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De l’abondance à la rareté des ressources

De l’abondance à la rareté des ressources

Le contexte d’abondance

Nous sommes nés dans un contexte d’abondance des ressources. Ça veut dire que nous avons été habitués à prendre pour acquis que demain comportera toujours plus de possibilités qu’aujourd’hui. Ça veut dire que nous prenons pour acquis que demain, les magasins seront toujours plus débordants de marchandises et celles-ci toujours plus variées. Lorsque nous achetons n’importe quel objet, nous ne nous demandons jamais si, lorsqu’il cessera de fonctionner, nous pourrons en racheter un autre. Nous prenons pour acquis que oui il y en aura un autre. Nous assumons même que cet autre objet sera mieux, proposant de meilleures caractéristiques, plus de fonctionnalités. Nous avons presque implicitement hâte au prochain achat qui intègrera toutes les merveilles que l’industrie et le marché sauront inventer.

Ancrés dans cette perspective, nous cherchons l’objet le moins dispendieux. La qualité nous importe peu car nous savons que, dès que l’objet sera brisé, nous pourrons nous en procurer un autre plus évolué, offrant plus de possibilités. C’est cette perspective généralisée qui provoque le phénomène que nous nommons la société de surconsommation, celle du jetable aussi.

Et le pilier de cette société, c’est la conviction totale, tacite et générale qu’il y aura toujours de nouveaux produits disponibles pour remplacer ceux qui se briseront.

Le contexte de rareté

Si nous étions nés dans un contexte de rareté des ressources, nous aurions une autre attitude. Nous ne croirions pas que le futur contiendra nécessairement plus de ressources que le présent. Nous prendrions pour acquis qu’il est toujours possible que demain les magasins disposent de moins de marchandises et possiblement moins de diversité. Lorsque nous achèterions n’importe quel objet, nous saurions que c’est une chance de pouvoir se l’offrir. Nous accepterions qu’il est toujours possible que ce soit le dernier que nous puissions nous procurer avant longtemps.

Dès lors, nos critères d’achat seraient très différents. Nous désirerions savoir quelle devrait être la durée de vie de l’équipement, nous désirerions vérifier la pérennité des services de réparation et de la disponibilité des pièces. Dans cette perspective, le prix de l’équipement serait moins important et le profil du fabricant beaucoup plus.

Évidemment, ça réduirait la consommation et du même coup la richesse des commerçants mais ça augmenterait celle des citoyens. Par-dessus tout, ça réduirait de manière drastique notre niveau de consommation de ressources et aussi notre dépendance envers les économies émergentes, et aussi notre balance commerciale négative et aussi notre endettement, mais ça ne réduirait pas notre qualité de vie ni notre niveau de bonheur.

Qu’attendons-nous pour changer d’attitude ?

De l'abondance à la rareté des ressources

Aujourd’hui, la majorité des ressources de la planète sont encore consommées par les 1,2 milliards d’habitants de l’OCDE, mais au prix d’une dette extérieure cumulée qui représente plus de 90% du total des dettes extérieures de tous les pays de la planète.

C’est dire que nous sommes endettés.

Et curieusement, la très grande majorité des objets que nous consommons, sont fabriqués par les cinq autres milliards habitants de la planète. Nous n’achetons plus que ce qui est fait par les autres. En fait, nous ne fabriquons presque plus rien et ce, au grand bonheur de nos bons commerçants qui sont toujours là pour importer ce qui n’est plus fabriqué ici. Rien pour résoudre notre problème d’endettement.

Mais nous possédons la connaissance et cela assure notre avenir (croyons-nous). C’est oublier que l’intelligence est une caractéristique également distribuée parmi toutes les races. À titre d’exemple, il y a autant de nouveaux diplômés en ingénierie qui sortent des universités chinoises chaque année qu’il y a d’ingénieurs dans tout le Canada. Alors notre avance insurmontable, on peut l’oublier.

Le « Rest Of The World » est en développement rapide et il n’est pas endetté. C’est cinq milliards de personnes qui désirent ce que le modèle américain nous offre et ils partent de loin. Ces cinq milliards de personnes peuvent faire à moins cher tout ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif et ils se pratiquent en nous fabriquant des objets de moindre qualité. Cela leur permet d’apprendre à faire les objets de haute qualité dont ils ont un immense besoin.

Lorsqu’ils l’auront appris, ils cesseront de fabriquer pour nous et se concentreront sur leurs propres besoins. C’est à ce moment que l’ère de la rareté des ressources débutera pour l’occident. Alors débutera la difficile transformation, l’adaptation à ce contexte de rareté des ressources qui est en fait la réalité. Face à la brusque disparition de l’offre des pays émergents, les occidentaux se retrouveront coincés avec leurs objets de basse qualité qui cesseront de fonctionner les uns après les autres et pour lesquels il ne sera pas possible de remplacer ces objets.

