un article de Cyberpresse intitulé « Une crise pétrolière dans cinq ans ». On y lit que Richard Branson, président de Virgin, et une alliance de firmes ont mandaté un rapport sur les prévisions de production pétrolière. Les conclusions de la recherche présagent un avenir sombre: déclin de la production pétrolière (dû à l’épuisement des réserves) d’ici dix ans, bouleversements politiques, économiques et sociaux, montée en flèche des prix à la consommation, etc.

Voilà, Ça y est! Un des grands mécanismes qui vont déclencher la grande métamorphose de la société humaine est définitivement enclenché. Ça va nous projeter dans un futur différent après avoir traversé une discontinuité systémique globale .

La décennie 2010-20 est bel et bien arrivée. La décennie qui restera dans les livres d’histoire comme celle du grand changement, celle du début de la maturité de la société humaine, est là.

Pour l’occasion, je vous fais une prévision. Pendant les 10 prochaines années, le rythme des changements ne cessera de s’accélérer pour atteindre un pic vers la fin de la décennie ou le début de la suivante.

Donc, pour les années à venir, quand vous penserez CHANGEMENTS, vous devrez aussi penser PLUS QU’HIER, MOINS QUE DEMAIN.

Et que la fête commence !

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La révolution tranquille de l’Écohérence et la venue de la génération tsunami

La révolution tranquille de l’Écohérence et la venue de la génération tsunami

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

L’introduction dans mon équipe de Geoffroi Garon, un brillant anthropologue spécialisé en médias sociaux, représente un déclencheur pour moi. C’est qu’il me permet de pénétrer dans l’univers des gens qui sont 15 à 20 ans plus jeunes que moi, la génération des 30 et 40 ans, celle des plus vieux natifs numériques et des plus jeunes émigrants numériques. C’est la nouvelle frontière des civilisations. Celle qui a déjà, et aura encore plus, l’effet d’un tsunami sur la configuration de la société.

Plus cette génération avance en âge, plus la vague de destruction créative qu’elle déclenche prend de l’ampleur. Ou, pour l’exprimer autrement, plus cette génération, en vieillissant, approche des rivages du pouvoir plus elle devient haute et plus elle acquiert de l’énergie, ou plutôt de la puissance. C’est ce qui la rapproche d’un Tsunami en termes de comportement.

Dans 10 à 20 ans, c’est cette même génération qui sera au pouvoir. C’est elle qui va opérationnaliser la société écohérente, cette société qui sera le pendant matériel de l’immatérielle société noétique, décrite par Marc Halevy.

La réalité personnelle de cette génération des 30-40 ans, c’est la naissance des premiers enfants. La découverte des joies qui en résultent mais aussi celles des contraintes, des nuits tronquées, de la disparition des temps libres et aussi et surtout de l’augmentation des responsabilités notamment en ce qui concerne le futur de ces nouveaux enfants. Pour moi c’est déjà du passé, je suis dans celle des premiers enfants qui entrent à l’université qui se fait parallèlement à l’élargissement de ma famille avec l’ajout des conjoints de mes enfants et, un jour venant, avec mes premiers petits enfants. C’est d’ailleurs pour eux que je fais tous ces efforts.

Mais, revenons à nos moutons. En m’aidant à m’installer dans l’univers de cette génération frontière et à comprendre leurs coutumes, leurs manières de faire et leurs signaux, Geoffroi me permet d’établir le contact. Il me permet de vous rejoindre vous les membres de cette génération dans vos propres modèles de référence. C’est primordial pour ce que j’essaie de faire.

Je suis, en effet, déjà compétent pour communiquer avec les gens de ma génération, mais je dois le devenir avec les gens de cette autre génération, de votre génération, car c’est par elle que se fera la métamorphose. La réussite de cette métamorphose dépend, j’en suis convaincu, précisément de l’habileté à établir un contact, une syntonisation, et un transfert de connaissances entre ces deux cadres de référence dont un représente la fin du passé et l’autre le début du futur.

Je fais cette affirmation en considérant que ma génération a tendance à considérer le présent comme étant la suite du passé. Elle a donc tendance à utiliser, pour guider ses décisions, un cadre de référence centré sur le hier, sur le passé et caractérisée par :

· Le développement de la société matérielle;

· Le capitalisme de croissance comme stratégie d’allocation des ressources;

· La croissance et la complexification de la société matérielle comme démarche centrale;

· L’émergence de la société immatérielle comme nouveau défi.

La génération des 30-40 elle a, je crois, beaucoup plus tendance à considérer le présent comme étant ce qui précède le futur et ce qu’elle utilise comme référence pour guider ses décisions c’est plutôt la période de demain qui sera caractérisée par :

· Le développement de la société immatérielle

· Une forme d’écohérence comme stratégie d’allocation des ressources

· La croissance et la complexification de la société immatérielle comme démarche centrale

· L’optimisation et la consolidation de la société matérielle comme nouveau défi

À toi qui lit ce billet, cette perspective t’apparaît-elle descriptive de la réalité ou encore as-tu l’impression qu’elle est complètement théorique avec peu ou pas de lien avec ta réalité vécue?

