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Les surplus d’électricité du Québec

Les surplus d’électricité du Québec

Warren Buffet, Richard Branson : la décennie de tous les dangers … et de toutes les opportunités

Hydro-Québec nagerait dans les surplus d’électricité. Est-ce un problème ? Oui, si on suppose une continuité dans la situation mais si ce n’est pas le cas, ces surplus pourraient disparaître rapidement. Voici pourquoi.

 

Pour le moment, la majorité de la population accepte que les gouvernements ne s’occupent pas des changements climatiques. S’attaquer au problème semble au-dessus de nos forces, en dehors du champ des possibilités. Cette situation toutefois est vraisemblablement sur le point de changer. Pourquoi ? Parce que les créatifs culturels, ces changeurs de société, grandissent. Leur nombre est, en effet, en augmentation constante alors que le nombre de modernes, ces personnes qui pensent que nous vivons dans le bon système, ou dans le seul possible, diminue. Le ratio qui était de 25% et 50% dans les années 90 est maintenant de 35% et 40%.

Pour vous en convaincre, je vous invite à écouter cet enregistrement de Paul Ray, celui qui a découvert l’émergence des créatifs culturels dans les années 90. Sa démonstration est édifiante.

 

S’il a raison, et je crois qu’il a raison, puisque c’est conforme à ce que je rencontre sur le terrain, alors la balance du pouvoir est sur le point de changer. Les modernes, ces conformistes, ne représentent plus que 40% de la société alors que les créatifs culturels eux sont devenus 35%. Et la transformation se poursuit. Au fur et à mesure que le système démontre son incohérence, le nombre des modernes diminue et celui des créatifs culturels augmente. Le balancier s’inversera bientôt !

L’impact sera réel, l’émergence des créatifs culturels provoquera nécessairement un changement d’attitude face à l’urgence d’agir pour stopper l’accélération des changements climatiques. Ce changement de culture et d’attitude lui résultera nécessairement dans une volonté de s’affranchir de notre dépendance au pétrole dans les plus brefs délais.

Ça veut dire le tout électrique et notamment le transport électrique. Ça veut aussi dire, au Québec, une augmentation de 10 à 20 % de nos besoins d’électricité. Donc, si on veut régler notre problème de surplus d’électricité nous n’avons qu’à entreprendre notre affranchissement des énergies fossiles, notre métamorphose vers l’électricité et, pour combler les manques, entreprendre de transformer notre parc immobilier en producteur d’électricité solaire comme le propose Jeremy Rifkins.

 

S’affranchir de notre dépendance au pétrole ça veut dire aussi réaliser une correction de notre balance commerciale de plus de 20 milliards de dollars. Enfin, ça veut dire le développement d’un nouveau tissu industriel, spécialisé en efficacité énergétique, en transport électrique, en énergie alternative et surtout le développement d’une industrie durable et exportable susceptible de nous faire atteindre le fameux déficit 0.

Qu’attendons-nous pour agir ? L’opportunité est là, à portée de main. Il suffit de décider d’en profiter.

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L’entreprenariat industriel durable

L’entrepreneuriat industriel durable

L’entreprenariat industriel durable

Entrepreneur en voie de disparition

Lancer une entreprise dans ces temps de turbulence est une opération des plus risquée. Plus l’avenir est incertain et plus le risque est grand. Il n’est donc pas surprenant que les candidats entrepreneurs se fassent de plus en plus rares. D’autre part, l’entrepreunariat est une démarche très prenante, elle doit donc mener à des avantages personnels qui justifieront l’effort à consentir. Ces avantages peuvent prendre plusieurs formes.
Dans les sociétés capitalistes, les avantages personnels qui découlent de l’effort d’entreprenariat prennent la forme de la richesse et du pouvoir. La perspective est claire, tu deviens entrepreneur, tu fais des efforts immenses, tu prends tous les risques, tu sacrifies tout, même souvent ta vie de couple et ta famille, mais, au bout de la route, tu pourrais devenir riche et là : c’est la Bonanza! Si tu réussis, tu auras tout, tu feras ce que tu voudras, achèteras ce que tu voudras et surtout les gens t’envieront, ils te respecteront, tu seras estimé, tu appartiendras à la caste des gagnants, des leaders. Cet appel ne semble toutefois plus être aussi bien entendu.
Ainsi, dans cette perspective capitaliste, l’entrepreunariat est une compétition, sa règle de base est libérale et la fin y justifie presque les moyens. C’est une perspective individualiste et cartésienne qui assume que les individus travaillent exclusivement pour leurs avantages personnels, qu’ils génèreront par leur activisme économique une croissance économique nécessaire à l’amélioration de la qualité de vie. Les entrepreneurs seraient les piliers du développement des sociétés, ils en seraient les leviers de croissance.