Ça nous promet quelques années plus difficiles pendant lesquelles nous réapprendrons à fabriquer ces équipements qui sont si importants pour notre qualité de vie. Nous réapprendrons aussi, je l’espère, le bonheur ailleurs que dans la consommation d’objets physiques.

Quand serons nous forcés de changer ?

Pour quand ce changement ? Pour quand ce tsunami de déconsumérisme qui balaiera l’occident ? Voilà une bonne question. Et la réponse est, avec un degré de certitude élevé, avant 2015 et j’explique pourquoi à chacune de mes conférences. D’ailleurs, Euler Hermes, un grand groupe financier européen, est venu dernièrement le confirmer avec la publication d’un rapport (par Karine Berger, chef économiste du groupe) à l’effet que Le BIC, le Brésil, l’Inde et la Chine, entament leurs trente glorieuses. On y affirme notamment que la chimie chinoise rejoindra la chimie occidentale d’ici 2015, ce qui donne une idée de l’avancement de leur développement.

À l’origine, les trente glorieuses ce fut l’entrée de l’Europe de plein fouet dans la société de consommation avec 300 millions de nouveaux consommateurs. Avec le BIC, c’est plutôt 3 milliards de nouveaux consommateurs. La question que l’on doit se poser est : D’où proviendront les ressources ? Ce qui annonce inexorablement une rareté des ressources.

Dans cette situation, ne serait-il pas préférable de commencer dès aujourd’hui à consommer comme si nous étions déjà dans un contexte de rareté des ressources ? Ne serait-il pas plus sécuritaire de nous assurer la disponibilité des équipements nécessaires au maintien de notre qualité de vie pendant les prochaines décennies? Et si oui, n’est-il pas temps de déjà commencer à concevoir une offre d’équipements durables et évolutifs adaptés à cette nouvelle réalité?

Je crois que ceci est la plus grande opportunité qui ne s’est jamais présentée au Québec pour conquérir son autonomie et sa prospérité économique, sociale et environnementale. Je vais continuer à le clamer haut et fort et à essayer de lancer la révolution tranquille de l’écohérence.

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Pierre Rabhi et l’agriculture écologique

Pierre Rabhi et l’agriculture écologique

Pierre Rabhi et l'agriculture écologique

Alors que je nettoyais mon établi, une activité de printemps et de changement d’idées, j’ai entendu un interview de Chantal Srivastava avec Pierre Rabhi.

J’ai été très surpris de la sagesse de cette personne. Il s’est présenté à la présidence de la France en 2002 parce qu’il désirait amener un discours plus humanitaire sur la scène politique. Faut le faire !

Plus l’entretien avançait, plus j’étais fasciné par la justesse de son propos. Plus je me disais que je devais intégrer cette perspective à mon propre cadre de référence.

Dès que l’émission fut terminée, je suis allé chercher de l’information sur Internet et j’ai alors découvert le mouvement Colibris pour la terre et l’humanisme dont j’ai signé la Charte. Je vous propose de faire de même car il faut faire connaître notre appui aux visions du monde qui le méritent.

Paul H Ray le classerait définitivement dans la catégorie des créatifs culturels car il est vraiment en train de travailler à l’émergence d’une culture nouvelle et améliorée. Voilà un changeur de première classe que je vais étudier pour en incorporer la philosophie dans mes projets d’écohérence. Moi je désire promouvoir une économie cohérente avec l’écologie, lui c’est l’agriculture qu’il désire rendre cohérente avec l’écologie.

Je vais suivre son évolution et je vous en informerai. Entre temps, vous pouvez lire son livre Vers la sobriété heureuse .

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Changement de paradigme

Changement de paradigme

Changement de paradigme

Ça y est ! Le changement de paradigme s’est mis à accélérer. Il est passé dans sa deuxième phase et la polarisation politique qu’elle implique est commencée.

Quelle polarisation et quel pôle me direz-vous ?

C’est la question fondamentale, vous répondrais-je.

Voici la manière dont je vois la situation.

Pour moi il y a d’un côté les croyants, ceux qui croient que nous sommes dans la bonne direction, que l’économie va repartir et que tout redeviendra bien comme avant. C’est le pôle dominant.

De l’autre, il y a les changeurs, ceux qui croient que nous sommes dans la mauvaise direction, que l’économie ne doit pas repartir comme avant, qu’elle doit être profondément remise en question et ses fondements réajustés à l’impossibilité de maintenir une croissance devenue inacceptable. C’est le pôle émergent.

Au centre, il y a la conscience collective, un amalgame de perception populaire et de sagesse populaire. Ceux qui savent que leurs grands parents vivaient beaucoup moins bien qu’eux et donc que le système fonctionne. Mais ceux aussi qui se demandent de plus en plus sérieusement si c’est suffisant pour dire qu’il fonctionnera dans le futur. Car ils commencent à prendre conscience que les changements climatiques sont une réalité urgente, que l’équité planétaire n’est qu’un discours et surtout que leur qualité de vie de demain est de plus en plus à risque. Schématiquement ça ressemblerait à ça.