Notes complémentaires

Parce que la métamorphose obligée de la société humaine passe par cette transformation culturelle, poussée par les émigrants numériques, il devient évident que deux choix se présentent à nous. Soit, on l’entreprend harmonieusement en établissant des ponts entre ces deux réalités pour assurer le maintien de la paix sociale. Soit, on laisse faire et on risque qu’elle se fasse brutalement si les tenants du passé refusent de laisser disparaître leur cadre de référence et certaines de leurs prérogatives pour faire place au futur.

La transformation est tellement complexe, multidimensionnelle et rapide qu’elle ne peut venir que du bas de la hiérarchie sociale et c’est cette caractéristique qui nous permet d’affirmer que c’est un phénomène de métamorphose. On peut être certain qu’elle se fera à partir des réflexions de sous groupes du bas de la pyramide, par des travailleurs et entrepreneurs qui importeront leurs craintes de citoyens dans leur espace de travail.

En effet, qu’ils soient entrepreneurs, employés, travailleurs autonomes, politiciens, artistes ou activistes sociaux, de plus en plus d’acteurs de la société importent leurs soucis humanitaires dans leurs processus professionnels et ce faisant initient de multiples processus de transformation des cadres de référence qui sont la base du fonctionnement de la société. Le phénomène se fait selon une métalogique qui découle des soucis humanitaires partagés (insatisfaction, insécurité et, de plus en plus, soucis étiques). C’est, selon moi, le fondement du processus de métamorphose de la société.

Une partie significative de ces acteurs de la société, ces opérateurs sociaux (holons de premier niveau) évolutionnaires est composé de créatifs culturels. Ils s’ignorent, mais ils ont déjà entrepris de changer leur cadre de référence personnel pour l’ajuster à la réalité planétaire, globale et future. Graduellement, ils ont commencé à importer ce nouveau cadre de référence dans leur univers de travail et à l’incorporer dans leurs processus décisionnels. Ce faisant ils ont enclenché une lente, mais accélérante métamorphose des organisations (holons de deuxième niveau) auxquels ils collaborent qu’elles soient du type entreprises (de produits ou services), organisations administratives, média, universités, ONG ou encore collectivités régionales ou sectorielles.

C’est l’émergence de cette nouvelle perspective culturelle plus intégrée ou plus holistique au deuxième niveau de la holarchie sociale qui est présentement en train de déclencher la métamorphose de la société. C’est en effet en cherchant à ré-enligner le deuxième niveau de la société à la réalité de son contexte de fonctionnement environnemental et social que les besoins de changements des méta-organisations (holons de troisième niveau) sectorielles, politiques ou administratives apparaissent et apparaîtront de plus. Ainsi est en train de se déclencher une métamorphose semblable à la révolution industrielle, mais combien plus rapide.

D’après mes travaux, et au point où je suis rendu dans le développement de la capacité de modélisation et de simulation sociétale, cette métamorphose qui s’enclenche actuellement ne pourra mener qu’à une décentralisation de l’économie et de toutes les structures industrielles et décisionnelles de la société.

C’est pour faciliter cette décentralisation par le maintient d’un cadre de référence universel qui servira à la formalisation explicite des objectifs de chaque sous-ensemble stratégiques ou holons que je dois opérationnaliser le modèle de cartographie et de modélisation technico-fonctionnelle. C’est en effet un outil qui est conçu pour faciliter la prise de décision locale en prenant en considération les dimensions du globale qui l’affecteront. C’est la mission de Ciblexpert, l’entreprise que je suis en train de construire.

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Une fondation pour une économie nouvelle

Une fondation pour une économie nouvelle

économie nouvelle

Connaissez-vous la New Economic Foundation (NEF) ? C’est une organisation qui propose des alternatives au mode de vie économique actuel. Elle a été créée en 1986 par les leaders de l’Autre sommet économique (AES), ceux-là même qui ont réussi à faire intégrer au G7 puis au G8 une discussion sur la pertinence d’annuler la dette de certains pays pauvres.

Ils font des analyses sérieuses sur toutes sortes de perspectives originales qui permettent d’explorer le monde selon de nouvelles perspectives. Ils viennent de publier une nouvelle analyse qui me semble particulièrement pertinente en ces temps de réflexion. Elle s’intitule « Growth isn’t possible – Why rich countries need a new economic direction »

Je l’ai feuilleté et il m’apparaît qu’ils ont abordé les principales perspectives et dimensions qui permettent de conclure sur ce type de sujets. Si vous avez l’occasion de la lire, n’hésitez pas à déposer un commentaire sur le contenu. Je ferai de même plus tard.

Quel argument vous a le plus surpris ?

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