Entrepreneur en émergence

Dans les sociétés durables, l’entreprenariat sera différent, la recherche de croissance y aura été remplacée par la recherche de consolidation et l’entrepreneur deviendra un consolideur, très différents d’un levier de croissance. C’est presque certainement le futur de l’entreprenariat puisqu’une société durable fonctionnant dans un environnement fini est nécessairement une société qui ne grandit plus, et pour se maintenir sans grandir elle doit se consolider pour faire face au temps.

Pris à l’échelle de la société humaine et de la planète, le besoin de consolidation devient encore plus nécessaire, la société humaine doit cesser de grandir puisqu’elle consomme déjà 150% de ce que la biosphère produit et qu’elle occupe déjà toute la place, en réalité probablement trop de place telle qu’on peut le comprendre en analysant le graphique ci-contre.

Donc pour se développer la société humaine doit cesser de grandir puisque sa croissance génère une destruction de l’environnement, lui qui est essentiel à sa survie tout comme à la qualité de vie de ses citoyens.
L’entrepreneur durable est un consolideur. C’est donc un créatif puisqu’il doit inventer de nouveaux modèles d’affaires pour fonctionner dans un marché animé de critères d’achat qui ne relèveront plus du rationnel Homo œconomicus, mais plutôt du créatif culturel. Il doit inventer des modèles d’affaires qui permettront à son entreprise de faire des profits, élément essentiel pour progresser et évoluer pour innover mais sans pour cela externaliser les impacts environnementaux des activités lucratives.
Dans les sociétés durables donc, le critère de réussite sera relié à la capacité de construire une entreprise et un modèle d’affaires qui répondront aux besoins des clients tout en consommant moins de ressources et en proposant une durabilité, une réparabilité et même une évolutivité toujours plus grande, ça deviendra peut-être un des principaux facteurs de compétition.
L’entrepreneur durable sera donc remboursé de ses efforts par : l’accès à des ressources financières supplémentaires qui lui donneront un pouvoir de consommer supérieur, oui, mais parce que son optique de travail sera la consolidation des acquis sociaux, son estime, sa reconnaissance et son appartenance lui viendront de la reconnaissance de son apport au mieux-être de la société et à l’augmentation de sécurité des générations futures qu’il aura provoquée.

Vers une nouvelle dynamique d’entreprenariat

Dans cette perspective durable, l’entreprenariat est une coopétition voire une collaboration, sa règle de base est sociale et la fin doit aboutir à une réduction de l’impact environnemental de la société par l’innovation. C’est une perspective collectiviste et complexe qui assume que des individus qui travaillent exclusivement pour l’avantage de la collectivité génèreront par leur pertinence économique de la consolidation économique, de l’éthique et de la durabilité. Dans cette perspective les entrepreneurs deviennent les piliers du développement durable des sociétés, ils deviennent des architectes de la durabilité.

Pourquoi prendre l’optique de la durabilité me direz-vous, pourquoi maintenant, pourquoi ne pas attendre ?

À ces questions je propose quatre éléments de réponses :
  • Le premier élément est que déjà, les jeunes démontrent une volonté de travailler pour des entreprises qui prennent leur responsabilité écologique et sociale. Il en résulte que de plus en plus les entreprises devront faire le choix de la responsabilité écologique pour faciliter le recrutement et la conservation de leurs employés.

  • Le deuxième élément de réponse est que l’augmentation de la fréquence des évènements climatiques extrêmes ne fera qu’accélérer cette sensibilité et cette tendance qui déjà existe chez les clients, eux qui questionnent de plus en plus la manière dont les fournisseurs remplissent leurs responsabilités sociales.

  • Le troisième est que la balance commerciale est tellement négative et l’endettement tellement élevé qu’un changement de régime est pratiquement inévitable, alors aussi bien commencer à se préparer dès maintenant, car le changement de paradigme ne peut qu’aller vers la durabilité, les populations étant devenues trop conscientes de l’importance des problèmes pour ne pas exiger qu’on fasse des changements dans ce sens.