Changement de paradigme


Une conscience collective qui pourrait, à tout moment, changer de perspective et cesser de voir le présent en fonction des contraintes et modèles du passé et se mettre à le regarder en fonction des contraintes et nécessités du futur déclenchant ainsi un changement de paradigme.

Mais qui sont les croyants ? Ce sont les tenants de la société système qui croient que l’homme se définit par le système donc par son rôle dans la société. Ce sont les oranges dans le modèle des spirales dynamiques de Clare Graves. Ce sont aussi les technocrates de Patricia Pitcher ou encore les modernistes de Paul H. Ray. Ce sont enfin ceux qui croient que la société humaine est plus puissante que la biosphère, que la nature n’existe que pour l’homme et qui croient de plus que l’on peut analyser la vie, la harnacher et même l’améliorer.

Ils sont individualistes, souvent néolibéraux. Ils considèrent qu’il y a des individus et un système et que la vie consiste à jouer le système, ce qui déterminera si on est un gagnant ou un perdant. Pour eux la fin justifie souvent les moyens.

D’autre part, il y a les changeurs, les Gaïens, ceux qui croient que l’homme est issu de la biosphère. Pour eux, l’homme est un être vivant issu d’une planète vivante dont il est partie intégrante. Ce sont les verts dans la spirale dynamique. Ce sont aussi les artistes de Patricia Pitcher et les créatifs culturels de Paul H. Ray. Ce sont enfin ceux qui croient que la biosphère prime sur la société et que cette dernière doit s’adapter aux contraintes de la première.

Ils sont communautaires, souvent social-démocrates. Ils considèrent que la vie consiste à profiter de la beauté de la nature et de l’humanité, de les protéger. Ils désirent la croissance personnelle plus que la croissance économique et pour eux, la fin ne justifie pas les moyens.

Entre ces deux groupes minoritaires, il y a la conscience collective émergeant de la majorité qui se concentre à rechercher l’endroit où la vie est la meilleure et où les possibilités de bien-être sont accessibles. Composée de gens qui ne comprennent pas vraiment ce qui se passe parce qu’ils ne parviennent pas à discerner le vrai du faux dans l’avalanche d’information plus ou moins manipulée qu’on leur présente, la conscience collective est en mouvement. Il y a ceux qui souffrent de déni et qui refusent de regarder la réalité en face parce que c’est trop décourageant. Il y a les consommateurs, ceux qui ne voient pas qu’on leur ment concernant leurs besoins de consommer et les avantages qu’ils en recevront. Ce sont les tenants de l’état providence qui croient que l’état sait, qu’il peut.

C’est, d’une part, la sensibilité à la publicité de cette masse de gens mais, c’est surtout la haute performance de cette manipulation collective qu’est la publicité qui nous a menés à cet extrême de consommation et de perte de sens de la vie.

Le changement de paradigme vous disais-je est en accélération. Il entre dans sa deuxième phase, celle du chaos et celle du cocon. Ça implique que la conscience collective a commencé à sortir de sa torpeur. Que l’anxiété augmente dans la population et que la réalité de l’échec du système actuel devenant de plus en plus évidente, la conscience collective s’éveille et commence à prendre pleinement acte de la situation.

Je crois qu’à partir du moment où elle commence à remettre la situation en question, alors elle se retournera sur elle-même et commencera à ausculter le fonctionnement des collectivités, à tous les niveaux. Ce faisant son attention sera complètement concentrée sur son fonctionnement interne relayant sa situation externe au second plan. C’est la période du cocon, le début de la métamorphose, car que trouve-t-elle lors de cette auscultation ? Une société non fonctionnelle qui pour maintenir et augmenter les avantages d’une minorité est en train de détruire son propre futur.

Face à cet éveil de la conscience collective, les croyants et plus spécifiquement les néolibéraux, intensifient leur pression de contrôle. Campagne de désinformation sur les changements climatiques. Focus sur la peur du terrorisme pour dévier le regard des iniquités inacceptables inhérentes à la situation actuelle. Attaque légal et procès intentés contre les sonneurs d’alarmes. Création d’une caste de lobbyistes dont la seule fonction est le contrôle du pouvoir politique par le pouvoir économique. Désinformation sur l’énergie. Désinformation sur l’état de l’économie. Désinformation totale s’il le faut pour protéger encore quelques années le pouvoir concentré là où il est. Par défi, par arrogance, même si la vie des générations futures est remise en question. Tout ça pour faire le plaisir d’une minorité de plus en plus minoritaire et qui de plus ne peut même pas en profiter.

En conclusion, l’instabilité augmente, la conscience collective prend acte de la situation et le changement de paradigme est éminent. Êtes-vous d’accord ? Avez-vous l’impression que c’est une juste représentation de la réalité québécoise ?

