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La Grande Métamorphose : comment la société se transforme, à l’image de l’eau qui gèle

La Grande Métamorphose : comment la société se transforme, à l’image de l’eau qui gèle

Création de l’Institut d’Écohérence

Article 100% humain, par Frédéric Gaurier

Imaginez la société comme un vaste océan. Aujourd’hui, cet océan subit une transformation profonde, comparable à la congélation de l’eau. Cette métaphore nous aide à comprendre les étapes cruciales du changement social en cours auquel chacun de nous contribue, où chaque goutte de cet océan est importante.

1. Le refroidissement social : les premiers frissons du changement

Tout comme l’eau qui refroidit avant de geler (plusieurs heures pour atteindre le zéro), notre société connaît une période de ralentissement. Les anciennes certitudes vacillent, les mouvements s’engourdissent. C’est le moment où les gens commencent à remettre en question le statu quo. Par exemple, la prise de conscience croissante des enjeux climatiques marque ce « refroidissement » de nos habitudes.

2. L’émergence des noyaux de changement : les pionniers de la transformation

Ensuite viennent les « noyaux de cristallisation » (1% de glace en quelques secondes). Dans notre société, ce sont les innovateurs, les lanceurs d’alerte, les entrepreneurs sociaux. Comme les premiers cristaux de glace, ils forment des îlots de changement. Pensez aux premières communautés « zéro déchet » ou aux pionniers de l’économie circulaire. Les créatifs culturels sont considérés comme des pionniers de la transformation. Faites le test au bas de l’article pour savoir si vous l’êtes.

3. La propagation du changement : l’effet Boule de Neige

Une fois les noyaux formés, le changement se propage rapidement (10% de glace en 1/100e du temps). Dans la société, cela se traduit par l’adoption massive de nouvelles idées ou pratiques. C’est l’équivalent social de la croissance rapide des cristaux de glace. L’explosion des modes de transport alternatifs dans nos villes illustre parfaitement cette phase.

4. La transition complète : vers une nouvelle normalité

Enfin, comme l’eau qui finit par se transformer entièrement en glace, la société atteint un nouveau stade. Les changements deviennent la norme. Imaginez un futur où la consommation responsable et l’économie circulaire seraient aussi naturelles que l’utilisation du smartphone aujourd’hui.

Quels enseignements supplémentaires pouvons-nous en tirer ?

La dynamique non linéaire du changement

Ce processus n’est pas linéaire. Il connaît des accélérations soudaines (les « bifurcations » ou des points de bascule), des périodes de stabilité apparentes suivies de bouleversements rapides. Pensez à l’adoption fulgurante du télétravail suite à la pandémie de COVID-19 : un changement qui couvait depuis des années s’est concrétisé en quelques semaines.

Les défis de la transformation

Comme la congélation de l’eau qui peut créer des tensions dans la matière, cette métamorphose sociétale engendre des résistances et des conflits. Certains groupes s’accrochent aux anciennes pratiques, créant des « poches de résistance » comparables aux bulles d’air dans la glace.

Conclusion : naviguer dans le changement

Comprendre cette dynamique nous permet de mieux naviguer dans ces eaux en transformation. En reconnaissant les étapes du processus, nous pouvons anticiper les changements, soutenir les innovations positives et nous adapter plus efficacement à notre monde en mutation.

Alors que notre « océan social » se transforme, chacun de nous a un rôle à jouer dans la forme que prendra cette nouvelle « glace sociétale ». En étant conscients de ce processus, nous pouvons contribuer activement à façonner un avenir autodéterminé, et plus durable pour nos enfants.

Êtes-vous un créatif culturel ?

Ce profil sociologique découvert il y a 30 ans, transversal et indépendant des découpages sociaux habituels, poursuit sa croissance et pourrait représenter une majorité de la population en 2025.

Axé sur le progrès, la justice sociale et une vision responsable de l’avenir, il recèle une majorité active et silencieuse potentiellement porteuse des énergies d’évolutions démocratiques.

Faites le test!

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Comprendre en toute conscience le processus d’évolution

Comprendre en toute conscience le processus d’évolution

Création de l’Institut d’Écohérence

Article 100% humain rédigé par Frédéric Gaurier

Dans un monde en constante évolution et au futur incertain, s’adapter et acquérir de nouvelles compétences est devenu crucial, tant sur plan individuel que collectif. Cette synthèse issue d’expérience et expertise en conduite du changement, offre un cadre pour comprendre en toute conscience ce processus d’évolution. Examinons chaque étape et voyons comment elles pourraient s’appliquent à la vie quotidienne.

1. S’informer : l’éveil par la connaissance

La première étape consiste à combattre l’ignorance en s’informant.

Par exemple, une personne souhaitant adopter un mode de vie plus écologique pourrait commencer par se renseigner sur l’impact environnemental de ses habitudes quotidiennes, via une « Fresque du Climat », par exemple, un « Atelier 2 Tonnes » ou les publications de l’Institut d’Écohérence.

2. Apprendre : vers la maturité

Cette étape vise à surmonter le déni en apprenant activement.

Notre créatif culturel en herbe pourrait suivre un cours en ligne sur le développement durable, confrontant ainsi ses idées préconçues à des faits scientifiques.

Sur le plan collectif, si on est un groupe de prospective qui souhaite autodéterminer le futur de son industrie, par exemple, il s’agit de réunir autour d’un défi majeur à résoudre.