  • La quatrième enfin est qu’en Occident, beaucoup d’études nationales qui ont été réalisées en Amérique et en Europe placent le niveau des créatifs culturels, ces consommateurs de la durabilité qui ont déjà changé leurs critères de décision d’achat, se situent déjà entre 30 et 40 % selon les pays et leur pourcentage ne cesse d’augmenter.

Si ma perception est juste, les agents de développement économique devraient déjà commencer à changer leurs critères de sélection afin de cibler des projets selon de nouveaux critères puisque ces derniers ont le plus de chance de réussir et de devenir pérennes. Ils devraient déjà entreprendre de se documenter sur le profil et la nature des projets d’entrepreneuriat durable. C’est la prochaine tendance dominante.

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Nourriture industrielle et obésité

Nourriture industrielle et obésité

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Le 27 octobre, était publié, dans Le Devoir, un article très signifiant de Marie-Andrée Chouinard intitulé « Obésité-Taxer la calorie vide ». Pour vous démontrer sa significativité, je vous propose de lire un billet dans le Blog diététique de Sophiequi décrit le problème de glucose-fructose lui même dévoilé dans l’excellent livre « Toxic ». C’est une double molécule de sucre qui trompe les systèmes de protection du corps humain ce qui fait que nous pouvons boire 10 Cokes sans ressentir de mal de coeur même si notre organisme est rendu intoxiqué après deux ou trois cokes.

Dans un des commentaires, on pouvait lire ce que les Dr Cohen et Serog disent du glucose-fructose : “il est maintenant admis que sa consommation excessive augmente la synthèse de triglycérides (qui encrassent les artères). Il serait aussi incriminé dans l’obésité, car il favorise la constitution de stocks de graisses. Il serait responsable de stéatose hépatique, autrement dit de la formation d’un foie “gras”

Ce qu’il est intéressant de noter c’est que le billet de Sophie a été rédigé il y a trois ans et la lecture des commentaires nous amène à nous demander si la démonstration faite dans « Toxic » est certaine. En lisant l’article du Devoir, on constate que maintenant la preuve est faite. Marie-Andrée questionne à savoir si l’on ne devrait pas taxer les sodas. Moi, je crois que l’on devrait tout simplement défendre l’utilisation de ce sirop de glucose-fructose pour la simple raison que nous n’avons pas la capacité physique de traiter les externalités qui en découlent. Une taxe ce n’est pas assez car faire du soda ça ne coûte rien. Il faut le défendre pour nous protéger.

Dans le même ordre d’idée, je vous propose un court article de l’Observatoire de l’obésité qui a fait un billet sur L’obésité et la nourriture industrielle. Voilà une autre démonstration que la société, depuis qu’elle ne travaille que pour les actionnaires, est devenue plutôt nocive pour l’humain.

La question que je me pose est de savoir comment nous avons pu nous laisser se dégrader à ce point une société qui est censée exister pour assurer notre santé et notre qualité de vie.

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La révolution de l’écohérence est commencée

La révolution de l’écohérence est commencée

Ne vous y trompez pas, l’enjeu n’est pas seulement de savoir si on veut un moratoire ou pas, l’enjeu c’est un choix de société.

C’est le choix que les Québécois doivent faire entre la société de consommation et l’« écohérence* » qui est en train de se faire.

À droite, il y a la société actuelle qui nous vient du passé avec ses spéculateurs, qui en jouant sur la valeur des ressources et des produits, vampirisent les forces vitales dont dispose la société pour s’adapter au changement climatique et respecter notre obligation inéluctable de changer la société en vue d’éviter de rendre la biosphère non viable.

À gauche, il y a une société à inventer dans laquelle le succès de l’économie ne signifiera plus la destruction de la société et l’épuisement de la biosphère, donc une société centrée sur la performance opérationnelle et non pas sur les performances économique ou financière.

À droite, il y a la société de consommation dans laquelle on fabrique des maisons toujours plus grandes abritant des télés toujours plus grandes et des véhicules toujours plus sophistiqués pour répondre aux pseudo besoins les plus extravagants de l’humain, besoins que proposent des médias toujours plus omniprésents.