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Grippe A (H1N1), OMS et Argent

Grippe A (H1N1), OMS et Argent

Grippe A (H1N1), OMS et Argent

Ce matin dans Le Devoir, Louise-Maude Rioux Soucy signe un article intitulé H1N1: l’OMS fait son examen de conscience . On peut y lire que « l’organisation a admis avoir alimenté la confusion sans le vouloir avant de donner la parole à des experts qui auront à dresser le bilan de cette première pandémie de grippe en quatre décennies ». Là, j’ai été surpris puisque j’avais lu dans un article du dernier Protégez-vous que la pandémie avait justement pu être déclarée parceque l’OMS avait allégé sa définition d’une pandémie au début de 2009.

Dans ce contexte, je me suis demandé: s’il y avait eu d’autres pandémies pendant ces quatre décennies, est-ce que la définition aurait été changée avant ? Pour approfondir, je vous propose la très intéressante entrevue avec le Dr Fernand Turcotte, l’un des cofondateurs du Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval.

D’autre part, toute cette histoire est compatible avec une industrie pharmaceutique qui cherche désespérément de nouveaux moyens de faire augmenter ses revenus et ses profits pour répondre aux attentes des financiers. Elle me rappelle une autre histoire que j’ai lu il y a quelques années. Elle indiquait que le comité de l’OMS, qui avait révisé à la baisse le niveau de cholestérol à partir duquel on devait administrer des médicaments, était composé de 8 représentants d’entreprises pharmaceutiques et de 1 médecin. On indiquait alors que cette médification avait agrandi le marché de 5 milliards de dollars récurrents puisque les pharmaceutiques cherchent avidement ces marchés où on fait appel aux médicaments non pas pour guérir mais plutôt pour contenir les maladies. Ce sont les plus lucratifs.

Avez-vous de l’information sur cette histoire de cholestérol dont j’ai perdu les sources ?

Que pensez-vous de cette histoire de grippe A (H1N1) ?

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Bill Gates s’attaque aux changements climatiques

Bill Gates s’attaque aux changements climatiques

Bill Gates s'attaque aux changements climatiques

Jean Lanoix est l’une des personnes avec lesquelles j’explore les futurs possibles. C’est un prospectiviste qui étudie l’évolution de la fonction sociale d’Internet de même que celles des fonctions sociales à cause d’Internet. Ce qui est génial avec Jean, c’est qu’il est un activiste social. Ce qu’il a écrit, il y croit tellement que, malgré tous les obstacles, il dédie sa vie à faire arriver cette société enrichie. C’est ce que j’appellerais un « Colon du Futur » qui défriche notre mode de vie de demain.

Jean m’a donc envoyé un lien avec cette introduction « Salut Yves, as-tu entendu parler de celà ? » Ça commence avec un titre surprenant « Did Bill Gates Just Give the Most Important Climate Speech ofthe Year » On y lit que Gates arrive à la conclusion que le problème le plus important de la planète est celui des changements climatiques et que par conséquent il veut utiliser une portion de ses immenses ressources pour développer d’ici 2050 une civilisation qui n’en produit plus (de ressources). Pour résoudre le problème, il propose une équation qu’Alex Steffen, l’auteur de l’article, a nommé le Gates Climate Equation.

L’analyse de Gates est la suivante:

  • Même si on diminue le rythme des naissances, la population va continuer à augmenter pour quelque temps encore (quelques décennies) à cause de l’augmentation de l’espérance de vie qui vient avec le développement des civilisations.

  • Parce que la pauvreté diminue et que les pays en développement se développent, les produits et services qui devront être rendus disponibles vont continuer à augmenter rapidement demandant toujours plus de ressources.

Donc il faut:

  • Diminuer l’énergie nécessaire par unité de service. Et il croit que le maximum que nous puissions faire est une réduction par les 2/3. Ce n’est pas assez.

  • Il faut donc réduire le CO2 par unité d’énergie à zéro et c’est ce sur quoi il désire travailler. Il espère une percée technologique miraculeuse.

Alex Steffen pense que Gates a trop simplifié le problème. Je suis d’accord avec lui.

Toutefois, il insiste sur le fait que cette prise de position revêt une immense importance pour la simple raison que Gates, qui a une très grande influence, positionne le problème à son ampleur réelle et que la cible qu’il donne de 0% en 2050 est juste. Là aussi je suis d’accord avec lui.

Pour vous faire une idée voici la présentation de Bill Gates au TED

Il est intéressant de noter que les conclusions de Gates sont compatible avec la déclaration « Changeons le système pas le climat » qui contient les demandes des citoyens de la planète faites aux participant du COP15 de Copenhague. Ce document provient du Klimatforum09, un groupe apparu pendant le sommet de Copenhague et dont je suis persuadé que l’on entendra beaucoup parler dans la nouvelle décennie.