3. Analyser : l’autonomie par le questionnement

Ici, on remet en question ses croyances par l’analyse.

Notre protagoniste pourrait examiner ses habitudes de consommation, remettant en question la nécessité de certains achats.

De son côté, notre groupe de prospective pourrait, à ce stade, explorer les forces les plus influentes et leurs interactions avec le défi choisi.

4. Comprendre : le libre-arbitre éclairé

Cette phase combat le refus en favorisant une compréhension profonde.

La personne réalise que ses choix quotidiens ont un impact réel sur l’environnement, l’incitant à envisager des changements.

Le groupe, lui, va passer en revue de manière continue les événements en rapport avec le défi et pondérer leur influence sur les forces modélisées, afin de mieux en comprendre la dynamique.

5. Accepter : L’adhésion au changement

L’étape d’acceptation permet de surmonter la résistance interne.

Notre sympathisant en écologie va par exemple accepter que des changements dans son mode de vie sont nécessaires et bénéfiques à long terme.

De son côté notre groupe va observer et prendre conscience de la dynamique des événements et va pouvoir identifier et justifier les forces prioritaires vers lesquelles les solutions techniques ou sociales devraient s’orienter. (résistances à combattre ou sujets favorables à promouvoir).

6. Intégrer : sortir de sa zone de confort

Ici, on intègre de nouvelles idées, défiant sa zone de confort.

La personne pourrait commencer à envisager sérieusement l’utilisation de transports en commun plutôt que sa voiture.

Le groupe va continuer à comprendre les dynamiques influant sur son défi et communiquer largement sur les enjeux et les évolutions à mettre en oeuvre, en faisant primer l’utilité de la filière dans un objectif, par exemple, d’une économie compatible avec l’écologie et du bien-être collectif.

7. Décider : le passage à l’action

Cette étape cruciale combat l’inaction par la prise de décision.

Notre protagoniste décide concrètement de réduire son utilisation de plastique et de privilégier les produits locaux.

Le groupe maintenant mûr et convaincu, va pourvoir sensibiliser les acteurs de terrain qui portents les solutions dans sa filière. dans une logique de ce qui est le plus « utile ».

8. Agir individuellement : les petits gestes qui comptent

On combat l’anxiété par des actions individuelles.

La personne commence à apporter ses propres sacs pour faire ses courses et à utiliser une gourde réutilisable.

Pour un groupe, celui-ci va interagir avec les porteurs de solutions pour s’assurer que la configuration des nouvelles pratiques est bien en accord avec le futur souhaité, l’utilité visée.

9. Agir collectivement : la force du groupe

Cette phase surmonte la peur de l’échec en agissant collectivement.

Notre personne, convaincue désormais, pourrait rejoindre une association locale, par exemple de nettoyage des plages, amplifiant ainsi son impact. Une autre option serait d’entrer dans un groupe qui démarre à l’étape 2 et contribuer à franchir les étapes ci-dessus de manière collective.

Le groupe, de son côté, va témoigner de ses trouvailles et entraîner dans son sillage d’autres personnes, en mettant en ligne pour le public l’analyse détaillée et non biaisée de son défi et l’explication des forces prioritaires à l’oeuvre. La confiance dans les résultats emmène directement les observateurs à l’étape 3, 4 ou 5 ci-dessus, à titre personnel.

10. Agir systémiquement : vers une solution durable

La dernière étape vise à résoudre durablement le problème en agissant au niveau systémique.

Cela pourrait se traduire par un engagement public ou la création d’une initiative communautaire pour promouvoir des pratiques durables à grande échelle. A ce stade le cycle individuel et le cycle du groupe se rejoignent.

On pourrait schématiser le cheminement comme celui d’une spirale double, où le cheminement individuel permet de progresser vers l’action pertinente (la pointe) et va se démultiplier de manière collective et exponentielle (la spirale du haut, sans fin…)

Source : spirale de Pappus, annotée

Pour conclure

Ce cycle de déconstruction/reconstruction offre un cadre pour aborder les défis hypercomplexes de notre époque, qu’il s’agisse de changements personnels ou de problématiques sociétales plus larges.

En prenant conscience de ces étapes, chacun et chaque groupe peut contribuer à créer un changement positif et durable, transformant ainsi les défis en futur choisi et autodéterminé collectivement. Des exemples de succès existent (modélisation d’économie de filières en 2005, économies territoriales en 2015, une nation autochtone de 8.000 personnes au Québec en 2022, un groupe de communes de 14.000 habitants en France en 2023..)

En résumé. chacun peut contribuer à l’intelligence collective, qui, formalisée, devient la conscience collective, qui à son tour peut être utilisée pour choisir ensemble le futur que nous souhaitons : c’est la sagesse collective. L’approche est prônée par l’institut d’Écohérence et elle est plus que prometteuse : elle est UTILE et nécessaire.

Chaque geste compte, chaque personne est importante. Avec 3,5% de la population Québécoise qui serait active, l’ensemble de la province peut se métamorphoser : en serez-vous ? Si vous êtes un créatif culturel joignez-vous à nous (faites le test plus bas)!

sources : – Courbe du deuil – Théorie du changement organisationnel – Sociologie et changement collectifs – Approche de l’Institut d’Écohérence (www.ecoherence.net)

Êtes-vous un créatif culturel ?