À gauche, il y a l’émergence d’une société plus mature dans laquelle toutes les énergies seront concentrées pour réduire, par un ordre de grandeur, la consommation de ressources nécessaires pour maintenir notre qualité de vie et cela, en améliorant notre mieux-être.

À droite ou à gauche, où irons-nous ? Ce choix est en train de s’opérer, les prises de position se font dans les deux camps. On tente de nous convaincre, on nous demande de prendre position. Déjà des transformation sont initiées.

À titre d’exemple, mardi et mercredi, j’étais en Abitibi-Témiscamingue pour définir les mesures de rendement d’un projet consistant à implanter une capacité de prospective régionale laquelle capacité permettra de catalyser le développement d’un projet de métamorphose sociale justement visant à assurer le maintien du niveau de vie des gens de la région malgré la réduction forcée de consommation de ressources qu’imposeront la situation internationale et notre niveau d’endettement, typique des pays occidentaux.

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Mercredi, j’apprenais que le gouvernement allemand a fait faire une étude sur le pic pétrolier (« peak oil ») et qu’il en étudie les implications géopolitiques afin d’explorer les stratégies nationales applicables. Après les États-Unis et l’Angleterre, l’Allemagne entreprend de faire face à la réalité. Et nous ? Quand le ferons-nous ?

Vendredi, j’ai fait une conférence au congrès de l’Association québécoise du propane. J’ai découvert une industrie qui croit que le « peak oil » est une réalité et qui accepte que leur futur est hautement incertain. Ces industriels sont déjà victimes des spéculateurs qui, comme dans toutes les autres industries, génèrent des turbulences de marché lesquelles leur servent à vampiriser autant les entreprises que les clients. Ainsi, disparaissent des ressources financières qui leur seraient pourtant très nécessaires en ces périodes d’adaptation à grande échelle de la société au nouveau contexte en émergence. Lorsque je leur ai demandé si, pour eux, les gaz de schisme faisaient partie du problème ou de la situation, ils ont voté majoritairement du côté problème. Je vous garantis que ces gens ne sont pas des écolos, mais ça ne les empêchent pas d’être conscients.

Hier, je dînais avec l’entrepreneur qui a mis sur pied Exacad, une firme qui conçoit des moules éco-énergétiques capables de maximiser l’efficacité énergétique dans la fabrication de pièces en plastique injecté. Nous discutions du prix qu’il vient de remporter en développement durable et en innovation pour cette nouvelles perspective écologiquement optimisée. J’ai alors réalisé qu’il travaillait sur cette nouvelle perspective de haute efficacité des moules depuis une vingtaine d’année. Voilà un entrepreneur qui avait vu venir les changements. Combien d’autres sont dans cette situation ?

Et ce soir, j’ai expliqué à André, mon voisin et mon compagnon de marche, combien nous n’avions qu’un choix par rapport aux gaz de schisme et que c’était de ne pas s’y lancer. Premièrement, parce que les dangers sont beaucoup trop élevés, oui, mais surtout parce que nous ne devons plus viser l’objectif de trouver plus d’énergie fossile, mais bien de cesser d’en dépendre et, même éventuellement, de l’utiliser.

C’est comme si toutes mes activités de cette semaine me permettaient de mettre en évidence que le changement, ce n’est plus pour demain comme nous y sommes déjà. Beaucoup plus de gens que l’on ne le pense ont déjà entrepris des changements fondamentaux dans leur mode de vie, dans leur cadre de référence. La société québécoise a commencé à se redéfinir.

Globalement, nous avons deux choix et je ne vois pas comment on peut éviter de choisir.

Si nous acceptons que les gaz de schisme soient exploités, alors nous acceptons que, pour des raisons économiques du présent, de détruire aujourd’hui des actifs et des équilibres écologiques absolument nécessaires aux prochaines générations pour leur permettre d’accéder à une qualité de vie et à un niveau de santé semblables à ceux dont nous profitons aujourd’hui.

D’autre part, si nous décidons aujourd’hui, que notre but c’est plutôt de nous affranchir de notre dépendance envers la consommation, nous empruntons un chemin sûrement moins rentable pour les géants de la mondialisation néolibérale, mais extrêmement rentable pour nos enfants, nous refuserons alors les gaz de schiste. De plus, nous questionnerons avec énergie le pourquoi du maintien de la Loi sur les mines ne servant que les grandes entreprises et leur actionnaires presque toujours au détriment des populations des territoires concernés.