Pour ma part je pense que Bill Gates cherche dans la bonne direction mais par le mauvais chemin. Il essaie de trouver comment améliorer la société pour rencontrer le défi environnemental mais il ne réalise pas qu’il faut changer de société. Il croit qu’il faut s’adapter, je crois qu’il faut se métamorphoser. Pourquoi je dis celà ? Parce qu’il ne remet pas en question l’offre de services elle-même alors que 75% de la solution consiste justement à réinventer cette offre de service. Il veut faire une chenille qui vole et qui butine tandis que moi, je dis qu’il faut plutôt faire un papillon. (Pour plus d’information sur l’allégorie voir Perspective d’analyse).

D’autrre part, sa prise de position est en ligne avec celle de Al Gore qui vise non pas à diminuer la demande mais à améliorer l’offre, le tout en parfaite concordance avec l’économie selon Adams Smith. Le problème est que cette attitude pourrait nous mener directement à la Next Bubble de Eric Janszen et c’est à éviter.

Donc deux découvertes: Bill Gates qui prend acte de la réalité et qui déclenche une action technologique et Alex Steffen, l’un des fondateurs de WorldChanging, un analyste que je vais me mettre à explorer et à suivre. Il a déjà mon respect car j’imagine qu’il reçoit du financement de Gates mais, malgré celà, les critiques de la position de Gates qu’il émet sont justes et objectives. Je vous ferai part de mes découvertes au sujet de WorldChanging.

Enfin je vous reviendrai aussi sur ma perception des solutions à implanter pour rencontrer les objectifs de M. Gates ou du Klimatforum09 sans régresser au moyen âge dans notre mode de vie.

Warren Buffet, Richard Branson et la décennie de tous les dangers … et de toutes les opportunités

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La révolution tranquille de l’Écohérence et la venue de la génération tsunami

La révolution tranquille de l’Écohérence et la venue de la génération tsunami

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

L’introduction dans mon équipe de Geoffroi Garon, un brillant anthropologue spécialisé en médias sociaux, représente un déclencheur pour moi. C’est qu’il me permet de pénétrer dans l’univers des gens qui sont 15 à 20 ans plus jeunes que moi, la génération des 30 et 40 ans, celle des plus vieux natifs numériques et des plus jeunes émigrants numériques. C’est la nouvelle frontière des civilisations. Celle qui a déjà, et aura encore plus, l’effet d’un tsunami sur la configuration de la société.

Plus cette génération avance en âge, plus la vague de destruction créative qu’elle déclenche prend de l’ampleur. Ou, pour l’exprimer autrement, plus cette génération, en vieillissant, approche des rivages du pouvoir plus elle devient haute et plus elle acquiert de l’énergie, ou plutôt de la puissance. C’est ce qui la rapproche d’un Tsunami en termes de comportement.

Dans 10 à 20 ans, c’est cette même génération qui sera au pouvoir. C’est elle qui va opérationnaliser la société écohérente, cette société qui sera le pendant matériel de l’immatérielle société noétique, décrite par Marc Halevy.

La réalité personnelle de cette génération des 30-40 ans, c’est la naissance des premiers enfants. La découverte des joies qui en résultent mais aussi celles des contraintes, des nuits tronquées, de la disparition des temps libres et aussi et surtout de l’augmentation des responsabilités notamment en ce qui concerne le futur de ces nouveaux enfants. Pour moi c’est déjà du passé, je suis dans celle des premiers enfants qui entrent à l’université qui se fait parallèlement à l’élargissement de ma famille avec l’ajout des conjoints de mes enfants et, un jour venant, avec mes premiers petits enfants. C’est d’ailleurs pour eux que je fais tous ces efforts.

Mais, revenons à nos moutons. En m’aidant à m’installer dans l’univers de cette génération frontière et à comprendre leurs coutumes, leurs manières de faire et leurs signaux, Geoffroi me permet d’établir le contact. Il me permet de vous rejoindre vous les membres de cette génération dans vos propres modèles de référence. C’est primordial pour ce que j’essaie de faire.

Je suis, en effet, déjà compétent pour communiquer avec les gens de ma génération, mais je dois le devenir avec les gens de cette autre génération, de votre génération, car c’est par elle que se fera la métamorphose. La réussite de cette métamorphose dépend, j’en suis convaincu, précisément de l’habileté à établir un contact, une syntonisation, et un transfert de connaissances entre ces deux cadres de référence dont un représente la fin du passé et l’autre le début du futur.

Je fais cette affirmation en considérant que ma génération a tendance à considérer le présent comme étant la suite du passé. Elle a donc tendance à utiliser, pour guider ses décisions, un cadre de référence centré sur le hier, sur le passé et caractérisée par :

· Le développement de la société matérielle;

· Le capitalisme de croissance comme stratégie d’allocation des ressources;

· La croissance et la complexification de la société matérielle comme démarche centrale;

· L’émergence de la société immatérielle comme nouveau défi.