Ce profil sociologique découvert il y a 30 ans, transversal et indépendant des découpages sociaux habituels, poursuit sa croissance et pourrait représenter une majorité de la population en 2025.

Axé sur le progrès, la justice sociale et une vision responsable de l’avenir, il recèle une majorité active et silencieuse potentiellement porteuse des énergies d’évolutions démocratiques.

Faites le test!

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Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

 

Les résumés des discussions qui ont lieu à la COP 28, montrent à quel point les sociétés humaines sont en danger. On y voit en plein jour les organisations pétrolières qui essayent d’éviter, en faisant beaucoup de pressions, que soit officialisée la réduction du recours aux énergies fossiles comme solution au problème du réchauffement planétaire.

De la même façon, le public a été trompé pendant 40 ans par des démonstrations que la cigarette ne causait pas le cancer, ou depuis 50 ans, que le glyphosate ne cause pas le cancer des humains et des sols.

Et ces manipulations de l’opinion publique sont faite, malgré toutes les preuves et études scientifiques qui s’accumulent pendant des dizaines d’années.

Pendant ce temps, au Canada, on décide d’exiger une diminution des CO2 d’extraction du pétrole, mais pas de diminuer l’extraction du pétrole lui-même. Encore prisonnier d’un système de pensée obsolète, on agit pour améliorer, mais pas pour évoluer.

C’est triste, mais ces comportements sont parfaitement logiques dans les paradigmes actuels.

En effet, dans une économie mondiale construite sur l’hypothèse que la seule fonction des entreprises est de faire des profits, leurs fonctions de « rendre des services » ou de « prendre des responsabilités » passent en second plan.

Notre problème n’est pas le comportement des entreprises, des sociétés ou des citoyens. Non! Notre problème est la configuration de l’économie mondiale centrée sur la réalisation de profits en priorité sur tout le reste.

Rien ne changera, et nous continuerons à accélérer vers la catastrophe tant que nous resterons sur ce paradigme :

·         Lancé par Milton Friedman (années 70)

·         Consolidé par le couple Thatcher/Reagan (années 80)

·         Mondialisé par les bons soins de l’OMC (années 90 et plus)

·         Intensément protégé par les géants financiers, industriels et commerciaux qui en profitent.

La poursuite de la richesse à n’importe quel coût nous mène directement à un effondrement de la civilisation comme démontré par Jared Diamond dans Effondrement, son excellent livre.

Alors, quoi?

Lorsqu’on veut ralentir, la première chose à faire c’est d’enlever notre pied sur l’accélérateur.

La première chose à faire est donc de neutraliser la cause racine principale de notre situation critique. Il faut changer le cadre des responsabilités des entreprises vers une utilité et le bien-être des humains avant le profit et neutraliser les parties néfastes des ententes de l’OMC qui nous empêchent de prendre ce virage.

LE DÉFI CENTRAL n’est pas social, ou géopolitique, il EST ÉCONOMIQUE.

Il est extrêmement urgent de transformer notre économie de « Croissance & Compétition » en économie de « Consolidation & Collaboration ». Et ce n’est pas à la COP 28 que ça va se faire.

Il faut exiger de nos gouvernements d’arrêter de viser la croissance pour plutôt viser la consolidation de nos acquis.

On doit cesser d’innover pour ajouter, pour plutôt innover pour protéger!

C’est tout un changement de direction et de cadre de référence!

 

 

Création de l’Institut d’Écohérence

Création de l’Institut d’Écohérence

Création de l’Institut d’Écohérence

Je travaille depuis plus de 20 ans à préparer une manière d’aborder l’immense défi de métamorphose économique auquel nous serons très bientôt confrontés. Pour comprendre comment faire, il a fallu trouver et formaliser le système complexe qui régule les systèmes sociaux. Cela s’imposait puisque l’ampleur des changements à faire nécessite de transformer le cadre de référence économique à la base du système de régulation de la société.

Les systèmes de régulation, bien qu’intangibles, contiennent l’ensemble des infrastructures de sens qui permettent aux sociétés contemporaines de s’autoréguler et de s’autodéterminer. Les infrastructures physiques supportent l’action tandis les infrastructures de sens encadrent la décision de changer. Ces infrastructures de sens sont des éléments perceptuels collectifs qui composent les cadres de référence nous permettant de prendre des décisions. Nous les nommons cadres de référence décisionnels.

Maintenant que nous avons formalisé le système de régulation, il faut l’instrumenter. Pour ce faire, il faut déployer un réseau de cellules composée d’acteurs de changement afin de cartographier collectivement les défis de changement critiques. Il faut également rendre ces informations accessibles à l’ensemble des citoyens. Actuellement, les informations sur l’état physique de nos sociétés sont communiquées par les services de nouvelles des médias. De la même manière, les informations sur les dynamiques des changements critiques doivent, elles aussi, pouvoir être communiquées aux individus.

Savoir ce qui change, c’est intéressant. Savoir ce qui est inefficace ou incohérent, c’est important. Savoir ce qui doit être changé, c’est essentiel et urgent, voire critique et même vital pour nous tous étant donné les problématiques sociétales d’aujourd’hui.

Le but de la création de l’Institut d’Écohérence est de catalyser le déploiement d’un nouveau réseau qui produira des informations dynamiques qui sont critiques pour éviter le chaos pendant la métamorphose économique de nos sociétés occidentales.