Vous voyez, la révolution de l’écohérence est commencée. Nous avons notre premier choix fondamental à faire et je ne crois pas qu’aucune partie n’est prête à céder. Nous aurons un automne chaud, d’autant que la Conférence sur le climat de Mexico, le COP 16, commence bientôt et cet événement donnera des munitions aux tenants du virage à gauche.

(*Terme protégé (MD) pour en assurer l’intégrité)

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L’avenir industriel du Québec

L’avenir industriel du Québec

Au Québec nous importons probablement 90% des équipements qui sont la base de notre qualité de vie moderne. Pensez aux équipements électroniques ou encore aux électroménagers, pensez aux meubles ou encore aux véhicules, pensez aux outils ou encore aux équipements de sports, pensez à tout ce que vous achetez qui porte votre qualité de vie et vous verrez qu’il est surprenant de découvrir combien nous dépendons d’équipement importés.

 

Maintenant projetez-vous 30 ans en arrière et rappelez-vous combien nous fabriquions nos téléphone et nos télévisions, nous fabriquions nos automobiles et nos électroménagers, nous fabriquions nos meubles, nos outils ou nos vélos, nous fabriquions la grande majorité des équipements que nous consommions.

Nous avions à cet époque une relations avec nos fournisseurs, nous savions leurs services après ventes nous avions une perception aigüe de la qualité des équipements qu’ils nous fournissaient, de leur durabilité. Comme consommateur nous pouvions décider d’acheter surtout de la qualité et de la durabilité pour rentabiliser nos investissements ou encore de cibler les bas prix de moindre qualité et durabilité. C’était un choix accessible. Aujourd’hui ce n’est plus possible dans la plupart des cas. Si nous optons pour le haut de gamme ca ajoute des fonctionnalités mais pas nécessairement de la durabilité ni de la réparabilité.

Je vous propose un test

Lors de votre prochain achat, essayez de vérifier la possibilité de vous acheter un équipement qui vous durera avec certitude plus de 10 ans. Si un vendeur vous répond affirmativement sur cette certitude demandez lui pourquoi il il vous l’affirme. Cherchez à savoir sur qu’elle information il s’appuit pour vous l’affirmer. Posez les mêmes question à tous les magasins que vous visiterai avant d’acheter et comparez. Je crois que vous verrai que c’est une certitude qui est devenue impossible à obtenir ou à acquérir pour la majorité des achats.

Une fois cette expérience complété et si vous désirez approfondir vous pourriez ré-essayer mais pour confirmer une certitude de durabilité de 5 ans et voyez la différence.

La réponse à cette question est fondamentale pour pouvoir avoir un aperçu de l’avenir qui nous attend. Selon moi, de cette information découle la plus grande opportunité que le Québec n’ait jamais rencontrer dans son histoire pour prendre le contrôle de sa structure industrielle et du même coup de son indépendance économique.

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Ce que je crois être la situation

J’ai entendu plusieurs fois parler de Panasonic qui retire les pièces nécessaires à la réparation de ses équipements après cinq ans afin de provoquer un renouvellement chez ses clients. Lorsque j’ai du renouveler mes électroménagers j’ai découvert que la majorité de entreprises n’offrent que des garanties de un ans complétable par l’achat d’une garantie étendue. Les vendeurs m’ont expliqué que c’était fortement recommandé car n’importe lequel de ces équipements est susceptible de briser dans les premières années. Il m’a aussi expliqué que si je paie plus cher ça ne fera pas nécessairement de différence. Lorsque j’ai magasiné pour faire réparer ma vieille tondeuse électrique le réparateur m’a expliqué qu’elle n’est réparable que si elle n’est pas fabriqué en chine car dans ce cas il n’y a pas de pièce de rechange disponible. Dieu merci la mienne était nord-américaine mais lorsqu’il a estimé le prix de cette réparation somme toute mineure j’ai compris que les entreprises d’équipement ne favorisent pas la réparation.

Je crois que la majorité des objets qui sont le support à notre qualité de vie sont aujourd’hui fabriqué pour avoir une durée de vie toujours plus courte. Il en découle que, malgré la stabilité de notre démographie, nous consommons chaque année de plus en plus d’équipement ayant une vie de plus en plus courte. De ce fait il découle que si, pour une raison indépendante de notre volonté, l’approvisionnement venait à se tarrir il se passerait de moins en moins de temps avant que notre qualité de vie ne viennent à être sérieusement affecté par ce tarissement des approvisionnement.