La génération des 30-40 elle a, je crois, beaucoup plus tendance à considérer le présent comme étant ce qui précède le futur et ce qu’elle utilise comme référence pour guider ses décisions c’est plutôt la période de demain qui sera caractérisée par :

· Le développement de la société immatérielle

· Une forme d’écohérence comme stratégie d’allocation des ressources

· La croissance et la complexification de la société immatérielle comme démarche centrale

· L’optimisation et la consolidation de la société matérielle comme nouveau défi

À toi qui lit ce billet, cette perspective t’apparaît-elle descriptive de la réalité ou encore as-tu l’impression qu’elle est complètement théorique avec peu ou pas de lien avec ta réalité vécue?

Notes complémentaires

Parce que la métamorphose obligée de la société humaine passe par cette transformation culturelle, poussée par les émigrants numériques, il devient évident que deux choix se présentent à nous. Soit, on l’entreprend harmonieusement en établissant des ponts entre ces deux réalités pour assurer le maintien de la paix sociale. Soit, on laisse faire et on risque qu’elle se fasse brutalement si les tenants du passé refusent de laisser disparaître leur cadre de référence et certaines de leurs prérogatives pour faire place au futur.

La transformation est tellement complexe, multidimensionnelle et rapide qu’elle ne peut venir que du bas de la hiérarchie sociale et c’est cette caractéristique qui nous permet d’affirmer que c’est un phénomène de métamorphose. On peut être certain qu’elle se fera à partir des réflexions de sous groupes du bas de la pyramide, par des travailleurs et entrepreneurs qui importeront leurs craintes de citoyens dans leur espace de travail.

En effet, qu’ils soient entrepreneurs, employés, travailleurs autonomes, politiciens, artistes ou activistes sociaux, de plus en plus d’acteurs de la société importent leurs soucis humanitaires dans leurs processus professionnels et ce faisant initient de multiples processus de transformation des cadres de référence qui sont la base du fonctionnement de la société. Le phénomène se fait selon une métalogique qui découle des soucis humanitaires partagés (insatisfaction, insécurité et, de plus en plus, soucis étiques). C’est, selon moi, le fondement du processus de métamorphose de la société.

Une partie significative de ces acteurs de la société, ces opérateurs sociaux (holons de premier niveau) évolutionnaires est composé de créatifs culturels. Ils s’ignorent, mais ils ont déjà entrepris de changer leur cadre de référence personnel pour l’ajuster à la réalité planétaire, globale et future. Graduellement, ils ont commencé à importer ce nouveau cadre de référence dans leur univers de travail et à l’incorporer dans leurs processus décisionnels. Ce faisant ils ont enclenché une lente, mais accélérante métamorphose des organisations (holons de deuxième niveau) auxquels ils collaborent qu’elles soient du type entreprises (de produits ou services), organisations administratives, média, universités, ONG ou encore collectivités régionales ou sectorielles.

C’est l’émergence de cette nouvelle perspective culturelle plus intégrée ou plus holistique au deuxième niveau de la holarchie sociale qui est présentement en train de déclencher la métamorphose de la société. C’est en effet en cherchant à ré-enligner le deuxième niveau de la société à la réalité de son contexte de fonctionnement environnemental et social que les besoins de changements des méta-organisations (holons de troisième niveau) sectorielles, politiques ou administratives apparaissent et apparaîtront de plus. Ainsi est en train de se déclencher une métamorphose semblable à la révolution industrielle, mais combien plus rapide.

D’après mes travaux, et au point où je suis rendu dans le développement de la capacité de modélisation et de simulation sociétale, cette métamorphose qui s’enclenche actuellement ne pourra mener qu’à une décentralisation de l’économie et de toutes les structures industrielles et décisionnelles de la société.

C’est pour faciliter cette décentralisation par le maintient d’un cadre de référence universel qui servira à la formalisation explicite des objectifs de chaque sous-ensemble stratégiques ou holons que je dois opérationnaliser le modèle de cartographie et de modélisation technico-fonctionnelle. C’est en effet un outil qui est conçu pour faciliter la prise de décision locale en prenant en considération les dimensions du globale qui l’affecteront. C’est la mission de Ciblexpert, l’entreprise que je suis en train de construire.

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Une fondation pour une économie nouvelle

Une fondation pour une économie nouvelle

économie nouvelle

Connaissez-vous la New Economic Foundation (NEF) ? C’est une organisation qui propose des alternatives au mode de vie économique actuel. Elle a été créée en 1986 par les leaders de l’Autre sommet économique (AES), ceux-là même qui ont réussi à faire intégrer au G7 puis au G8 une discussion sur la pertinence d’annuler la dette de certains pays pauvres.