Qu’est-ce que l’Écohérence?

L’Écohérence, c’est surtout le fait de rendre une économie cohérente avec l’écologie de la planète. Nous considérons que le défi global auquel nous sommes confrontés est fondamentalement un problème de configuration économique. C’est par là qu’il faut commencer les changements puisque l’économie est omniprésente dans le fonctionnement de toutes les infrastructures sociétales.

Pourquoi l’Écohérence?

Les humains et les sociétés ne sont pas mauvais en soi, ils n’ont pas comme dessein de détruire la biosphère. La configuration économique actuelle a été conçue exclusivement pour favoriser la croissance, et cela malheureusement, au prix de la résilience et de la pérennité de nos sociétés. Par conséquent, cette configuration économique se doit d’être transformée afin de mieux répondre aux défis contemporains de nos sociétés.

Pour sauver l’avenir de nos enfants, il faudra changer notre configuration économique, dépendante d’une croissance sans fin et qui ne tient pas compte des limites pourtant bien réelles des ressources de notre planète.

Pourquoi un Institut d’Écohérence?

Modifier la configuration de l’économie est un problème hypercomplexe. Il ne peut pas être résolu simplement par une optimisation du système; il faut plus, une transformation majeure est nécessaire. L’ampleur de cette transformation exige que l’on change de paradigme. Cela ne pourra être fait pacifiquement que s’il y a de la collaboration et une sérieuse implication collective.

Les sociétés sont devenues hypercomplexes. De plus, il faut prendre en considération l’absolue imprédictibilité de nos contextes. Cela représente un danger réel à ne pas négliger dans notre volonté de transformer nos sociétés sans heurts majeurs. Nous nous devons de constater les limites de nos outils actuels et d’adopter de nouvelles approches.

« Nous ne pouvons pas résoudre nos problèmes avec la même pensée
que nous avons utilisée lorsque nous les avons créés. » Albert Einstein

Dans cette optique, nous estimons que la transformation de la configuration de notre système économique repose sur la constitution d’un chantier global. Dans un premier temps, il faudra identifier tout ce qui ne fonctionne pas dans la société actuelle. C’est-à-dire qu’il faut comprendre et formaliser les caractéristiques de la configuration économique actuelle qui sont perçues comme étant à l’origine de notre inefficience chronique et de notre immense surconsommation de ressources.

C’est pourquoi nous lançons l’Institut d’Écohérence.

La fonction de l’institut

L’Institut d’Écohérence est une organisation qui travaillera à développer et à diffuser toutes les connaissances et les méthodes nécessaires afin de rendre possible une collaboration à grande échelle des Québécois.

Un travail collectif et collaboratif aux objectifs suivants :

  • Identifier ce qui ne fonctionne pas actuellement dans notre système sociétal

  • Identifier les défis de transformation les plus critiques

  • Mettre en place une cartographie des défis afin que tous puissent en comprendre les tenants et les aboutissants

  • Déployer une plateforme collaborative de surveillance des événements et de pondération de leurs impacts sur la criticité des défis à relever

Sous l’égide de cet Institut d’Écohérence, nous lancerons une Communauté d’Écohérence. Celle-ci regroupera toutes les personnes désirant participer au nouveau réseau de senseurs sociétaux. Ce réseau sera déployé pour modéliser et suivre les dynamiques de changement les plus critiques.

Par exemple, les adhérents à la Communauté d’Écohérence pourront participer à un premier défi, soit celui de trouver comment nous préparer à faire face à une chute brutale prochaine des importations et des exportations. En effet, la probabilité que cet événement se produise est devenue suffisamment grande pour l’identifier comme défi de changement critique. Aussi, comment faire face à cette chute et à ses impacts devrait être considéré le plus rapidement possible.

Si vous désirez savoir pourquoi nous arrivons à cette conclusion drastique, nous vous invitons à visionner cette présentation d’une durée de 45 minutes : Yves Lusignan: Conférence – L’inévitable démondialisation – 19/09/2023

Désirez-vous participer à l’une de ces premières cellules de prospective collaborative?
Alors, devenez membre de la Communauté d’Écohérence !

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Yves Lusignan: Conférence – L’inévitable démondialisation

Yves Lusignan: Conférence – L’inévitable démondialisation

Changements rapides en vue! La mondialisation de notre économie, axée sur le juste-à-temps pour maximiser les profits, est désormais dépassée face aux turbulences économiques, climatiques, géopolitiques et humanitaires.

Découvrez dans cette vidéo pourquoi une bifurcation économique mondiale est imminente et comment renforcer la résilience face à ces défis sans précédent.

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Innover oui, mais innover pourquoi?

Innover oui, mais innover pourquoi?

Innover oui, mais innover pourquoi?

Avez-vous remarqué combien on entend parler d’innovation par les temps qui courent? Les cours d’innovation, les ateliers d’innovation, le coaching à l’innovation… l’innovation est devenue la panacée dans toutes les situations.

Pourquoi cette frénésie soudaine?