D’autre part, notre capacité de fabrication et notre autonomie industrielle historiquement très grande a été réduite à peau de chagrin à coup de délocalisation répétées dans presque tous les domaines de fabrication. Pour répondre aux ténors de la mondialisation nous avons liquidé notre autonomie industrielle et l’avons remplacé par de grandes entreprises ne nous appartenant pas et visant un marché mondialisé dans lequel nous sommes en compétition avec tous les pays de la planète et dans lequel le facteur clef est le prix.

Nous avons par ces délocalisations répétés sérieusement affaibli notre nation. Par l’exportation de nos compétence de fabrication et par la mise en compétition de nos capacités industrielles avec celle des pays émergents nous avons provoqué une réduction de nos avantages et de nos salaires. Il en a résulté des dizaines de centaines de milliers d’emplois stratégiques qui ont été exportés, rendant dès lors notre économie dépendante de l’économie internationale. On parle de dizaines de milliards de dollars qui sortent du Québec chaque année pour acheter des produit que l’on dit à prix plus bas mais qui en réalité si on tient compte du rythme de rétrécissement de leur durabilité sont à couts toujours plus élevé.

Pour tous les pays occidentaux cette situation qui est déjà trop avancée est une grande menace mais pour le Québec ce n’est pas le cas car il y a trente ou quarante ans les entreprises qui assuraient notre autonomie industrielle ne nous appartenaient pas. C’était principalement celles des anglais ou des américains et c’est pour ça qu’elles ont été délocalisées si rapidement et si totalement lorsque les canadiens français ont cessé de représenté du cheap labor. Celles de demain nous appartiendront

Vers une effervescence industrielle québécoise

Demain ou après demain nos approvisionnement provenant de l’Asie se tariront. Ça arrivera probablement au même moment que celui ou la Chine laissera tomber le dollars américain. Ce sera lorsque son marché interne ( ils sont déjà rendus à 11 000 $ de PIB/capita ) sera suffisamment grand pour supporter sa croissance économique ou encore lorsque les ressources deviendront trop rares pour les retourner à l’occident sous-forme de produits (pour certain matériaux comme les terres rares c’est déjà le cas). Alors nous aurons un problème car nos équipements briseront rapidement et il sera difficile de les remplacer. C’est à ce moment que poussera rapidement une profusion de petites entreprises qui viendront combler ces besoins en explosion.

Là ou le Québec sera avantagé, c’est que le nouveau tissus industriel qui émergera avec ses nouvelles chaînes de transformation et d’approvisionnement seront de propriété québécoise ce qui sera une première. De plus, comme cette émergence se fera dans le contexte d’une crise des ressources et d’une prise de conscience mondiale de l’urgence environnementale, il faudra créer ces nouvelles structures industrielles dans un nouveau paradigme qui imposera de faire beaucoup avec peu. C’est un domaine dans lequel les québécois sont particulièrement efficaces.

En conclusion

Je crois que nous approchons d’un nouvel âge d’or de l’industrie québécoise et je crois que notre créativité ainsi que notre capacité exceptionnelle à faire beaucoup avec peu nous permettront de nous en sortir avec panache même si l’opération de transformation industrielle sera certainement douloureuse.

Mais surtout je crois que si nous prenons acte de la nouvelle réalité mondiale qui émerge rapidement et de la fin de la domination occidentale sur l’économie mondiale qu’elle implique nécessairement alors nous pouvons entreprendre dès aujourd’hui cette transformation industrielle puisqu’elle ne génèrera que des avantages et qu’ils seront autant économiques, sociaux, environnementaux qu’humanitaire.

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Conférence au Technocentre en écologie industrielle de Sorel-Tracy

Conférence au Technocentre en écologie industrielle de Sorel-Tracy

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Aujourd’hui je donne une conférence à Sorel-Tracy. C’est une région particulièrement dynamique. Elle fut une des plus polluantes du Québec à une époque mais elle est maintenant en train de devenir une des plus avancées dans le développement d’un projet de société alternative, adaptée à la réalité écologique. C’est une région qui a entrepris une réflexion interne depuis de nombreuses années. C’est aussi la région qui abrite la Bourse des résidus industriels du Québec une organisation révolutionnaire qui travaille à transformer des déchets en ressources matérielles pour d’autres organisations. Exactement comme le fait la nature dans les écosystèmes.