Ils font des analyses sérieuses sur toutes sortes de perspectives originales qui permettent d’explorer le monde selon de nouvelles perspectives. Ils viennent de publier une nouvelle analyse qui me semble particulièrement pertinente en ces temps de réflexion. Elle s’intitule « Growth isn’t possible – Why rich countries need a new economic direction »

Je l’ai feuilleté et il m’apparaît qu’ils ont abordé les principales perspectives et dimensions qui permettent de conclure sur ce type de sujets. Si vous avez l’occasion de la lire, n’hésitez pas à déposer un commentaire sur le contenu. Je ferai de même plus tard.

Quel argument vous a le plus surpris ?

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Le design catalysera la métamorphose de la société

Le design catalysera la métamorphose de la société

Le design catalysera la métamorphose de la société

Comme à presque tous les matins, je fais un rapide survol de la grande majorité des articles du Devoir, et parfois je tombe sur un article qui m’apparaît particulièrement significatif. Ça m’arrive je dirais 2 ou 3 fois par semaine et, rarement, je découpe l’article pour être certain ne pas oublier de l’intégrer dans ma base de connaissances. C’est ce qui s’est passé en décembre lorsque j’ai lu l’article de Fabien Deglise intitulé « L’entrevue – Le design se met au vert /
Les créateurs font amende honorable après avoir alimenté la surconsommation » .

Il y décrit qu’après avoir été un des fers de lance de la société de consommation, l’école du design et particulièrement celle de l’Université de Montréal prend acte de la portée de ses gestes et entreprend de se redéfinir.

N’est-ce pas là un indicateur très sûr de changement, un indicateur que les infrastructures même de la société ont entrepris le processus de métamorphose? Que les acteurs du Design, cette fonction sociale qui sculpte littéralement le futur, ont pris note du changement de paradigme qui est en train de s’opérer et qu’ils entreprennent de se redéfinir en changeant les modèles de référence qui leur servent de guide pour inventer les équipements de la société de demain? «C’est un courant irréversible», selon Philippe Lalande, directeur de l’École de design industriel de l’Université de Montréal, cité dans l’article.

Jusqu’à ce point de ma lecture je me demandais si j’avais affaire à un exercice de green washing élaboré pour la tenue d’une rétrospective de 40 ans de design québécois. Mais en poursuivant ma lecture j’ai compris que ce n’était pas le cas, que ce que Fabien Deglise décrivait était un indicateur réel d’enclenchement de la métamorphose car, citant toujours M. Lalande, on pouvait lire «La pression est très forte. Elle vient beaucoup des étudiants. Ce sont eux qui exigent que l’on tienne compte désormais des facteurs environnementaux dans le design des objets.» .

Le changement est initié par la base. Donc, ce sont les changements dans les modèles de référence des étudiants qui sont les déclencheurs du changement des modèles de référence qu’enseigneront dorénavant les universités. C’est une inversion du sens de l’évolution et ça, pour moi, c’est un indicateur que nous quittons le régime laminaire d’évolution par amélioration continue pour entrer dans un régime turbulent. Chacune de ces inversions de tendance sera pour le système économique actuel un facteur de stress et de déstabilisation. Ça veut dire que la turbulence est entrée dans sa phase active et que la métamorphose commence.

Pour moi, ça signifie que nous ne sommes plus qu’à quelques années du changement de paradigme et ça implique que dans quelque années seulement, le paradigme de consommation cessera de dominer et sera remplacé par un paradigme de conservation et d’efficience qui nous mènera à l’écohérence et par le fait même au développement durable.

Qu’en pensez-vous ?

Et, si vous êtes d’accord avec mon analyse, connaissez vous d’autres cas d’inversion du sens de l’évolution de ce type ?

Le phénomène du Open Source n’en est-il pas un ?

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Un support moral de Edgar Morin

Un support moral de Edgar Morin

Les résultats mitigés de la COP 28, il fallait s’y attendre!

Depuis déjà plusieurs années, probablement depuis que j’ai découvert le phénomène des créatifs culturels, je suis conscient qu’il est fort probable que j’appartienne à une catégorie de gens qui ont tous l’impression d’être seul ou presque mais qui sont en réalité fort nombreux et dont le nombre augmente de plus en plus rapidement. Je suis arrivé à la conclusion que malgré la solitude de ma démarche, je fais partie d’un mouvement global, mais émergeant, de transformation de la société. Mouvement qui provient de sa base, c’est-à-dire d’initiatives individuelles.

Dans ce contexte, je me suis toujours perçu comme un porteur de message plutôt que comme un créateur de message. Je crois en effet que je suis simplement quelqu’un qui voit venir l’émergence d’un nouveau monde et qui cherche à en avertir les gens afin qu’ils puissent cesser de résister, se préparer et surtout collaborer pour en faciliter la réalisation.