Sans doute pour nous spécialiser dans la création de nouveaux produits parce que, c’est déjà admis, les experts ont statué : nous ne pouvons compétitionner et grandir que si nous innovons davantage que les autres pays. Comme Apple semble vouloir le prouver, l’innovation apparaît comme le seul moyen de relancer l’économie.
Pendant mes conférences, j’interroge les participants sur la priorité entre relancer le système basé sur la croissance ou le repenser. Ils répondent à près de 90 % que la priorité, c’est de le repenser. Ils ne sont même pas indécis à ce sujet. De plus, lorsque je leur demande ce qu’ils voient pour la fin de la décennie, 90 % voient de la stagnation, de la consolidation ou de la décroissance et seulement 10 % de la croissance.
Si on prend en considération la croissance de la population planétaire, la raréfaction de beaucoup de ressources dont l’énergie fossile et l’augmentation inéluctable des évènements climatiques extrêmes qui auront commencé à affecter significativement la production alimentaire, on peut imaginer que la recherche de croissance comme but ultime aura été remplacé, dès la fin de la décennie, par la recherche de consolidation des acquis et par la revitalisation des économies territoriales qui ressortent fortement affaiblies de la mondialisation néolibérale.
Dans un tel contexte, je crois qu’on peut affirmer que l’innovation n’est pas la panacée. Qu’innover pour innover, pour relancer le commerce et la consommation n’est pas la chose à faire. En fait, c’est plutôt la chose à éviter.
Ce qu’il faut faire en toute priorité, c’est plutôt d’optimiser tout, la société, les industries les produits pour en augmenter la vie utile, pour les rendre évolutifs et surtout pour en augmenter l’efficacité énergétique. Si on veut assurer le rétablissement de notre économie et de notre balance commerciale en toute cohérence avec l’avenir que l’on voit déjà, je prends position et j’affirme que :

Innover oui, mais innover surtout pour optimiser

Innover pour optimiser, consolider et pérenniser : • les infrastructures, • les équipements, • les services.
Innover pour récupérer, rapatrier et réinventer : • les capacités de faire, • les capacités de produire, • les capacités de fabriquer, • les capacités de construire.
Surtout, il faut innover pour préparer la société québécoise à fonctionner dans un mode de frugalité joyeuse, favorable à l’humanité autant qu’à la biosphère.

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Peut-on espérer du bonheur en 2011

Peut-on espérer du bonheur en 2011?

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Ça y est, voici qu’arrive 2011, une nouvelle année. En cette occasion je vous souhaite la santé, ainsi qu’une multitude de nouvelles relations humaines de qualité. Et le bonheur.

Voilà, c’est fait. Nous avons complété la première décennie du nouveau millénaire. En absolue ça ne veux rien dire. En relativité toutefois le premier jour du premier mois de la première année de la nouvelle décennie est un bon moment pour faire le point.
Mon propos n’est pas d’entrer dans les détails de ce point à faire. Si notre analyse plus globale vous intéresse je vous invite à lire le texte fondateur de l’Institut Prospexia. Je désire plutôt schématiser notre situation. Nous avons atteint ce qui semble être un pic de civilisation.

L’occident a poussé à l’extrême une civilisation de croissance. Dans cette civilisation « Plus c’est Mieux ». Ça rend heureux paraît-il. La croissance y est propulsée par l’application d’un mécanisme de concentration de la richesse dans un nombre toujours plus limité de main. C’est, en effet, cette recherche d’une richesse toujours plus grande par les individus qui provoque et entretient la dynamique de croissance.

Aujourd’hui, cette civilisation de croissance a gagné toute la planète. Si bien que nous sommes maintenant confrontés aux limites de la biosphère. Et même à celle de la planète. Nous ne pouvons plus croître.

Mais ceux qui profitent de la croissance veulent la poursuivre puisqu’elle est la source de leur pouvoir. Même si les limites de la biosphère et de la planète sont atteintes et qu’elles nous accablent de leur réalité brutale. À preuve, la biosphère est malade et sa production régresse significativement et la fin des ressources non renouvelables est en vue et dans certains cas très proche.
Les impacts sont déjà tangibles. Les populations de la planète s’éveillent. Elles prennent conscience du danger. Résultat, elles questionnent la civilisation de croissance. Il y a seulement quelques années, pendant l’ère Bush fils, on s’est mis à attaquer le néo-libéralisme. Aujourd’hui c’est le capitalisme lui-même qui est pointé du doigt.

C’est dans cette perspective que je crois que nous avons atteint un pic de civilisation. En cette seconde décennie du nouveau millénaire nous débutons une période d’intenses turbulences et de chaos. Les changements seront globaux. Ils vont emporter le mode de vie actuel dans l’histoire et en faire émerger un nouveau. Ajusté lui, à la réalité de la planète. De la biosphère. De l’humanité.

Je vous propose donc, pour passer une heureuse année 2011, de concentrer votre attention sur la nouvelle société humaine qui émerge de partout. Elle nous promet un futur meilleur, plus cohérent. Pour ne pas dire plus écohérent.

Plus spécifiquement je vous rappelle que, le bonheur repose sur les attentes que l’on a et qui sont ou non comblées. Si les votre concernent la croissance, la consommation, la réussite personnelle ou plus simplement des certitudes quand à votre sécurité personnelle. Vos attentes ont beaucoup de chance de ne pas être comblées ce qui freinera votre accès au bonheur.

D’autre part si vous entreprenez de regarder la réalité en face et que vous cherchez à la comprendre. Si vous auscultez votre mode de vie pour y séparer l’essentiel de l’accessoire. Si vous entreprenez de consolider l’essentiel, en synergie avec votre collectivité. Alors vous découvrirez que la sécurité est accessible. Qu’elle n’a pas besoin de certitude. Er que finalement, le bonheur est bien plus accessible qu’on ne le croit.