Je leur présenterai mon analyse globale. Je tenterai de leur expliquer que les plus grands changements qui vont transformer leur mode de vie proviendront de l’extérieur.

  • de l’extérieur de la province,

  • de l’extérieur du pays,

  • de l’extérieur du continent,

  • et même de l’extérieur de la société.

J’essaierai comme toujours de les inciter à mettre en place un groupe de travail qui surveillera le développement des forces de changement et qui planifiera l’adaptation nécessaire pour faire face à des turbulences de cet ampleur. Je leur présenterai aussi la stratégie de l’écohérence et d’une société basée sur des parcs d’équipements évolutifs pour remplacer la société fonctionnant avec un flux constant d’équipements morts comme c’est actuellement le cas.

Mais surtout je les presserai d’agir, d’entreprendre dès à présent de se préparer à cet avenir qui arrive si rapidement. Réussirai-je ?

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Conférence au regroupement de l’industrie électronique le RIE

Conférence au regroupement de l’industrie électronique le RIE

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Je donne une trentaine de conférences par année. Chacune est une expérience intense qui suit un effort d’adaptation de la stratégie de communication et du matériel afférent au contexte de mon auditoire pour toujours les convaincre de la même chose.

Le message suit toujours le même cheminement en présentant :

1. que nous sommes au début d’une discontinuité globale dans les systèmes, économique, commercial, politique et social mondiaux,

2. que cette discontinuité va générer ce que l’on pourrait qualifier de Tsunami de changement qui va induire un nouveau paradigme social,

3. que ces changement proviendront du global mais affecteront le local en déclenchant des séries d’impacts et de mécanismes d’adaptation dont une majorité est prédictible en autant que l’on essais de le faire

4. que ces changements représentent de grand champs de menaces transformable en opportunités en autant qu’on les anticipe et qu’on se prépare pour en profiter

5. et finalement que pour le Québec c’est une opportunité unique de conquérir un niveau supérieur d’autonomie économique et commerciale.

Mardi soir le 1er juin j’ai donné une conférence aux membres du RIE le regroupement de l’industrie électronique et là, la magie a opéré mais d’une manière plus intense que d’habitude. Je ne sais pas si c’est à cause du profil des participants, de leur disponibilité ou encore de ma propre disponibilité mais un contact exceptionnel s’est établi. Nous avons passé trois heures à vraiment intensément communiquer et ensemble à explorer les différentes dimensions de tous ces changements qui nous arrivent.

Quelle expérience intéressante. Souhaitons qu’elle se reproduise et qu’il en découle une dynamique de veille prospective avec les membres du regroupement pour favoriser une appropriation, par les membres, de cette nouvelle perspective qu’est la prospective.

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Conférence au congrès de l’ACLDQ

Conférence au congrès de l’ACLDQ

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Aujourd’hui je fais une conférence à des experts en développement économique. L’ACLDQ est l’Association des Centres locaux de développement du Québec, des CLD. Ce sont des catalyseurs du développement local. Mon objectif de communication est simple. Le temps d’agir c’est maintenant. Si nous voulons préserver notre qualité de vie il faut entreprendre la métamorphose des modèles d’affaires industriels dès maintenant.

J’ai une heure pour passer le message. Une heure pour les convaincre que les changements globaux en cour représentent un immense champ d’opportunités en autant que l’on accepte que le futur n’est plus la suite du passé. Que l’on accepte de prendre en considération l’immense ensemble de signaux qui nous annonce une discontinuité économique globale.

Réussirai-je à déclencher l’action ?

Si vous venez sur ce blogue et que vous avez assisté à la conférence je vous propose un marché. Laissez-moi un commentaire et je vous ferai parvenir le fichier de ma présentation.

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Conférence à l’AQME

Conférence à l’AQME

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Vendredi le 7 mai, j’ai fait la conférence de fermeture du Congrès de l’AQME qui se tenait à Lévis. Intéressante communication avec une salle remplie d’industriels ! Le sujet: le développement durable est-il une menace ou une opportunité ?

Nous avons fait une expérience originale. Une conférence interactive en trois blocs chacun suivi par une période de temps pour répondre en groupe à une question tout en dégustant le repas. Par la suite, le système de cumul des votes permettait de compiler les réponses et de visualiser l’opinion des participants.