Dernièrement, Geoffroi m’a fait parvenir un court article paru dans Le Monde intitulé Éloge de la métamorphose et rédigé par Edgar Morin. Quel baume, quel bonheur de voir une perception du monde, qui me différencie et qui me rend solitaire, décrite par ce grand penseur. J’ai intensément ressenti l’impression de participer à quelque chose d’immense et d’important en lisant l’article. Quelque chose qui me dépasse et qui est d’une importance cruciale pour assurer la qualité de vie des générations futures, celle de mes enfants et de mes futurs petits-enfants.

À la fin de la lecture j’avais l’impression d’être en harmonie avec moi-même, que toutes les privations qui résultent de ma démarche étaient justifiées et que ça vaut la peine de continuer à catalyser cette transformation de société qui s’amorce.

Merci Monsieur Morin pour ce message explicite qui nous encourage à continuer malgré les doutes et les difficultés.

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Prototype québécois de société

Prototype québécois de société

Prototype société Québec

J’ai une vision du monde que je dois tangibiliser et instrumenter pour la rendre transférable dans la réalité. Je devrais écrire un livre comme tant de personnes de mon entourage me le disent. Ça m’est toutefois impossible car cette tangibilisation de la vision ne peut se faire que dans l’action, par les essais, ce que je fais dans mes multiples projets. Ces projets me privent cependant de la possibilité de prendre le recul nécessaire pour synthétiser la dite vision pour écrire un livre sur le sujet. C’est comme si on demandait à un kayaquiste de rédiger un livre sur ses techniques et ses approches au moment où il affronterait les plus gros rapides et défis de son existence. Il en serait incapable étant absorbé par ses défis ponctuels.

Je vais donc essayer de cristalliser cette vision dans ce blogue, morceau par morceau au moment où ils apparaîtront. L’idée est de partager le cadre de référence qui découle de cette vision et qui permettra, j’en suis persuadé, de développer un prototype opérationnel d’une alternative viable et souhaitable au « American way of life ». C’est, selon moi, le seul moyen de favoriser une réorientation du mode de développement des sociétés vers un modèle qui rencontrera les exigences du développement durable ce que ne permet pas le « American way of life ».

Ce modèle je l’ai appelé le « Ecoherent way of life » et dans ce blogue je vais essayer de vous le décrire en même temps que je vais vous décrire les activités que je réalise pour le développer ici-même, au Québec.

Mais, « Pourquoi au Québec ? » vous demanderez-vous. Et bien c’est parce que le Québec est un des rares endroits de la planète qui offre selon moi tous les degrés de liberté requis pour réaliser un nouveau prototype de société. Nous sommes en effet une région qui possède beaucoup d’avantages pour réussir ce genre de défi dont notamment :

  • Un niveau de connaissance, de compétence et une structure de recherche technique et sociale typiques des pays développés;

  • Une qualité de vie parmi les plus élevées de la planète;

  • Une relativement faible population, donc plus facile à dynamiser et à embarquer dans un projet de société;

  • Une créativité exceptionnelle que ce soit en art, en ingénierie, en technique ou en modèle d’affaires;

  • Une profonde expérience en sociale démocratie et en coopération qui nous donne une grande expertise pour inventer ce que l’on pourrait nommer un socialisme de marché;

  • Une habitude historique à devoir faire beaucoup avec peu étant donné notre statut toujours actif de territoire conquis;

  • Une conscience collective très forte qui est celle d’un peuple francophone qui, quoi que perdu dans une mer d’anglophones, a réussi à reprendre le contrôle de sa culture et à réimposer sa langue comme langue de travail;

  • Un espace public très dense dans lequel les médias américains ont une pénétration particulièrement faible, ce qui nous permet de nous créer un projet local et de le faire connaître à la population relativement facilement. Ce ne serait pas pareil en Ontario par exemple, où les médias américains ont une présence plus forte que les média canadiens.

Enfin, nous avons l’immense avantage d’avoir réussi la Révolution tranquille par laquelle c’est pacifiquement que nous avons inversé rapidement et profondément un méta mécanisme d’assimilation qui nous était appliqué depuis la conquête il y a plus de 200 ans. Nous avons ainsi réussi à reprendre le contrôle de notre économie et de notre société pacifiquement démontrant ainsi une sagesse populaire et une capacité collective selon moi exceptionnelle.

Pour toutes ces raisons, je suis persuadé que nous sommes en excellente position pour tenter d’inverser le mécanisme de croissance de la consommation qui menace l’avenir de la société humaine dans son ensemble et de celle occidentale plus spécifiquement. Le défi est simple à exprimer: il consiste à provoquer une décroissance économique tout en maintenant une croissance de la qualité de vie et du bonheur des gens.

Donc pour toutes ces raisons, je crois que le Québec est l’une des meilleures régions au monde pour prototyper une alternative au « American way of life ». C’est dans ce contexte que je lance ce projet de « Ecoherent way of life », parce que nous avons de réelles chances de réussir cette entreprise a priori impossible mais au combien nécessaire.

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