Je vous souhaite donc une année 2011 pleine de santé, de bonheur et de développement personnel et collectif. Et surtout, n’oubliez pas que le chaos qui s’installe, même s’il est générateur d’incertitude est la seule voie qui nous permettra d’assurer un minimum de niveau de vie à nos enfants. Nous ne devons donc pas le combattre mais plutôt l’utiliser pour inventer une nouvelle société plus efficiente. Une société qui consommera beaucoup moins de ressources pour nous livrer une qualité de vie équivalente. Sinon améliorée.

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La révolution de l’écohérence est commencée

La révolution de l’écohérence est commencée

Ne vous y trompez pas, l’enjeu n’est pas seulement de savoir si on veut un moratoire ou pas, l’enjeu c’est un choix de société.

C’est le choix que les Québécois doivent faire entre la société de consommation et l’« écohérence* » qui est en train de se faire.

À droite, il y a la société actuelle qui nous vient du passé avec ses spéculateurs, qui en jouant sur la valeur des ressources et des produits, vampirisent les forces vitales dont dispose la société pour s’adapter au changement climatique et respecter notre obligation inéluctable de changer la société en vue d’éviter de rendre la biosphère non viable.

À gauche, il y a une société à inventer dans laquelle le succès de l’économie ne signifiera plus la destruction de la société et l’épuisement de la biosphère, donc une société centrée sur la performance opérationnelle et non pas sur les performances économique ou financière.

À droite, il y a la société de consommation dans laquelle on fabrique des maisons toujours plus grandes abritant des télés toujours plus grandes et des véhicules toujours plus sophistiqués pour répondre aux pseudo besoins les plus extravagants de l’humain, besoins que proposent des médias toujours plus omniprésents.

À gauche, il y a l’émergence d’une société plus mature dans laquelle toutes les énergies seront concentrées pour réduire, par un ordre de grandeur, la consommation de ressources nécessaires pour maintenir notre qualité de vie et cela, en améliorant notre mieux-être.

À droite ou à gauche, où irons-nous ? Ce choix est en train de s’opérer, les prises de position se font dans les deux camps. On tente de nous convaincre, on nous demande de prendre position. Déjà des transformation sont initiées.

À titre d’exemple, mardi et mercredi, j’étais en Abitibi-Témiscamingue pour définir les mesures de rendement d’un projet consistant à implanter une capacité de prospective régionale laquelle capacité permettra de catalyser le développement d’un projet de métamorphose sociale justement visant à assurer le maintien du niveau de vie des gens de la région malgré la réduction forcée de consommation de ressources qu’imposeront la situation internationale et notre niveau d’endettement, typique des pays occidentaux.

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Mercredi, j’apprenais que le gouvernement allemand a fait faire une étude sur le pic pétrolier (« peak oil ») et qu’il en étudie les implications géopolitiques afin d’explorer les stratégies nationales applicables. Après les États-Unis et l’Angleterre, l’Allemagne entreprend de faire face à la réalité. Et nous ? Quand le ferons-nous ?

Vendredi, j’ai fait une conférence au congrès de l’Association québécoise du propane. J’ai découvert une industrie qui croit que le « peak oil » est une réalité et qui accepte que leur futur est hautement incertain. Ces industriels sont déjà victimes des spéculateurs qui, comme dans toutes les autres industries, génèrent des turbulences de marché lesquelles leur servent à vampiriser autant les entreprises que les clients. Ainsi, disparaissent des ressources financières qui leur seraient pourtant très nécessaires en ces périodes d’adaptation à grande échelle de la société au nouveau contexte en émergence. Lorsque je leur ai demandé si, pour eux, les gaz de schisme faisaient partie du problème ou de la situation, ils ont voté majoritairement du côté problème. Je vous garantis que ces gens ne sont pas des écolos, mais ça ne les empêchent pas d’être conscients.

Hier, je dînais avec l’entrepreneur qui a mis sur pied Exacad, une firme qui conçoit des moules éco-énergétiques capables de maximiser l’efficacité énergétique dans la fabrication de pièces en plastique injecté. Nous discutions du prix qu’il vient de remporter en développement durable et en innovation pour cette nouvelles perspective écologiquement optimisée. J’ai alors réalisé qu’il travaillait sur cette nouvelle perspective de haute efficacité des moules depuis une vingtaine d’année. Voilà un entrepreneur qui avait vu venir les changements. Combien d’autres sont dans cette situation ?

Et ce soir, j’ai expliqué à André, mon voisin et mon compagnon de marche, combien nous n’avions qu’un choix par rapport aux gaz de schisme et que c’était de ne pas s’y lancer. Premièrement, parce que les dangers sont beaucoup trop élevés, oui, mais surtout parce que nous ne devons plus viser l’objectif de trouver plus d’énergie fossile, mais bien de cesser d’en dépendre et, même éventuellement, de l’utiliser.

C’est comme si toutes mes activités de cette semaine me permettaient de mettre en évidence que le changement, ce n’est plus pour demain comme nous y sommes déjà. Beaucoup plus de gens que l’on ne le pense ont déjà entrepris des changements fondamentaux dans leur mode de vie, dans leur cadre de référence. La société québécoise a commencé à se redéfinir.