Le premier bloc traitait des forces de changements qui pourraient déclencher une transformation en profondeur de la société. Il est intéressant de noter qu’entre le pic pétrolier, la réduction des CO2, la domination de l’Asie émergente et la fin de la sous-qualité, les participants ont voté à 79% pour la domination de l’Asie émergente comme force de changement qui aura le plus d’impact sur l’économie du Québec dans les prochaines années.

Le second bloc traitait de la proximité d’une discontinuité systémique globale et des scénarios qui ont été élaborés pour décrire les différentes tangentes que pourraient prendre les réactions d’adaptation nationales. Il est ici aussi intéressant de constater qu’entre la solution de continuité, celle qui provoquera l’effondrement du système de gouvernance et celle qui consistera à métamorphoser ledit système, les participants ont choisi à 84% la métamorphose vers le développement durable comme étant la solution à privilégier.

Enfin le troisième bloc présentait la stratégie de l’écohérence et traitait de l’importance pour le Québec de récupérer la fabrication et l’entretien du parc d’équipements responsable de la qualité de vie de ses citoyens tout en créant des emplois non délocalisables. Dans cette perspective, les participants ont été amenés à conclure en décidant si le développement durable est plus une menace ou une opportunité. Ils ont répondu à 100% que c’est une opportunité. J’étais très heureux de ce résultat final.

Voici donc le résumé de la conférence qui a duré un total de 50 minutes. C’était rapide mais je crois que le message a passé. Si vous y avez assisté, qu’en pensez-vous ? Si vous désirez une copie de la présentation, donnez- moi vos commentaires et en échange je vous la ferai parvenir.

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Créer un Institut de prospective

Créer un Institut de prospective

Institut de prospective

Il y a près de cinq ans, j’ai quitté un emploi pour lancer un institut de prospective. Je faisais déjà des conférences dans lesquelles j’annonçais que la société devrait se transformer en profondeur pour faire face aux changements du contexte global. Je parlais alors surtout du pic pétrolier, des changements climatiques et de la fin proche de l’empire américain comme facteur de déclenchement des transformations.

Aujourd’hui, cinq ans plus tard, je finalise le lancement de cet institut. Quel chemin! Je ne croyais pas que ce serait si long et si difficile. Mais, pour être franc, j’étais alors beaucoup moins avancé que je ne le pensais dans le développement de la plateforme technique nécessaire à une telle opération.

Il a été très difficile de résoudre le problème du modèle d’affaires qui permettrait l’autonomie d’un tel institut. Il fallait trouver comment mettre sur pied un organisme à but non-lucratif qui puisse offrir des services suffisamment utiles à un public suffisamment large pour s’autofinancer et ainsi garder sa liberté d’expression. D’autre part, comme mon approche de prospective est très originale et qu’elle ne provient pas d’un universitaire (je ne suis qu’un ingénieur) et qu’en plus il en découle des conclusions très critiques par rapport au fonctionnement actuel du système sociétal, il ne me semblait pas utile de tenter d’obtenir du financement du gouvernement.

Il m’a donc fallu sensibiliser les utilisateurs potentiels (industriels, hommes d’affaires, élus, responsables de développement économique, intervenants régionaux, citoyens vigilents, etc) à l’importance de la réflexion sur les futurs possibles en des temps si turbulents. Parallèlement à ces démarches, il m’a fallu démontrer une expertise d’analyse qui permet de sécuriser mes partenaires potentiels concernant le niveau intéressant de valeur ajoutée des résultats que j’obtiendrais.

Maintenant, je crois que je suis prêt. Je crois avoir élaboré un modèle d’affaires qui permettra à l’Institut de s’autofinancer dès la première année. Je crois que mes résultats ont atteint un niveau de qualité qui permet de justifier la mise en place de l’Institut. Finalement, je le lance et je veux en faire un nouvel espace d’observation et d’analyse de la société: de son passé, de son présent et des futurs qui se présentent à elle.

Mais aussi, je veux en faire un espace pour inventer une nouvelle société, une société écohérente où l’économie sera cohérente avec l’écologie environnementale et sociale, une société équitable qui proposera le «Ecoherent way of life»?: une alternative plus communautaire à l’individualiste «American way of life».

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