Globalement, nous avons deux choix et je ne vois pas comment on peut éviter de choisir.

Si nous acceptons que les gaz de schisme soient exploités, alors nous acceptons que, pour des raisons économiques du présent, de détruire aujourd’hui des actifs et des équilibres écologiques absolument nécessaires aux prochaines générations pour leur permettre d’accéder à une qualité de vie et à un niveau de santé semblables à ceux dont nous profitons aujourd’hui.

D’autre part, si nous décidons aujourd’hui, que notre but c’est plutôt de nous affranchir de notre dépendance envers la consommation, nous empruntons un chemin sûrement moins rentable pour les géants de la mondialisation néolibérale, mais extrêmement rentable pour nos enfants, nous refuserons alors les gaz de schiste. De plus, nous questionnerons avec énergie le pourquoi du maintien de la Loi sur les mines ne servant que les grandes entreprises et leur actionnaires presque toujours au détriment des populations des territoires concernés.

Vous voyez, la révolution de l’écohérence est commencée. Nous avons notre premier choix fondamental à faire et je ne crois pas qu’aucune partie n’est prête à céder. Nous aurons un automne chaud, d’autant que la Conférence sur le climat de Mexico, le COP 16, commence bientôt et cet événement donnera des munitions aux tenants du virage à gauche.

(*Terme protégé (MD) pour en assurer l’intégrité)

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L’avenir industriel du Québec

L’avenir industriel du Québec

Au Québec nous importons probablement 90% des équipements qui sont la base de notre qualité de vie moderne. Pensez aux équipements électroniques ou encore aux électroménagers, pensez aux meubles ou encore aux véhicules, pensez aux outils ou encore aux équipements de sports, pensez à tout ce que vous achetez qui porte votre qualité de vie et vous verrez qu’il est surprenant de découvrir combien nous dépendons d’équipement importés.

 

Maintenant projetez-vous 30 ans en arrière et rappelez-vous combien nous fabriquions nos téléphone et nos télévisions, nous fabriquions nos automobiles et nos électroménagers, nous fabriquions nos meubles, nos outils ou nos vélos, nous fabriquions la grande majorité des équipements que nous consommions.

Nous avions à cet époque une relations avec nos fournisseurs, nous savions leurs services après ventes nous avions une perception aigüe de la qualité des équipements qu’ils nous fournissaient, de leur durabilité. Comme consommateur nous pouvions décider d’acheter surtout de la qualité et de la durabilité pour rentabiliser nos investissements ou encore de cibler les bas prix de moindre qualité et durabilité. C’était un choix accessible. Aujourd’hui ce n’est plus possible dans la plupart des cas. Si nous optons pour le haut de gamme ca ajoute des fonctionnalités mais pas nécessairement de la durabilité ni de la réparabilité.

Je vous propose un test

Lors de votre prochain achat, essayez de vérifier la possibilité de vous acheter un équipement qui vous durera avec certitude plus de 10 ans. Si un vendeur vous répond affirmativement sur cette certitude demandez lui pourquoi il il vous l’affirme. Cherchez à savoir sur qu’elle information il s’appuit pour vous l’affirmer. Posez les mêmes question à tous les magasins que vous visiterai avant d’acheter et comparez. Je crois que vous verrai que c’est une certitude qui est devenue impossible à obtenir ou à acquérir pour la majorité des achats.

Une fois cette expérience complété et si vous désirez approfondir vous pourriez ré-essayer mais pour confirmer une certitude de durabilité de 5 ans et voyez la différence.

La réponse à cette question est fondamentale pour pouvoir avoir un aperçu de l’avenir qui nous attend. Selon moi, de cette information découle la plus grande opportunité que le Québec n’ait jamais rencontrer dans son histoire pour prendre le contrôle de sa structure industrielle et du même coup de son indépendance économique.

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Ce que je crois être la situation

J’ai entendu plusieurs fois parler de Panasonic qui retire les pièces nécessaires à la réparation de ses équipements après cinq ans afin de provoquer un renouvellement chez ses clients. Lorsque j’ai du renouveler mes électroménagers j’ai découvert que la majorité de entreprises n’offrent que des garanties de un ans complétable par l’achat d’une garantie étendue. Les vendeurs m’ont expliqué que c’était fortement recommandé car n’importe lequel de ces équipements est susceptible de briser dans les premières années. Il m’a aussi expliqué que si je paie plus cher ça ne fera pas nécessairement de différence. Lorsque j’ai magasiné pour faire réparer ma vieille tondeuse électrique le réparateur m’a expliqué qu’elle n’est réparable que si elle n’est pas fabriqué en chine car dans ce cas il n’y a pas de pièce de rechange disponible. Dieu merci la mienne était nord-américaine mais lorsqu’il a estimé le prix de cette réparation somme toute mineure j’ai compris que les entreprises d’équipement ne favorisent pas la réparation.

Je crois que la majorité des objets qui sont le support à notre qualité de vie sont aujourd’hui fabriqué pour avoir une durée de vie toujours plus courte. Il en découle que, malgré la stabilité de notre démographie, nous consommons chaque année de plus en plus d’équipement ayant une vie de plus en plus courte. De ce fait il découle que si, pour une raison indépendante de notre volonté, l’approvisionnement venait à se tarrir il se passerait de moins en moins de temps avant que notre qualité de vie ne viennent à être sérieusement affecté par ce tarissement des approvisionnement.

D’autre part, notre capacité de fabrication et notre autonomie industrielle historiquement très grande a été réduite à peau de chagrin à coup de délocalisation répétées dans presque tous les domaines de fabrication. Pour répondre aux ténors de la mondialisation nous avons liquidé notre autonomie industrielle et l’avons remplacé par de grandes entreprises ne nous appartenant pas et visant un marché mondialisé dans lequel nous sommes en compétition avec tous les pays de la planète et dans lequel le facteur clef est le prix.

Nous avons par ces délocalisations répétés sérieusement affaibli notre nation. Par l’exportation de nos compétence de fabrication et par la mise en compétition de nos capacités industrielles avec celle des pays émergents nous avons provoqué une réduction de nos avantages et de nos salaires. Il en a résulté des dizaines de centaines de milliers d’emplois stratégiques qui ont été exportés, rendant dès lors notre économie dépendante de l’économie internationale. On parle de dizaines de milliards de dollars qui sortent du Québec chaque année pour acheter des produit que l’on dit à prix plus bas mais qui en réalité si on tient compte du rythme de rétrécissement de leur durabilité sont à couts toujours plus élevé.

Pour tous les pays occidentaux cette situation qui est déjà trop avancée est une grande menace mais pour le Québec ce n’est pas le cas car il y a trente ou quarante ans les entreprises qui assuraient notre autonomie industrielle ne nous appartenaient pas. C’était principalement celles des anglais ou des américains et c’est pour ça qu’elles ont été délocalisées si rapidement et si totalement lorsque les canadiens français ont cessé de représenté du cheap labor. Celles de demain nous appartiendront

Vers une effervescence industrielle québécoise

Demain ou après demain nos approvisionnement provenant de l’Asie se tariront. Ça arrivera probablement au même moment que celui ou la Chine laissera tomber le dollars américain. Ce sera lorsque son marché interne ( ils sont déjà rendus à 11 000 $ de PIB/capita ) sera suffisamment grand pour supporter sa croissance économique ou encore lorsque les ressources deviendront trop rares pour les retourner à l’occident sous-forme de produits (pour certain matériaux comme les terres rares c’est déjà le cas). Alors nous aurons un problème car nos équipements briseront rapidement et il sera difficile de les remplacer. C’est à ce moment que poussera rapidement une profusion de petites entreprises qui viendront combler ces besoins en explosion.

Là ou le Québec sera avantagé, c’est que le nouveau tissus industriel qui émergera avec ses nouvelles chaînes de transformation et d’approvisionnement seront de propriété québécoise ce qui sera une première. De plus, comme cette émergence se fera dans le contexte d’une crise des ressources et d’une prise de conscience mondiale de l’urgence environnementale, il faudra créer ces nouvelles structures industrielles dans un nouveau paradigme qui imposera de faire beaucoup avec peu. C’est un domaine dans lequel les québécois sont particulièrement efficaces.

En conclusion

Je crois que nous approchons d’un nouvel âge d’or de l’industrie québécoise et je crois que notre créativité ainsi que notre capacité exceptionnelle à faire beaucoup avec peu nous permettront de nous en sortir avec panache même si l’opération de transformation industrielle sera certainement douloureuse.

Mais surtout je crois que si nous prenons acte de la nouvelle réalité mondiale qui émerge rapidement et de la fin de la domination occidentale sur l’économie mondiale qu’elle implique nécessairement alors nous pouvons entreprendre dès aujourd’hui cette transformation industrielle puisqu’elle ne génèrera que des avantages et qu’ils seront autant économiques, sociaux, environnementaux qu’humanitaire.

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Conférence au Technocentre en écologie industrielle de Sorel-Tracy

Conférence au Technocentre en écologie industrielle de Sorel-Tracy

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Aujourd’hui je donne une conférence à Sorel-Tracy. C’est une région particulièrement dynamique. Elle fut une des plus polluantes du Québec à une époque mais elle est maintenant en train de devenir une des plus avancées dans le développement d’un projet de société alternative, adaptée à la réalité écologique. C’est une région qui a entrepris une réflexion interne depuis de nombreuses années. C’est aussi la région qui abrite la Bourse des résidus industriels du Québec une organisation révolutionnaire qui travaille à transformer des déchets en ressources matérielles pour d’autres organisations. Exactement comme le fait la nature dans les écosystèmes.

Je leur présenterai mon analyse globale. Je tenterai de leur expliquer que les plus grands changements qui vont transformer leur mode de vie proviendront de l’extérieur.

  • de l’extérieur de la province,

  • de l’extérieur du pays,

  • de l’extérieur du continent,

  • et même de l’extérieur de la société.

J’essaierai comme toujours de les inciter à mettre en place un groupe de travail qui surveillera le développement des forces de changement et qui planifiera l’adaptation nécessaire pour faire face à des turbulences de cet ampleur. Je leur présenterai aussi la stratégie de l’écohérence et d’une société basée sur des parcs d’équipements évolutifs pour remplacer la société fonctionnant avec un flux constant d’équipements morts comme c’est actuellement le cas.

Mais surtout je les presserai d’agir, d’entreprendre dès à présent de se préparer à cet avenir qui arrive si rapidement. Réussirai-je ?

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